mardi, 20 février 2024
Faits d’hiver…
Ouais mais on est en vacances, hein…
Célestine en nous parlant du chant des merles il y a quelques jours m’a rappelé un mauvais souvenir.
C’eût pourtant dû être un bon souvenir.
Imaginez un gamin en 1959, fraîchement entré dans une classe de 6ème d’un lycée parisien et à qui ses parents, grâce à je ne sais quelle subvention, est envoyé « aux sports d’hiver » pour les vacances de Noël.
Un merveilleux souvenir non ?
Eh bien non !
Ma mère m’avait acheté au « Chic Parisien » ce qui manquait au « trousseau exigé par l’établissement ».
Ma mère m’acheta donc un pantalon « fuseau » gris, de grosses chaussettes, un caleçon long bleu marine et surtout un anorak « bleu layette ».
J’ai gardé de cet épisode une haine profonde du froid et du « bleu layette ».
Je fus pourtant content de monter dans un train à la gare de Lyon qui me mena à Valence et là, les ennuis commencèrent.
Une « monitrice » qui s’appelait Nicole nous réunit et nous fit monter dans un car chargé de nous mener à côté de La Chapelle en Vercors, à « Font d'Urle », là où on pratiquait « les sports d’hiver ».
Nous dûmes traîner nos valises en pataugeant dans la neige transformée en « bouillasse » du quai jusqu’au car.
Des relations commençaient déjà à se nouer entre les vacanciers.
Mon moral remonta un peu quand s’assit à côté de moi une fille que je trouvai très jolie, élève d’un lycée du VIIème arrondissement.
Elle était très brune avec une peau très blanche, elle m’apprit qu’elle s’appelait Brigitte B. et habitait avenue Rapp.
Elle ne fut même pas horrifiée quand je lui dis que je m’appelait Patrice et habitait « près de la Porte de Clignancourt » et ne savait que par les livres qu’il y avait des gens qu’on appelait « les Arabes ».
Néanmoins l’arrivée « à la colo » fut moins drôle.
Il y avait de la neige partout, on s’y enfonçait jusqu’aux genoux et beaucoup dont moi sont arrivés les pieds trempés dans cette « colo ».
J’avais froid, les mains violettes et pieds gelés, le vent me piquait la figure à coups de flocons glacés.
On nous montra les skis de bois qu’on aurait à chausser le lendemain pour apprendre à skier.
J’en frissonnai d’avance…
J’ai gardé de ce séjour la hantise du froid et des « sports d’hiver »…
10:08 | Commentaires (6)
Commentaires
J'aimerais bien que tu nous racontes la suite de tes sports d'hiver, la suite doit être aussi "piquante"..As-tu appris au moins à skier ? Au fait, madame HB n'a t-elle pas un beau pull bleu layette ?
Nous, jamais allés aux sports d'hiver, on faisait de la luge dans les prés en pente devant la maison...En ce temps-là, on avait de la neige presque tous les hivers....C'était le bon temps comme on dit, malgré le froid, car les vêtements chauds, on ne connaissait guère....Je me souviens d'un horrible manteau gris que ma mère m'avait acheté à la foire de Luzy, une bonne affaire pour ma mère, mais manteau que je n'avais jamais voulu mettre, quitte à me geler "les miches" tout l'hiver.....
Écrit par : julie | mardi, 20 février 2024
Ah oui, merci de me, de nous donner de la lecture, car, je n'ai pas envie d'écrire....Et oui, comme l'amour, moins on fait, moins on a envie...tiens, comme inviter la famille à manger le dimanche...
Écrit par : julie | mardi, 20 février 2024
Pareil! Découvrir à Chréa (station de sky des algérois) que la neige mouille les pieds mal protégés et ça fait mal aux pauvres orteils !
Écrit par : Nina | mardi, 20 février 2024
Il faut dire que Font d'Urle est un endroit où il fait assez froid , ce n'est pas très loin de chez Célestine je pense ;).
Oui, oui, comme dit Juliette, on veut bien lire la suite !
Écrit par : Fabie | mardi, 20 février 2024
Je compatis. C'est souvent ce genre de souvenirs qui fait froid dans le dos, aux pieds et puis ailleurs. Je le sais, j'ai les mêmes phobies, mais moi, je n'avais pas besoin de prendre le train !
Je me souviens qu'un jour, à force d'entendre parler des plaisirs de la neige et des sports d'hivers, avec ma soeur, nous avions déniché dans le fond du hangar, des bouts de planches à menuiser et munies de ficelles de lieuse, nous nous étions exercées à ce genre de pratique, le clos des cochons derrière la maison n'offrant pas la pente suffisante, notre expérience ne fut pas des plus concluantes. Nous n'avons pas persisté et nous sommes contentées de faire de la luge sur nos cartable, le matin en allant à l'école, car le soir, chargées de savoirs, la descente était plus dure à remonter.
Écrit par : delia | mardi, 20 février 2024
Ah, ah...
Ne viens pas chez moi, alors...
Moi, c'est dans ce genre de décor que je vis...toute l'année !
Écrit par : La Licorne | mardi, 20 février 2024
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