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lundi, 25 mai 2020

Devoir de Lakevio du Goût N° 40

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40ème devoir de Lakevio du Goût
Mais que diable peut-il lui raconter ?
Où veut-il en venir.
Qu’attend-elle ?
Que pense-t-elle de sa ballade ?
À l’instant je n’en sais rien.

Grâce à vous j’espère en savoir plus lundi.

J’ai simplement toussoté.
Elle a enfin tourné son regard vers moi, l’air de se dire « Qu’est-ce qu’il veut celui-là ? »
Je lui ai retourné un regard indifférent.
Pourtant, à regarder son bras languissamment reposer sur l’accoudoir du canapé, je n’avais qu’une envie, passer ma main sur ce poignet délicat, puis sur le dos de sa main.
J’ai gardé cet air distant tandis qu’elle me regardait avec un je ne sais quoi d’agacé dans l’expression.
Elle a bu une gorgée de son verre.
Délicatement, sans un bruit qui eut été incongru à cet instant puis elle a levé les sourcils d’un air interrogatif.
J’ai pensé que c’était une expression comme ce « Oui ? » interrogatif et silencieux, un peu agacé, du guichetier de mairie ou de la dame de la Poste qu’on empêche « d’aller en pause ».
- Je cherchais justement quelque chose de spirituel à vous dire…
Elle a souri.
- Ne forcez pas, je suis sûr que ça va venir…
- C’est sûr, il suffit d’un peu de patience et d’indulgence.
- Et de bonne volonté aussi pour que ça se passe bien.
Là s’est passé un phénomène surprenant.
Mes oreilles sont devenues très chaudes, je l’ai senti.
Quant à elle, elle a rougi de façon soudaine.
Je suppose que c’est ce qu’on appelle une « communion de pensée ».
Cette façon de prêter ensemble aux mots prononcés un tout autre sens que celui initialement prévu.
Comme nous semblions tous deux prêts à être patients et indulgents, la conversation a pris une tournure plus détendue.
Elle nous occupa un long moment.
Nous nous trouvâmes plus tard extrêmement détendus…
L’art de la conversation, vous dis-je…