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jeudi, 23 juillet 2020

Je me sens Mallarmé pour affronter la journée.

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Ce matin, je n’ai pas pu, contrairement aux autres matins, feuilleter le petit bouquin de poche qui m’aide à passer la journée.
J’avais acheté ce livre de poche, vieux de plus de vingt ans et écrit par un type mort il y a plus de cent ans parce qu’il correspond tout à fait à ce que j’aime parfois : Un livre qu’on peut prendre sur un mouvement d’humeur, en lire trois pages ou dix lignes et le reposer jusqu’au prochain moment où le besoin s’en fera sentir.
Je viens de le retrouver, idiot que je suis, caché par le bloc A4 qui me sert à jeter les idées de bidouille qui me viennent.
Ce petit bouquin est habituellement posé sur l’enceinte acoustique à la droite de ma petite table.
Il n’y est plus depuis qu’Heure-Bleue a décidé que la plante qui dépérissait dans la cuisine serait bien mieux sur l’enceinte que le bouquin qui ne profite que de moi et pas du soleil.
Alors, ce petit livre voyage de ma table à l’imprimante et de de l’imprimante au capot de mon PC.
Ce matin, donc, posé sur l’imprimante mais caché par mon bloc A4, je ne l’ai pas trouvé.
Je n’ai donc pas lu au hasard le poème qui éclaire ma journée.
Ou non…
De toute façon, une autre nouvelle éclairait ma journée : C’est aujourd’hui l’anniversaire d’Heure-Bleue !
Et ça, ça n’éclaire jamais sa journée…
J’irais même jusqu’à dire qu’étonnamment cette année elle ne sombre pas dans le désespoir habituel qui la voit prendre, dans la nanoseconde qui précède sept heures moins cinq, l’année qui ne l’a pas tracassée les trois-cent-soixante-cinq jours précédents.
Je lui ai donc souhaité ce matin, dès son lever, un joyeux anniversaire.
Puis, après lui avoir préparé son petit-déjeuner, je me suis mis à penser à ce que j’allais bien pouvoir lui dire à elle et écrire sur mon blog.
Mais quelque chose manquait pour que la journée commençât bien.
Les coudes sur ma petite table, j’ai rêvassé en regardant « de biais » autour de moi.
Et je l’ai vu ! Mon petit bouquin ! Celui que j’ai acheté un €uro dans une brocante il y a des années et qui me sert tous les matins !
C’est un recueil des poésies de Stéphane Mallarmé.
Chaque fois je pense que cet homme a enseigné l’anglais dans le lycée où j’ai fait le désespoir de certains profs…
Alors j’ai feuilleté le bouquin et me suis arrêté au hasard.
Je suis heureusement tombé sur un petit poème que j’aime et dont je trouve qu’il est parfaitement adapté à l’humeur matutinale masculine.
Heure-Bleue n’appréciant pas la poésie, je me suis donc gardé de le lui dire.
Pourtant, il est vraiment chouette ce poème.
Si vous lisez « La négresse », vous constaterez que Stéphane Mallarmé n’est absolument pas raciste…