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samedi, 06 septembre 2025

Elle n’a Dieu que pour ses saints…

Bon, je ne pouvais pas la rater, même si j’ai honte…

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Avant-hier nous sommes allés faire quelques courses avec un ami rue de Lévis.
« Quelle nouvelle ébouriffante ! » vous écriez-vous, j’en suis sûr.
Et, comme chaque fois, nous nous arrêtons au café de l’angle de la rue de Lévis et de la rue Legendre.
Rien de bien extraordinaire évidemment sauf un détail.
Vous savez que la différence essentielle entre Heure-Bleue et moi ne réside pas seulement dans les différences habituelles entre hommes et femmes ; non.
Elle réside essentiellement dans la façon de regarder le monde.
Heure-Bleue observe les lieux avec attention et dispose d’une cartographie interne bien différente de la méthode de Michelin ou de l’IGPN.
Je suis sûr par moment, quand je la sens hésitante sur la direction à prendre et soudain décidée qu’un Monoprix est tout proche même s’il est encore invisible.
Au point que je pense que si l’entreprise Monoprix disparaissait, la lumière de mes jours serait irrémédiablement perdue dans le Paris où elle est née et où elle vit.
Quant à moi, ce ne sont pas les lieux qui attirent le plus mon attention mais les gens.
Que ce soit leur allure, leur accoutrement, leurs mouvements, leur parfum ou leur odeur, ils attirent mon attention.
Et, pour en arriver où je voulais en venir, nous étions assis à la terrasse de ce bistrot quand deux filles en sont sorties, et se tournées l’une vers l’autre pour se séparer pensais-je.
Mais non, elles se sont regardées comme font les amoureux, faisant disparaître le monde alentour puis se sont embrassées, toujours comme font les amoureux, ceux des bancs publics.
Ce qui m’a surpris, ce n’est pas un baiser entre ces deux filles, quand on est arrivé adolescent dans le Marais et qu’on y a vécu plus de vingt ans qui va me surprendre.
Ce qui m’a surpris en réalité c’est que dans ce coin particulièrement conservateur, à deux pas du Parc Monceau, il se trouve un couple qui sort de l’ordinaire admis de ce quartier resté si proche de la mentalité bourgeoise du XIXème siècle.
L’esprit du lycée Carnot l’aurait-il emporté sur l’esprit de l’école Sainte Ursule ?
À part ça, nous avons fait nos courses et atteint l’arrêt du 163 où le banc est désormais squatté par trois vieilles depuis que le banc qui les accueillait habituellement a été retiré par la voirie sous un prétexte futile du genre « c’est pour pas que les clodos y s’endorment dessus ».
Je me demande si ça n’offusquait pas les « nouveaux urbains », le genre à faire taire les cloches de l’église Saint Charles de Monceau alors que les autochtones s’en foutent depuis toujours…

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Commentaires

Aventure nouvelle: résider dans un quartier central devenu' "piéton" !! Changement de vie garanti. La société du bisou ? Ok. Doisneau aurait adoré.

Écrit par : Nina | samedi, 06 septembre 2025

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