lundi, 15 septembre 2025
On ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment.
Le Cardinal de Retz n’avait pas tort, j’en ai fait l’expérience…
J’avais entendu hier ou avant-hier à propos d’un film une phrase qui m’a laissé perplexe.
De fait elle m’a surtout fait rire
D’abord sur la façon dont l’auteur d’icelle a appris le français puis sur la signification de ladite phrase.
« C’est un huis clos à l’extérieur dans un immeuble. »
Ouais, le mec a dit ça.
À force d’entendre les invités causer comme ça sur France Inter, j’en arrive à faire des efforts désespérés pour causer comme on m’a appris à l’école.
Des bêtises comme éviter les oxymores, respecter la concordance de temps et faire des phrases à peu près correctement, construites avec un sujet, un verbe, un complément et surtout, car un prof ne le supportait pas, l’usage du « double sujet », tel un candidat à une élection aboyant « Les Français ils veulent »…
Cette bévue radiophonique m’a alors rappelé un souvenir.
Tout comme l’ambiguïté est l’âme du discours de député ou du politicien en campagne, c’est aussi un des nombreux talents d’Heure-Bleue.
Vous savez sans doute que depuis des décennies, le talent inné de la lumière de mes jours pour la phrase ambiguë force mon admiration et ses meilleurs « double sens » restent gravés dans ma cervelle.
Ainsi, cette bribe de conversation d’il y a quelque temps.
Il était question d’un plat que j’avais préparé et qui avais laissé un souvenir agréable.
Ce soir-là, donc, elle me demanda de lui préparer le même plat :
- Minou, ce soir tu me refais ce truc comme j’aime ?
- Hmmm ?
- Si si, ce truc comme tu m’as fait hier soir, c’était super…
- Bien sûr, bien sûr, tu m’as déjà vu te refuser ça ?
Et j’ai « soupiricané ».
Hélas assez fort pour que la lumière de mes jours, brusquement éclairée, lance :
- Pfff… Mais c’est pas possible… Tu ne changeras jamais !
Je sais bien que c’est faux, je me rase tous les matins et je sais bien que j’ai beaucoup changé depuis 1971…
Je n’avais rien de particulier à écrire et rêvassais devant mon écran quand m’est revenue cette récente bévue radiophonique…
07:30 | Commentaires (0)
Écrire un commentaire