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jeudi, 04 juin 2020

Les « chaussures de sept lieux »

Un jour, il y a longtemps…
Enfin, le 4 mai, après beaucoup d’hésitations de « Procrastinette » comme j’appelle parfois la lumière de mes jours, j’ai pris la décision de commander ces chaussures dont elle me parlait depuis des jours.
- Minou ?
- Hmmm ?
- Qu’en penses-tu ? Elles semblent confortables.
De fait, on eut dit des « chaussons de sortie » et d’une souplesse que j’eusse aimée dans le caractère de la lumière de mes jours…
Les atermoiements durèrent ainsi plusieurs jours au point qu’un matin, j’ai acheté « en ligne » ces chaussures.
Le 4 mai dans l’après-midi.
Lesdites chaussures, censément en provenance de la perfide Albion, car je n’hésite pas à user d’un cliché quand l’occasion se présente, furent payées sur le champ et devaient arriver quarante-huit heures après dans notre boîte aux lettres.
Du moins celle réservée au « courrier volumineux ».
Le 5 mai au matin, la banque m’avisa que le paiement avait été prélevé.
Sachant que l’état du compte auquel j’ai accès est celui de la veille à minuit, je me suis dit « Mazette ! Ils doivent payer les chaussures « au cul du camion » pour débiter si vite ! »
Le 6 mai, point de chaussures.
Le 8 mai, férié, pas de courrier et pas plus de chaussures.
Le 10 mai, j’écrivis au marchand pour lui faire part de ma surprise.
Il me raconta en un français approximatif que les chaussures souffraient du coronavirus et que ça influait sur le délai de livraison.
Le 13 mai, un poulet me parvint comportant un lien menant à un transporteur qui m’informerait de l’état d’avancement de la livraison.
Ledit lien m’avisa que les chaussures de ma bien-aimée venaient d’arriver à l’aéroport où elles partiraient pour la France.
Je m’aperçus alors que ces chaussures avaient des vertus inconnues même de l’inventeur des « bottes de sept lieues ».
Elles avaient ramené le marchand avant 1997.
Ces chaussures venant censément d’Angleterre arrivaient de… Hong-Kong, terre britannique jusqu’en 1997.
À pied sans doute car les semaines passèrent sans plus de nouvelles.
Jusqu’hier après-midi.
Nous apprîmes avec stupeur que faute d’une boîte au lettres « aux normes » les chaussures seraient disponibles au bureau de La Poste de l’avenue dès aujourd’hui.
Il a fait un temps magnifique pendant les mois du confinement.
Évidemment, le jour où on doit aller à la Poste,  il pleut…
Il fait frais, et ça plaît à la lumière de mes jours.
Alors c’est bien aussi…