samedi, 23 mai 2020
Jour de pêche au merlan...
Ouais, bon...
Ça y est !
J’ai changé !
Fini le statut de « hippy », de « beatnik » !
Je suis allé chez le coiffeur ce matin.
Il m’a salué d’une voix assourdie par le masque et m’a tendu un sac poubelle pour que j’y mette mes affaires.
- Elles sont en si piteux état ?
Ai-je demandé.
- Non, mais on n’a pas le droit de les pendre dans l’armoire avec d’autres vêtements.
L’idée m’a paru peu élégante mais efficace.
Il s’est mis du désinfectant sur les mains et m’a lavé les cheveux.
Je n’ai pas dit que le shampooing suffisait. Les « procédures » n’est-ce pas…
Je suis sorti de chez le coiffeur plus léger de la tête et du compte en banque.
En descendant la rue Lamarck, je me suis arrêté devant une vitrine.
Je ne me suis pas reconnu tellement j’étais beau !
J’ai même cru un instant que quelqu’un s’était glissé entre la vitrine et moi mais non.
Je me suis reconnu au jean et au blouson mais surtout aux chaussures.
Elles sont dans un état lamentable.
Heure-Bleue avait raison de me pousser à acheter des chaussures il y a quelques jours.
La Chine avait tort de persister à les fabriquer.
Le résultat est patent : Je traîne d’horribles savates en lieu et place de chaussures.
Une des semelles est en passe de casser sous peu.
En abandonnant mon reflet dans la vitrine je suis même allé jusqu’à me dire « Mon pauvre Goût… Il va falloir que tu vendes vite ces chaussures sinon tu vas perdre dessus… Elles ne valent même pas les frais de stockage… »
Mal chaussé certes, mais bien coiffé.
Je me suis arrêté devant une autre vitrine pour en profiter encore un peu.
Oui, lectrices chéries, un phénomène encore plus rare que les supernovæ, ou pire, qu’un salaire décent pour les infirmières, est advenu aujourd’hui.
Le Goût avec des cheveux ordonnés, sans épis qui sortent de façon impromptue d’un crâne par ailleurs « normal ».
Enfin, « normal » du point de vue du contenant.
Tout mon entourage étant plutôt réservé quant au contenu…
Même Merveille doute que son grand-père préféré soit quelqu’un de fréquentable.
Quoique… Elle au moins n’est pas persuadée que je soit vieux.
Ni même grand.
Ni même que je sois sorti de l’enfance.
Au moins je suis bien coiffé.
Ce sera la seule fois de l’année je le crains…
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