Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 25 août 2023

L’étoffe des zéros…

pompiers.jpg

Nous avons une journée distrayante.
Je ne sais pas si la lumière de mes jours vous en a déjà parlé mais nous avons un voisin fou.
Un bricoleur de tout sauf de génie et assez peu doué.
Nous avions pris l’habitude de l’appeler « le scieur », avec parfois l’altération de la prononciation qui renseigne sur l’effet qu’il produit sur le voisinage.
Il s’était rendu célèbre en se lançant dans des travaux de plomberie qui avaient dévasté l’appartement de son malchanceux voisin du dessous…
Ma confiance dans ses talents de « scieur au trait », ça c’est un vrai métier, avait été salement émoussée après qu’il eut pratiqué la découpe permettant de placer notre plaque de cuisson qui restera donc de travers jusqu’à notre mort ou celle de la plaque.
De loin en loin, il « peaufinait » sa réputation de touche-à-tout hélas maladroit à coups d’erreurs d’appréciation et de bruits gênants pour le voisinage.
Aujourd’hui, inquiété par une odeur de fumée et des cris du voisinage, je suis allé voir l’origine du charivari.
Comme supputé chaque fois qu’un truc embêtant arrive dans l’environnement immédiat, notre « scieur » était à l’origine du vacarme ambiant.
Cette fois, il avait amélioré son score.
Une puanteur innommable se répandait dans la cour, un brouillard « à couper au couteau » empêchait la circulation.
La fumée faisait tousser le quartier et m’a poussé à prudemment fermer toutes les fenêtres de l’appartement.
Je reconnus l’odeur de certains produit plastiques et de produits chimiques normalement indisponibles aux particuliers.
La première inspection un peu sérieuse de son « appartement-atelier-décharge » aurait dû le faire classer dans la « catégorie Seveso » !
Cet imbécile s’est retrouvé dans l’ambulance des pompiers les deux bras bandés.
Comme tout gamin décidé à faire une ânerie, il avait évidemment attendu que sa femme soit sortie pour faire ses bêtises.
Bref, notre andouille locale « a foutu le rif à son gourbi ».
Nous avons passé l’après-midi au bistrot en face, contemplé le travail des pompiers et de la maréchaussée, fait plus ample connaissance avec les voisins, bu quelques cafés.
Puis nous sommes partis faire des courses après avoir ouverts les fenêtres.
Quand nous sommes revenus, la rue voisine se remplissait des restes calcinés retirés de l’appartement de notre « docteur Folamour » dont nul ne sait où lui et sa moitié dormiront désormais…