mardi, 03 décembre 2024
On ne vit pas que de pain. Beaucoup de vain, aussi…
La sécurité du réseau ferroviaire britannique contrôlée après le déraillement en Ecosse © AFP
C’est un commentateur d’Adrienne qui m’a donné le sujet de cette note.
C’était un commentaire sur les tribulations d’Adrienne sur les voies ferrées françaises.
Il est vrai que depuis que le moderne « Yield management » autrement dit mais en français « gestion par objectifs » a frappé notre compagnie nationale, le côté « gestion » l’a largement emporté sur le côté « objectifs »…
Pour en revenir à ce qu’écrivait « Leodamgan », il posait ces questions :
« En attendant, les Anglais renationalisent leurs chemins de fer. Pourquoi ? Se pourrait-il que le privé puisse ne pas marcher ? »
On peut dire que « le privé » marche très bien, mais pour un nombre très limité de citoyens.
Celui qui détient les actions.
Ce pauvre hère, pourtant plus gâté que le premier de ses clients, hurle à l’omniprésence de l’État quand il doit se plier à la règle commune surtout quand elle implique des obligations parfois coûteuses mais il y fait appel quand ça ne va pas bien et obtient généralement satisfaction.
Nous avons tous hélas constaté que lorsque ça remarche bien, grâce aux sous du contribuable, donc, il hurle que l’État le dépouille à coups d’impôts.
Heureusement pour lui, l’État qu’il conspue alors a prévu suffisamment d’échappatoires pour lui permettre d’échapper à ces impôts qu’il se débrouille pour ne pas payer.
En foi de quoi, il apparaît régulièrement que selon que l’entreprise est puissante ou misérable, la même stratégie d’évitement est « l’optimisation fiscale » qui amène l’État à s’incliner ou devient de « l’évasion fiscale » passible des foudres de la loi.
Hélas, la foudre tombant rarement sur les paradis fiscaux astucieusement abrités dans des îles paradisiaques, l’évadé fiscal coule des jours heureux en bénéficiant du droit de continuer à gagner ses sous dans son pays d’origine.
Inutile de dire que si la même idée vient à l’esprit de l’épicier voisin, le risque est grand de travailler pour un quart pour le fisc et pour la moitié pour régler le redressement de l’épicier inattentif…
Nous devons tous participer au fonctionnement et à l’entretien de notre pays, c’est évident.
Mais qu’une entreprise nationale, vivant des subsides de l’État se mette à se comporter comme n’importe quelle entreprise de droit privé, a quelque chose de scandaleux.
D’autant qu’on ne remarque de ces entreprises nationales que « les avantages exorbitants et injustes dont bénéficient les fonctionnaires » comme celui de voir les salaires bloqués pendant une dizaine d’années, les heures supplémentaires non payées ou la part, parfois importante, du salaire perçue sous forme de primes qui ne compteront pour rien dans leur retraite.
Bref…
11:31 | Commentaires (0)
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