dimanche, 10 septembre 2023
Est-ce que l'éléphant blanc barrit white ?
Ouais... Bon, en même temps c’est canicule, le moment des questions idiotes, hein ?
Cette nuit nous avons dormi les fenêtres ouvertes.
« Quelle nouvelle ! » vous dites-vous.
Eh bien oui !
Car ce matin j’ai été réveillé par un bruit habituellement étouffé par les fenêtres.
Celui de ces petits véhicules verts terriblement bruyants qui passent, l’un après l’autre, le premier aspirant les saletés dans les caniveaux, le seconds finissant le travail en arrosant les mêmes caniveaux avec un jet d’eau à haute pression.
Et si vous saviez de quel potin son capables ces petites bécanes, vous seriez horrifiés.
Ce matin donc, réveillé assez tôt, je me suis levé, ai fermé la porte de la chambre et suis allé dans le séjour.
Là aussi la fenêtre était grande ouverte et l’avenue encore calme alors je me suis accoudé à la barre d’appui dans le matin encore frais.
Enfin, plutôt tiède.
Très tiède en réalité mais bon…
J’ai levé les yeux au ciel, ai contemplé le croissant de lune dans le jour naissant.
Plutôt les trois croissants de lune dus au fonctionnement déficient de mon cristallin que l’opthtalmo ne veut pas encore changer.
J’ai compté dix-neuf traînées d’avion dans le ciel.
Puis, j’ai regardé l’avenue et j’ai soudain compris pourquoi on éprouvait de temps à autre l’envie de retourner à l’époque bénie de la Grèce antique.
Époque où le pouvoir, prudent, confiait la gestion des finances à des esclaves.
Façon intéressante de procéder car en fin de mandat, si les comptes du pays ne tombaient pas pile-poil, on exécutait le ministre des finances…
Pourquoi vous dis-je ça ?
Eh bien, parce que, vu de ma fenêtre justement, j’ai vu un monsieur de la Ville arpenter le trottoir, armé d’une « soufflette », « soufflette » électrique pour éviter le bruit.
Un quart d’heure environ après le passage terriblement bruyant de l’aspirateur et de l’arroseur, j’ai vu ce monsieur en veste « jaune Stabilo » de la Ville pousser toutes les saletés qui traînaient sur le trottoir vers le caniveau.
J’ai attendu quelques minutes, histoire d’être sûr que ce que je supputais allait se produire.
J’ai gagné !
Un instant plus tard, deux autres de ces petits véhicules verts terriblement bruyants sont arrivés et ont recommencé le travail fait par les deux précédents un quart d’heure auparavant.
C’est là que je me suis dit qu’à la méthode grecque, on pouvait peut-être ajouter la torture sur la place de la Concorde et exiger le retour des balayeurs qui poussaient les saletés dans le caniveau, assez silencieusement et l’ouverture quelques minutes de l’eau qui le nettoyait en poussant les saletés dans l’égout…
09:42 | Commentaires (8)