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dimanche, 01 juin 2025

Pourquoi combattre la fin dans le monde ?

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Il y a trois jours nous sommes allés nous promener à Montmartre.
Évidemment, comme chaque fois que nous y passons, et c’est fréquent, nous nous disons « Mais qu’on a été bêtes de déménager ! »
Hélas, le mal est fait…
Nous avons gagné quelques mètres carrés d’une utilité peu évidente et des travaux dont le peu de soin apporté à leur réalisation nous ont rendus sérieusement malades.
Heure-Bleue sérieusement à cause de sa complexion d’allergique à tout, voire à moi par moment.
Votre Goût-des-autres préféré très sérieusement à cause d’un système respiratoire gravement esquinté par des années imbéciles de clopes.
Ces travaux nous mènent maintenant à fuir notre appartement dès que le temps le permet pour aller dans notre ancien quartier.
Enfin... Le dernier de nos anciens quartiers.
Et où allons-nous ?
Ce jour-là, comme il nous arrive parfois nous remontons tranquillement la rue Caulaincourt et nous arrêtons au café « Le rêve » pour boire un café en regardant la place Constantin Pecqueur.
Nous rêvassons un moment à la terrasse puis nous nous levons, traversons la rue pour entrer dans le cimetière Saint Vincent.
C’est un cimetière si calme dont les allées sont plantées d’arbres, de plantes et de fleurs diverses.
Sans doute pour que les morts ne s’ennuient pas car, mine de rien la mort, c’est long…
Ce cimetière est agréable car abrité du vent, un mur l’empêche d’être envahi par les touristes qui débordent de la rue Sain Vincent, là où un poète et une inconnue s’aimèrent l’espace d’un instant mais il ne l’a jamais revue.
Un autre le protège de la rue des Saules, cette rue que Rose qui était belle et sentait bon la fleur nouvelle empruntait pour rentrer chez elle…
Des deux autres côtés, deux pâtés de maisons finissent d'abriter le cimetière
Malgré tous ces obstacles apparents, on peut et il faut regarder partout, en haut, en bas, autour de soi pour comprendre pourquoi il y une liste d’attente, digne d’un dermatologue en province pour y passer le reste de sa mort.
On y croise Mr Utrillo, Marcel Aymé, Arthur Honegger et, une tombe plus dédiée aux chats qu’à son occupant Théophile Steinlen.
Bref, ce cimetière vous donnerait presque envie de mourir…

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Et chaque fois qu’on y passe un moment, les mêmes chansons me reviennent à l’esprit, d’Aristide Bruant à Cora Vaucaire ou Patachou en passant par Montand.
Je me demande si le coin le plus chouette du monde n’est celui qu’on a le plus arpenté quand on était un enfant plutôt heureux…

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