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jeudi, 06 septembre 2007

Quand on a les moyens, on Chine...

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"J'irai plus loin dans la diminution du coût du travail et les 35 Heures" nous dit notre président, quelque peu affolé par les résultats du pays en matière de croissance.
Cette nouvelle sortie me laisse un peu inquiet.
Si notre président chéri (que son nom soit sanctifié) est persuadé qu'on peut, en matière de coûts salariaux, lutter avec des pays qui ne paient pas de salaires, ou si faibles qu'on peut parler d'esclavage, l'employé français peut commencer à trembler pour sa bouffe et son loyer...
Cela dit, seule l'efficaité paie, aussi, pour dire tout haut ce que Laurence Parisot (celle qui fait passer le baron Seillières pour l'éminence grise de Besancenot) pense tout bas, voici ce que je propose:
Puisque ça se pratique dans certains grands pays sans faire bouger un cil des autres grands pays dits "états de droit" et "démocraties" il faut instituer le système du "travail pensionnat" (on ne peut décemment pas appeler ça "camp de travail", ça fait pas moderne). Il s'agit d'héberger sur place les travailleurs (j'allais écrire, naïf que je suis, "les salariés", pfff... nunuche va...), en effet, le travailleur n'a finalement pas besoin de grand'chose, occupé qu'il sera pendant 14 heures à travailler (ça ne représente guère que la somme de ses heures travaillées, allongées des heures de transport, des papotages au restau le midi et à la maison le soir qui n'ont plus lieu d'être).
Vous assurez le service de cantine grâce à ceux qui profitent de leur pause pour rendre service à leurs camarades.
Une fois retenus les "avantages" (hébergement en dortoir, repas limite camp de concentration) ce qui reste du "salaire" met les "salariés" dans l'impossibilité de dormir ailleurs que dans l'usine qui les fait bosser 14 heures par jour.
Il y a suffisamment de hangars inutilisés dans les friches industrielles pour assurer le fonctionnement du système.
Bon, ça va un peu ressembler à la Chine ou au Bangladesh mais bon, faut c'qu'y faut...
Quand on veut arriver à un résultat, faut mettre les moyens.
On n'épiloguera pas sur les bénéficiaires des résultats et les moyens employés.
Notre président chéri (bénies soit les mânes des ses pères) devrait néanmoins se méfier, les bien lotis ont estimé pendant des siècles que "la fin justifie les moyens" jusqu'au jour où le bon peuple s'est dit, lui aussi, "la faim justifie les moyens"...