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samedi, 28 mai 2022

Je n'ai Dieu que pour ses saints...

Ouais, bon... Je sais...

Gustave_Courbet_-_Le_Sommeil_(1866),_Paris,_Petit_Palais.jpg

Hier, j’ai accompagné Heure-Bleue au Petit Palais.
Ce Petit Palais est toujours aussi beau.
Au cours de la visite de l’exposition, je me suis fait avoir.
Persuadé que j’allais soulever une grande indignation, j’ai remarqué à haute voix devant le portrait d’une princesse roumaine « T’as remarqué comme ce pays-là est toujours plein de princesses et de princes. Bon après tu les retrouves dans le métro et ils te font les poches… »
Las, les deux dames respectables et très « BCBG », au lieu de me regarder d’un air scandalisé, ont pouffé et hoché la tête avec approbation.
Tout fout le camp !
La tentative de convaincre le monde de nous aimer les uns les autres comme lui-même nous a aimés a manifestement échoué piteusement…
La visite de ce musée que je connais depuis longtemps, m’a convaincu que la muséographie est la plaie des musées.
Là où on pouvait laisser libre cours à son envie de découvertes, on est prié de suivre un cours magistral plus ennuyeux que les cours d’Histoire dispensés dans les années soixante…
Après avoir suivi la lumière de mes jours tout au long de l’exposition qu’elle avait décidé de voir, je l’ai à mon tour traînée dans la salle où je ne peux résister au plaisir sain de vérifier sur la toile « Le sommeil » que Mr Courbet savait ce qu’était la peau et les nuances qu’elle peut montrer.
 
Après ça, nous sommes sortis à la recherche d’un café ce qui n’est pas si facile dans ce coin.
Puis, après avoir traversé l’avenue des Champs Élysées et marché un moment, la lumière de mes jours a vu un attroupement plein de drapeaux, de vieux et bizarrement, de jeunes gens.
J’ai demandé à la maréchaussée présente ce qui se passait.
« Cérémonie d’anciens combattants… » m’a-t-on répondu.
« Anciens combattants ? Des fachos ouais ! » m’a dit Heure-Bleue.
Elle ajouta « des jeunes comme ça, ils sont anciens combattants de quoi ? De Marine oui ! »
Après quoi, nous avons parlé un moment avec deux balayeurs de la ville de Paris.
Deux Français d’origine africaine qui eux aussi se demandaient à quelle cérémonie ils assistaient.
C’est là que nous avons appris incidemment que leurs conditions de travail et de salaire avaient été améliorées grandement par Jacques Chirac, maire de droite donc et censément « ennemi de la classe ouvrière ».
J’ai appris aussi que Mme Hidalgo, censément socialiste et « soutien de la classe ouvrière » si ce n’est carrément une « partageuse » œuvrait activement pour la dégradation de leurs conditions de travail et la diminution du nombre de balayeurs…
On n’est jamais trahi que par les siens.
Plus exactement par ceux qui disent faire partie des nôtres…