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mercredi, 01 avril 2020

Aujourd’hui, quinzième jour de confinement.

Ce matin j’ai écouté la radio, comme tous les matins.
L’invité était un type que je trouve extra !
Et pour cause, il est d’accord avec ce que je pense…
Ce matin, j’étais encore plus d’accord avec lui.
Il mettait le doigt sur deux choses qui m’agacent depuis bien avant la pandémie qui frappe le monde.
Avant même les attentats de Charlie Hebdo.
Je pense que ces choses ont commencé avec l’existence des Ministres de l’Intérieur qui trouvent toujours que les citoyens ont trop de liberté et trop de droits de dire des choses qui déplaisent aux gouvernants.
Heureusement pour eux, surviennent des évènements qui leur permettant de faire  doucereusement preuve de leur autoritarisme coutumier.
Leurs meilleurs alliés étant comme souvent les prophètes de mauvais augures.
Ces derniers plongent, trop souvent avec succès, sous prétexte de prêcher la prudence, nombre de citoyens dans la crainte plutôt que dans la précaution.
Le pouvoir profite alors de l’occasion pour promulguer des lois qui entravent les libertés sans préciser jusqu’à quand elles seront entravées.
Tout cela évidemment sous prétexte de « nous rassurer », de « nous protéger ».
Alors comme ça, un peuple adulte après avoir viré nombre de gens qui voulaient et pensaient à notre place, se voit dans un besoin irrépressible d’être « rassuré » ?
Ce peuple qui a connu la Guerre de Cent Ans, deux guerres mondiales, la grippe espagnole et la grippe asiatique qui a causé en France environ 14.000 morts entre 1957 et 1958 aurait besoin d’être « rassuré » et « protégé » ?
Si je suis bien la démarche et le discours, ces derniers me semblent plus ceux de l’élevage et de la protection d’un cheptel et la mise à l’abri d’un troupeau de bétail qu’à la conduite éclairée d’un peuple adulte…
Nous voici donc officiellement ramenés à la condition décrite par Voltaire qui n’était pas un grand démocrate :
« L’esprit d’une nation réside toujours dans le petit nombre, qui fait travailler le grand nombre, est nourri par lui, et le gouverne. »

Commentaires

Oui, je trouve ta réflexion fort juste. Concernant le bétail que nous sommes, une petite citation de Gustave Mirbeau "Les moutons vont à l'abattoir, ils ne disent rien, eux, et ils n'espèrent rien. Mais au moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le petit bourgeois qui les mangera."

Écrit par : delia | mercredi, 01 avril 2020

oui ça fait un bail que l'argument de la "sécurité" m'agace, parce que c'est une sorte de fantôme qu'on peut agiter à tout propos et impunément... mais avec des conséquences énormes pour notre vie privée
(et à une échelle beaucoup plus modeste, tu te rappelleras l'histoire du facteur ne délivrant plus le courrier pour cause de travaux dans ma rue ;-))

Écrit par : Adrienne | mercredi, 01 avril 2020

Considères-tu que le confinement soit une privation de liberté ?
Si, en temps normal, je serais assez d'accord avec tes propos, j'émets des réserves pour maintenant.

Écrit par : Yvanne | mercredi, 01 avril 2020

Si le confinement est justifié, il est vrai que certains pv, pour quelqu'un qui n'achète qu'une baguette, quelqu'un qui va donner à boire à ses chevaux... est de l'abus de pouvoir, je ne parle pas de la communication de notre préfet (Drôme) qui nous dit que nous ne pouvons sortir que pour acheter "exclusivement"des produits alimentaires...
Ni du maire qui avait "pondu" que ses administrés ne pouvaient sortir qu'à 10m de chez eux...

Écrit par : Fabie | mercredi, 01 avril 2020

C'était sur France inter, non ? J'ai entendu des bribes et cela m'avait effectivement l'air très bien, je vais l'écouter en entier... Tu vois, moi aussi je suis d'accord avec toi (mais cela on a pu s'en rendre compte lors de nos après-midis cafés. Si tu savais comme ça me manque...)

Écrit par : Isabelle Z | mercredi, 01 avril 2020

A nous aussi ça manque !

Écrit par : le-gout-des-autres | mercredi, 01 avril 2020

Les commentaires sont fermés.