jeudi, 23 juin 2022
Ouvrir une école, c’est fermer une prison.
Bon, n’a pas oublié que la langue, l’orthographe et le talent de Victor Hugo.
On en a aussi oublié le message…
« Du coup » on fait l’inverse mais qui c’est « le peuple intello » ? Hein ? Qui c’est ?
Ce matin, comme tous les matins, j’ai entendu quelques « coups de pieds dans la grammaire » et quelques néologismes qui ne devaient rien à la nouveauté mais tout à un manque de vocabulaire criant dans le monde des media.
Et non ! Je n’écrirai pas « Médias ».
J’avais quasiment l’habitude d’entendre massacrer ma langue maternelle quand j’ai entendu parler du nombre de bacheliers qui attendaient encore une place dans une fac.
C’est alors que je me suis posé une question à laquelle Internet a répondu rapidement.
J’ai demandé à gogol « Qui a voulu amener 80% d’une génération au baccalauréat ? »
En mille-deux-cent-vingt millisecondes le Web a trouvé cent-trente-huit mille réponses.
Eh bien, c’est Mr Chevènement, alors ministre de l’Éducation Nationale, qui a décidé en 1985 d’amener 80% d’une classe d’âge au baccalauréat.
Outre le succès tout relatif de la chose dans quasiment tous les domaines, des lettres aux sciences en passant par les mathématiques, un autre problème se fait jour.
En 2020, 87% des élèves qui se sont présentés à l’examen l’ont décroché.
Dans le baccalauréat dit « bac général » seuls 46,3% des élèves ont décroché « leur bac ».
C’est là que les garçons devraient faire attention et raconter des « histoires de blonds » plutôt que des « histoires de blondes », car 54% des filles ont réussi là où seulement 38,8% des garçons ont réussi...
Et la cerise qui vient couronner ce gâteau mal préparé vient d’être posée par le journal de ce matin.
Il y a près de sept-cents mille lauréats et il semblerait qu’en trente-cinq ans on ait oublié qu’il n’y avait pas assez d’universités pour les accueillir, de professeurs pour assurer l’enseignement, de logements pour que les étudiants puissent vivre et travailler.
Quant à leur assurer un travail à la fin de leurs études, on dirait bien que caissier chez Carrouf ou livreur chez Amazon soient les voies royales pour éviter un long stage à Pôle Emploi…
Mais pourquoi diable avons-nous des politiciens qui nous vendent des machines fantastiques en oubliant systématiquement les ateliers pour les abriter, les outils pour les monter et surtout la matière première, les étudiants, dont elles seront constituées ?
Il est vrai que quand les textes de loi sont rédigés par des « groupes de pression » qui ne voient que l’intérêt à court terme de leurs clients plutôt que par des députés qui sont censés voir l’intérêt général à long terme, on ne peut s’étonner du résultat final.
10:33 | Commentaires (5)
Commentaires
triste et terrible constat, on en revient toujours à la même citation: "But if you think education is expensive — try ignorance."
Écrit par : Adrienne | vendredi, 24 juin 2022
Il doit y avoir là-dessous quelque chose relatif au réchauffement de la planète.
À cause de ce phénomène le niveau de la mer monte.
En contrepartie le niveau dans nos écoles ne fait que baisser…
nous sommes sans cesse à la recherche d'un équilibre, qu'importe ce qu'il soit…
Écrit par : alainx | vendredi, 24 juin 2022
y aura-t-il un devoir pour lundi?
(no pressure, c'est juste une question :-))
Écrit par : Adrienne | vendredi, 24 juin 2022
Nous arrivons seulement à la maison...
Écrit par : le-gout-des-autres | vendredi, 24 juin 2022
C’était notre sujet de conversation ce matin au p’tit dej’ comme diraient les d’jeun’s !
Triste constat !!! Sur lequel je ne m’étendrais pas aujourd’hui … bon week-end !
Écrit par : Francelyne | samedi, 25 juin 2022
Les commentaires sont fermés.