vendredi, 31 octobre 2025
L’aidant de la mère.
Ouais… Je sais, je n’aurais pas dû mais c’est plus fort que moi.
Et je n’ai même pas honte…
Comme souvent, c’est la lecture d’une note de blogueuse ou de blogueur qui me donne le sujet de ma note.
Avec les années, il est de plus en plus fréquent qu’entre les limbes du sommeil et le réveil, j’écris dans une cervelle encore en « cafouillon » des notes drôles, palpitantes ou émouvantes, selon l’humeur du moment.
Hélas, « à peine le jour s’est levé », comme chantait Barbara quand elle n’était pas triste, ma note s’évanouit à la vitesse d’une promesse électorale après l’élection.
Néanmoins, ce matin, la lecture de la note d’Adrienne m’a rappelé un souvenir qui m’a fait sourire alors qu’il eût dû être douloureux – placer trois accents circonflexes dans trois mots consécutifs est une performance, non ? –
C’est en février 2005, tandis que je buvais un café avant « d’aller au charbon » comme disaient les ouvriers avant, que mon smartphone qui n’était pas encore « smart » a sonné.
J’ai « décroché » et ma sœur cadette m’a dit tout de go « Ce matin, maman est morte. »
Tel que !
Au lieu de me mettre à pleurer au souvenir d’une mère aimante quoiqu’un poil envahissante et insupportable, je me suis dit « Tiens ! Ma sœur a décidé de me citer « L’Étranger » de bon matin… »
Puis elle m’a conté comment c’était arrivé.
Là, mon moral qui s’était assombri à la nouvelle s’est amélioré.
Loin de mourir dans d’horribles souffrances, ma mère s’était éteinte dans des conditions quasiment enviables.
Le truc qui te donne quasiment envie de mourir...
Elle venait de terminer son petit-déjeuner après un réveil vivace, elle engueula alors l’infirmière qui tenait absolument à lui faire sa toilette, lui tourna le dos et ferma des yeux qui ne s’ouvrirent plus car son cœur avait décrété qu’il avait assez battu.
Ce n’est qu’un an plus tard que les larmes me vinrent.
Mais je ne suis pas même sûr que ce fut en pensant à ma mère.
Pourtant je suis sûr qu’elle pensait m’aimer alors qu’elle était en réalité étouffante.
09:50 | Commentaires (11)



Commentaires
« Placer trois accents circonflexes dans trois mots consécutifs est une performance, non ? »
Oh que oui !
Tu en as même oublié un dans ton avant-dernière phrase...
Trèfle de plaisanterie, tu as donc écrit ce matin une note drôle palpitante et émouvante à la fois, ton cafouillon a été productif !
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Écrit par : Célestine | vendredi, 31 octobre 2025
Répondre à ce commentaireEt ton titre, ton titre... je reste sans voix.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Écrit par : Célestine | vendredi, 31 octobre 2025
Répondre à ce commentaireHic, suite dure de la comprenette. Je viens seulement de comprendre le titre, ha, ha, ma bonne mer....
Écrit par : julie | vendredi, 31 octobre 2025
Et oui mourir d’un seul coup comme ça, c’est une bonne solution…
Quant à la manière d’annoncer « la chose » c’est tellement compliqué, tant pour la personne qui « reçoit », que pour celle qui annonce…
J’ai dû le faire à ma mère pour mon frère… Terrible !
Écrit par : Fabie | vendredi, 31 octobre 2025
Répondre à ce commentaireDe mieux en mieux dans l'art des titres !
Ta maman a eu, comme on dit, « une belle mort ». C'est curieux, ma belle-mère est morte dans des conditions comparables. Un matin après le petit déjeuner. Un peu plus tard l'aide-soignante est repassée pour lui apporter son courrier, elle avait rendu l'âme, comme ça, paisiblement, à pas loin de 95 ans.
Écrit par : alainx | vendredi, 31 octobre 2025
Répondre à ce commentaireLes coups de fil matinaux sont toujours synonymes de malheur.
Dans ma vie, j’en ai eu 2 et j’espère que ce sera tout.
Le 1er fut en 2015, ma mère nous a appelés pour nous annoncer qu’à son réveil elle avait retrouvé mon père mort, assis sur le canapé.
Nous étions en vacances dans le pays d’origine de ma mère.
2 policiers, 1 photographe et un médecin sont venus faire les constations, c'est-à-dire confirmer que cette mort n’était pas suspecte.
Un des policiers très empathique a dit à ma mère dévastée que dans ce malheur, on avait de la chance car mon père était mort comme un roi.
Le 2ème appel matinal fut en 2018. Ma mère (75 ans à l’époque), nous annonça très calmement qu’elle avait été agressée chez elle vers 3H00 du matin par 3 individus cagoulés munis d’un révolver. Ils l'ont ligotée sur son lit et l'ont menacée pour qu'elle révèle où elle cachait son cash.
Tout s’est bien terminé mais ce fut assez rocambolesque (elle avait réussi à se défaire de ses liens mais…). Bref.
A la suite de cela, elle a équipé sa maison d’alarmes, de caméras et également malgré mon opposition, elle a adopté une doberman, son rêve depuis toujours.
Quel amour de chienne, même si c’est une vraie Attila ! Elle veille sur elle comme personne.
Écrit par : Visiteuse | vendredi, 31 octobre 2025
Répondre à ce commentaireCourage !
Écrit par : Martine 68 | dimanche, 02 novembre 2025
Répondre à ce commentaireAlors, comment vas-tu ? est-ce que tu as regagné ton logis ?
Écrit par : julie | vendredi, 07 novembre 2025
Répondre à ce commentaireje viens de regagner mon logis.
Un peu "flappy" mais ça va.
Écrit par : le-gout-des-autres | vendredi, 07 novembre 2025
Ça ne paraît pas mais je pense à toi ; contente que tu sois rentré at home.
Bisettes à vous deux.
Écrit par : Praline | vendredi, 07 novembre 2025
Content de savoir que tu as regagné tes pénates.
Une intervention chirurgicale, il faut toujours un peu de temps pour se remettre, surtout à à nos âges avancés ! ;-)
Écrit par : alainx | vendredi, 07 novembre 2025
Répondre à ce commentaireÉcrire un commentaire