Aaahhh… Les « bobos »…
Je lis et j’entends régulièrement parler avec hargne de « ces bobos ».
La gauche parle « horribles bobos »
La droite de « et ces p... de bobos… »
Le centre de ce qui est « la marque de fabrique de ces bobos. »
Avec un ensemble confondant qui sent bon le « gouvernement d’union nationale » tous crachent sur « les bobos ».
Les uns les insultent et ne savent pourquoi.
Les autres les méprisent et ne savent pas plus pourquoi.
En lisant çà et là ce qu’on dit d’eux, je me demande si le « bobo » ne se voit pas reprocher sa décontraction et son indifférence à des choses comme la couleur, la religion, l’appartenance politique ou la catégorie sociale de ses congénères.
On semble lui en vouloir du fait qu’il se fout de l’état de fortune de son voisin, il ne s’inquiète que des atomes crochus qu’il peut avoir avec.
Ça semble beaucoup déranger de voir qu’il préfère discuter avec « un Indien ou pire, un Noir » qu’avec le boucher en face qui, honnêtement est quand même un abruti de première grandeur.
Je le sais, je le connais et je ne veux même pas lui acheter un poulet tant il est méprisant avec le va-de-la-gueule et obséquieux avec la dame en vison pur nylon.
Bref, on déteste le bobo.
Peut-être même qu’on le hait.
De cette haine étrange qui, à y réfléchir ressemble beaucoup à de l’envie.
Et sans doute beaucoup au regret de ne pas en faire partie.
C’est dégueulasse car le comble est que ça ne s’apprend pas.
Eh oui, « être bobo », pour paraphraser Louise de Vilmorin « n’est pas tant une question de fortune qu’une disposition de l’âme. »
C’est épouvantable, je sais, mais je crains bien que les « bobos » se foutent complètement de ceux qui les détestent.
Je me demande même si ceux qui les haïssent n’y voient pas une raison de plus de les détester.
C’est vrai quoi ! Non seulement on les hait mais en plus ils s’en foutent !
C’est vexant, non ?
Illustration by Damien Florébert Cuypers
What They Do:
Bobos—the real ones, anyway—work almost exclusively in fashion, marketing, advertising, and the music and art industries.
What They Might Say:
A mother to her two small boys, actually overheard on the rue des Abbesses, which is like the Park Slope of Paris:“Phoebus et Persée, vous me faites chier!” (Phoebus and Perseus, you’re pissing me off!)
Commentaires
Phoebus et la suite, j'adore !! Enfin, être ce que l'on est :))
Écrit par : Nina | mercredi, 16 octobre 2019
Super, ton billet du jour...
Écrit par : Sophie | mercredi, 16 octobre 2019
Pour moi, ce qui définit le « bobo » c’est plutôt: une personne assez contradictoire et peu cohérente.
Le bobo adopte des idées de gauche tandis qu’il possède souvent un patrimoine assez conséquent.
Par ailleurs, il se prétend plutôt ecolo, mais vivant dans un milieu très urbain, roulant en gros diesel.
Néanmoins, je ne les déteste pas. Ils m’amusent plutôt.
Écrit par : Val | mercredi, 16 octobre 2019
Evidemment que c'est vexant! ;-)
Écrit par : livfourmi | mercredi, 16 octobre 2019
on voudrait la légende avec les chiffres de l'illustration :-)
Écrit par : Adrienne | mercredi, 16 octobre 2019
OK j'ai trouvé
http://nymag.com/travel/2011/spring/paris-les-bobos-2011-4/
Écrit par : Adrienne | mercredi, 16 octobre 2019
Pour moi, ce n’est pas une insulte. J’aime bien ces gens-là.
Écrit par : Anita | mercredi, 16 octobre 2019
Ce qui me choque ici, ce ne sont pas les bobos, si j'étais parisienne, je pense qu'on pourrait me taxer de bobo. Mais je ne suis pas parisienne, ouf !
Écrit par : Berthoise | jeudi, 17 octobre 2019
Ce sont les donneurs de leçons qui sont agaçants.
Écrit par : Nina | jeudi, 17 octobre 2019
Et pourquoi, y a pas la suite de mon com'.
Je disais que ce qui me choque c'est le " Vous me faites chier" de la mère à ses enfants.
Ça m'attriste, ça me choque, ça me navre. On peut dire à ses enfants qu'ils nous embêtent, qu'on les trouve casse-pieds. Mais être grossier, c'est insultant, c'est humiliant.
Sans doute, suis-je une vieille coincée rabat-joie. Mais non, on ne parle pas comme ça à se enfants.
J'entends parfois des parents s'adresser ainsi à leur progéniture, ce n'est pas le privilège des bobos ; les cassos, les bourges peuvent aussi dire des horreurs à leurs gosses.
Bref dans ton histoire, les bobos ont toute ma sympathie sauf s'ils injurient leurs enfants.
Écrit par : Berthoise | jeudi, 17 octobre 2019
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