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lundi, 19 février 2024

Le choix des maux, le choc de la photo.

Merci à Radio Canada pour cette image du procès des « sorcières de Salem ».

histo-chasse-aux-sorcieres.jpg

Adrienne semblait surprise de la notion d’anonymat telle que conçue par un sondage auquel elle avait participé.
Sa note de ce matin me rappelle un article lu sur le Web il y a quelques années.
Un cadre de je ne sais quel acteur des GAFAM avait écrit crûment « la vie privée est une idée de vieux con. » (Sic)
L’efficacité du traitement de ce qu’on appelle « big data » me surprend chaque fois.
Il me suffit d’ouvrir mon navigateur et de regarder une publicité pour que dans la minute qui suit ma boîte mail se remplisse de messages de nombreuses entreprises qui se proposent de remplir l’appartement de leurs produits.
Ce qui me remet à l’esprit un petit détail de la législation américaine que peu connaissent : La loi des États-Unis ne reconnaît pas le secret de la correspondance privée.
C’est une loi qui date d’une époque qui n’est pas révolue partout.
L’époque où le puritanisme n’était pas une aimable farce et autorisait la surveillance de ce que les uns écrivaient aux unes et ce que les unes répondaient aux uns.
Des fois qu’ils y parlassent de leurs ébats ou qu’ils envoyassent des photographies de leur anatomie dans des situations ne laissant pas de doute sur ce qu’ils faisaient.
En piochant un peu la question de ce secret de la correspondance et de la surveillance des populations je suis une fois tombé sur un fait divers qui illustre bien la façon donc « nos amis Américains » conçoivent la vie privée et la morale de façon plus générale.
Sur la même page d’un journal « USien », se côtoyaient les informations habituelles sur ceux qui règlent leurs différents à coups de fusil d’assaut, d’accidents et autres faits divers, un article a attiré mon attention.
Des parents d’un État du Sud, à la recherche d’un peu de variété dans leurs jeux conjugaux avaient tenté une position interdite par la religion et, l’excitation du moment aidant sans doute, avaient cru malin d’immortaliser la chose avec un « Polaroïd » .
Ils avaient hélas oublié de planquer la photo et oublié combien les enfants sont curieux, surtout de ce qu’ils n’ont pas le droit de voir et encore moins de faire.
Le gamin fouinant dans la chambre des parents, tomba sur la photo.
Ébloui par la performance parentale et fier comme Artaban, mit la photo dans son cartable et l’amena à l’école.
La récré arriva, le môme montra l’image à ses camarades qui furent agités au point d’attirer l’attention de la maîtresse.
Elle confisqua la photo, appela la police qui illico alla embastiller les parents au nom de la morale protestante…
Tout ceci pour vous dire que la vie privée n’est privée que tant qu’elle n’est pas rentable ou punissable au sens du puritanisme en vigueur.
Inutile de vous dire que dans un monde en proie à un mercantilisme effréné, si c’est rentable, que ce soit parce qu’on peut vendre ou exercer un chantage, la notion de vie privée est une idée d’Européen des Lumières, autant dire de vieux cons…

Commentaires

et bien voilà, je sais à quoi m'en tenir ;-)

Écrit par : Adrienne | lundi, 19 février 2024

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Au fond, les enfants d'avant n'avaient pas besoin de regarder des films pornos pour apprendre la sexualité...Je me souviens avoir eu entre les mains ce genre de photos qui m'avaient fort intriguée...Probablement prises aussi avec un polaroïd.

Écrit par : julie | mardi, 20 février 2024

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