lundi, 23 novembre 2020
Devoir de Lakevio du Goût N° 58
Mais que diable se disent-ils.
Mais que diable ont-ils vu ?
J’espère que nous aurons une idée d’ici lundi…
Je me suis approché d’eux, en retard comme d’habitude.
Mais bon… Après tout, on était venu là passer une semaine, on n’était pas à une demi-heure près…
Comme toujours, celui de nous trois que nous appelions « le sérieux » était habillé comme s’il allait « au bureau ».
Même celui qu’on appelait « le poète » avait certes fait un effort mais une chose me surprenait tout de même.
Lui qui était frileux comme un vieux chat portait négligemment sa veste sur l’épaule malgré ce temps de début de printemps.
Et le début du printemps à Venise, je peux vous dire que c’est frais, même très frais…
Tous deux regardaient attentivement la place.
Je me suis demandé si ce qui les intéressait vraiment était la rouquine qui sortait de la basilique ou l’envol de la nuée de pigeons.
Puis j’ai entendu « le sérieux » qui disait « Quand même, tu le fais exprès ou quoi ? Ça n’arrive qu’à toi ces trucs-là ! »
Je les ai salués et ai demandé « Il a quoi « le poète » aujourd’hui ? »
« Le poète » a pris sa veste, l’a tendue devant lui et nous avons su pourquoi il la portait sur l’épaule.
Le dos de sa veste était décoré en plein centre d’une énorme fiente de pigeon…
Poète comme on peut l’être dans ces moments, il a ajouté un commentaire peu délicat sur le transit intestinal des pigeons…
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