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dimanche, 27 septembre 2020

Une idée de traitement des os usés…

Ouais, bon… Mais j’ai fait bien pire…

bus 95.jpg

Je me vois contraint de sombrer dans le fascisme.
Mais pas celui qui rejette l’autre, le différent, celui qui discrimine socialement.
Celui qui est pratiqué couramment mais déguisé au nom de l’efficacité et de « l’économisme intégriste », cette nouvelle religion extrêmement prosélyte.
Non, ce n’est pas le fascisme qui rejette tous ces autres, ces chiens, ces étrangers, ces « rastaquouères ».
Non, mon fascisme, le mien, celui à moi, le perso, il rejette le vieux.
Pas tous les vieux non plus, non.
Pas le vieux qui va se faire foutre en l’air rue Saint Lazare parce qu’il a oublié qu’il ne suffit pas de tenir ses quelques tifs restants avec un catogan et d’être en trottinette pour slalomer entre les voitures en regardant son smartphone pour être jeune.
Non, pas celui-là.
D’ailleurs, sous peu un automobiliste qui lit un « e-mail » au volant va rouler dessus...
Et un de moins...
Pas non plus celui qui déambule dans les rues le nez au vent et admire la beauté des gens, des filles,  des garçons, des jeunes, des vieux, des « entre les deux » et de certains immeubles ou monuments.
Non, le vieux ciblé est celui qui, cet après-midi à pris le 95.
« Mon 95 », celui que nous prenons pour revenir dans notre coin.
Bon, honnêtement, ma veine fascisante, contrairement à nombre de « fachos de comptoir » est à la fois objectivement ciblée et parfaitement justifiée.
Que je vous dise, lectrices chéries.
Après avoir acheté un clavier à la Fnac, le mien ayant quelques problèmes après la quatrième ou cinquième douche de café ou d’eau, nous sommes allés acheter quelque chose pour Heure-Bleue.
Tout allait bien.
Tout était parfait.
Nous nous sentions bien et étions satisfaits de notre après-midi.
Il ne nous restait qu’à monter dans le 95 et rentrer à la maison après avoir acheté des tomates et des courgettes.
Les courgettes, c’est pour accompagner le filet de cabillaud demain soir…
Nous avons attendu le 95.
Il est arrivé.
Nous nous sommes assis face à face.
J’ai papoté avec Heure-Bleue pendant deux stations au moins.
Puis, à force de « gigoter » sur mon siège — oui, je « gigote » - j’ai ressenti sensation d’humidité sur les fesses.
Je me suis levé et ai regardé mon siège.
Une tache était apparue au centre du fauteuil.
Le poids de mon corps, pressant la mousse sous le tissu avait détrempé le tissu et mon jean !
Un jean de velours « milleraies » bordeaux !
Le seul qui me reste !
Pris d’un doute, j’ai posé les doigts sur le siège.
Je les ai porté à mon nez.
La pisse ! Mes doigts sentaient le vieux pipi !
Vu que les mômes font pipi sur les genoux de leurs parents et ont des couches, j’ai compris que non seulement c’était du vieux pipi mais du pipi de vieux !
D’où l’idée de l’extermination des vieux.
Par voie de Covid-19 ou de dénuement pour cause de faiblesse de retraite, peu m’importait.
Bon, pas les tuer mais, soyons raisonnables, leur interdire de prendre le 95…
Arrivés à la maison, mon jean avait pâti de l’épisode.
Je me suis donc nettoyé et ai changé de jean et de caleçon.
Mes envie de retour du fascisme se sont calmées.
J’ai changé de caleçon bien qu'il semblât épargné.
Puis j’ai changé de clavier.
Cette note vous prouve qu’il fonctionne parfaitement.
Pas vrai, lectrices chéries ?
Et finalement, c’était bien...

Commentaires

Tu ne te rends peut être pas compte mais les couches pour vieux ça coûte cher et puis si on veut se la jouer jeune dans un pantalon serré ça risque de se voir.
Mon Dieu, quelle histoire ! Euh...finalement, heureusement qu'il t'arrive plein de trucs que tu relates si bien pour nous faire rire. Je sais : ce n'est pas charitable.

Écrit par : Yvanne | dimanche, 27 septembre 2020

et cette fois tu as investi dans un clavier étanche?
;-)

Écrit par : Adrienne | dimanche, 27 septembre 2020

On aurait pu croire qu'avec toutes les précautions imposées à cause du virus , les sièges des bus soient dorénavant désinfectés, ta mésaventure prouve que non !

Écrit par : Fabie | dimanche, 27 septembre 2020

Même désinfecté, le siège n'en avait pas moins gardé la substantifique moelle de celui qui l'avait transvasée depuis sa vessie jusqu'à la mousse en attendant que Le Goût s'y posât...

Écrit par : Gwen | dimanche, 27 septembre 2020

Les commentaires sont fermés.