Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 24 mai 2023

Le livre de ma mère...

moise-et-le-buisson-ardent.jpg

Vous ai-je déjà parlé de ma mère ?
Sans doute...
Ma mère n’était pas très pieuse, pas du tout même, ni très calée en Écritures et avait des lubies bizarres même pour un chrétien averti.

Il y avait évidemment le respect du jeûne d’un Vendredi Saint qui ne m’avait jamais empêché de dormir.
J’avais été guéri de toutes ces histoires par un séjour chez les dingues.

Quand par hasard elle était là, elle me demandait « Tu as « fait maigre » au moins mon fils ? »
C’est en ces occasions que j’ai appris que l’on peut mentir à deux conditions :
- Que ce soit dans dommage pour quiconque.
- Le faire avec aplomb.
Alors que mon père s’en foutait allègrement qui savait bien, lui, qu’on peut prendre des arrangements avec le bon dieu sans être emmerdé par autre chose que sa conscience, ma mère craignait toujours des représailles à mon impiété.
Elle ne craignait pas trop que j’offense un bon dieu dont ma mère semblait penser que c’était un brave gars mais plutôt mollasson, un type sympa mais un peu faiblard...
Non, ce que ma mère craignait quand je manquais de piété, c’était que « la prunelle de ses yeux », moi donc,  courût le risque de me trouver face au diable une fois ma dernière heure venue.
Ma mère qui n’était guère affolée que par le prix du beurre ou la peur de voir une de mes sœurs enceinte avant le mariage, n’était pas impressionnée par dieu mais le diable lui semblait quant à lui un sérieux client.
Pas un machin gentil comme le bon dieu, plein de bonté, d’amour qui parlait de pardon et autres gaudrioles finalement inutiles au maintien de l’ordre dans un monde en perpétuel bordel.

Non, non ! Le diable c’était un méchant,  un vrai méchant, un qui vous cramait pour l’éternité à la première connerie.
Si ça se trouve, vu le nombre de pécheurs, le réchauffement climatique, c’est lui…
Elle a continué comme ça longtemps, ma mère.
Persuadée qu’une bonne mère ne doit surtout pas foutre la paix à son fils.

Persuadée qu’elle était qu’une fois hors de sa vue, l’occupation permanente de la prunelle de ses yeux était de chercher à copuler avec des filles à la vertu discutable.
Il m’est alors revenu à cette occasion cette histoire de buisson ardent, ce moment dans mon enfance où j’écoutai avec attention l’histoire sainte chez mes fondus.
Je fus intéressé par le feu qui prenait sans allumettes et brûlait sans se consumer.

Non que je fusse crédule mais cette affaire me turlupinait.
Je fus forcé à l’adolescence de constater que cette affaire de buisson ardent n’avait été qu’une erreur d’interprétation de ma part.
En y réfléchissant, l’idée m’est alors venue que c’était bien là la vraie révélation du dieu éternel et unique qui fait marcher le monde.
Elle n’était finalement pas si fausse mais n’avait rien à voir avec un vieux à barbe blanche et  tout à voir avec cette Venus sortant de l’onde, cette rouquine dont j’apprendrai plus tard qu’elle s’appelait Simonetta Vespucci…

La_nascita_di_Venere.jpg

Commentaires

Lorsque je bossais à l'hôpital ma "chef" égueulait copieusement le chef cuisinier si il avait mis de la viande au menu le Vendredi Saint (donc jusqu'en 2005) !
L'hypocrisie de mes parents qui nous obligeaient à aller à la messe (jusqu'à 18 ans) alors qu'eux n'y allaient pas m'a éloignée rapidement de tout ça (d'ailleurs, nous partions à l'heure de la messe, nous promenions, et rentrions à l'heure de la fin de la messe) !

Écrit par : Fabie | mercredi, 24 mai 2023

justement hier j'ai vu un reportage (pas très très récent) sur une sorte de fondus parisiens qui s'appellent "la Famille" (mafieux de dieu, en quelque sorte ;-))

Écrit par : Adrienne | mercredi, 24 mai 2023

Mdr je suis! Tu as toujours de ces idées...le réchauffement climatique ç est la faute des pêcheurs ?

Écrit par : Emiliacelina | mercredi, 24 mai 2023

Les commentaires sont fermés.