vendredi, 16 mai 2025
On change de monde même si on est né pas laid…
Ouais bon… Je sais, j’ai honte…
Aujourd’hui c’est vendredi.
Je vais aller chez l’ophtalmo dite « La petite Clémence » tout seul.
Oui, ce sera plus pratique pour tout le monde.
Je vais descendre tranquillement, aller prendre le métro jusqu’à Daumesnil et, si j’ai la chance d’arriver assez tôt, j’irai boire un café.
De fait, deux cafés dans un bistrot pas loin du cabinet de l’ophtalmo.
N'allez pas croire que c’est pour le plaisir de glander, pas du tout !
C’est dans le but tout à fait louable de laisser Heure-Bleue faire le ménage tranquillement sans avoir dans les jambes un incapable qui lui gâcherait le plaisir de balayer toute seule…
Étant au fait de toutes ces billevesées sur la « charge mentale », je sais très bien qu’assez souvent, la « charge mentale » qui frappe les femmes consiste essentiellement à supporter un mec qui leur casse les pieds.
Mon expérience m’a régulièrement montré que c’est plutôt le type qui partage sa vie qui en est responsable.
Je le sais bien, je suis « le mec qui partage la vie » d’Heure-Bleue.
Le « mec qui etc. » ne sait jamais où est passée la pelle alors qu’il a mis un point de fixation discret qui permet de l’accrocher, donc de la retrouver.
Bon, « le mec qui etc. » sait très bien que la meilleure moitié de lui-même l’a posée ailleurs et la cherche.
Et puis, il y a toujours ce moment inopportun où, quand la dame passe devant le « mec mec qui, etc. », poussé par un automatisme caché dans sa cervelle de mari, il lui passe la main sur les fesses.
Évidemment, la dame sursaute et ce qu’elle tenait tombe.
Si la dame avait les mains vides, elle se contente d’un soupir de désolation voire d’un lapidaire « Tu ne changeras jamais ! » alors que si, justement, il a beaucoup changé.
C’est là que le « le mec qui, etc. » se rend soudain compte qu’il est loin le temps où la dame était plus adroite et mieux disposée.
Le temps où elle posait sur la table sa charge et vous prenait la main pour vous traîner illico vers tous les délices que le mari attendait.
Tous les deux ont des machins qui tombent en panne, chacun craignant de n’être pur l’autre qu’une ou un infirmier avec qui on passe des nuits de moins en moins reposantes et pas pour des câlins échevelés mais pour des maux divers qui font chercher une consolation chez le voisin de matelas…
Notre pire ennemi n’est pas le sort, le travail, le manque de thune, les courses à faire ou les impôts.
Non ! Notre pire ennemi est le Temps !!!
09:41 | Commentaires (10)


