dimanche, 28 novembre 2010
My name is Minou…
James Minou.
But then I would have to kill you mais j’aimerais parfois avoir le droit de distribuer des baffes.
Surtout à ceux qui font profession d’aider les plus démunis mais sont doués pour jouer les moralisateurs à bon compte connaissent peu la condition du mal loti…
Avant-hier, je suis allé chercher quelques saletés à grignoter biscuits apéritifs, car j’avais imprudemment chaleureusement invité nos voisins d’en face à prendre l’apéritif à la maison.
Dans un supermarché pas très achalandé car c’est la fin du mois, je suis donc allé chercher mes amuse-gueule et quelques boissons.
J’ai aussi pensé à acheter un sac de bois pour frimer avec leur faire une flambée dans notre cheminée, celle que nos voisins n’ont pas, immeuble moderne oblige.
A l’entrée du supermarché, une dame me tend un sac.
Fort civil, je la remercie. Elle me fait remarquer que ce n’est pas un cadeau pour y ranger mes courses mais qu’elle est bénévole et chargée de récolter de la nourriture non périssable pour les pauvres qui n’ont rien à manger.
Donc, à mes achats, j’ajoute quelques victuailles pour que de pauvres gens qui vont mourir de froid ne le fassent pas en plus le ventre vide.
Je me fais néanmoins la réflexion qu’il est gênant, si ce n’est scandaleux, d’envoyer de petites gens de bonne volonté faire la manche pour épargner à l’état le versement de subventions qui, du coup, serviront à payer un avion de luxe à notre prédsident et permettre aux mieux lotis d’échapper à l’impôt qui finance ces subventions à réduire notre dette.
Hier, Heure-Bleue et moi retournons dans ce temple de la bouffe pour le réassortiment du réfrigérateur.
Une autre dame nous tend le même sac.
Nous refaisons le plein de notre panier et celui du sac.
A la sortie, une dame d’âge plus que mûr nous remercie et nous engageons la conversation –c’est ça les vieux, ça cause à tout le monde…- et Heure-Bleue remarque qu’il lui paraît pas très futé d’envoyer des bénévoles faire la manche quand les contributeurs sont à sec.
Votre serviteur, jamais en reste d’une méchanceté, ajoute quant à lui que « on voit bien que ceux qui prennent la décision de lancer l’affaire ne savent pas ce qu’est une fin de mois, sinon ils la lanceraient entre le premier et le cinq ».
Bref, ceux qui sont à la tête des plus grandes associations d’entraide prennent des décisions dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles tiennent compte de ce qu’ils vivent mais pas de ce que vivent leurs contributeurs et leurs obligés...
11:08 | Commentaires (7)
mercredi, 24 novembre 2010
Laurence nous présente ses meilleurs vieux…
Je viens d’entendre Mme Parisot, cette grande humaniste qui préside aux destinées du MEDEF.
Flash-back : Renault annonce qu’il enverra en retraite anticipée, à ses frais, avec les trois quarts de leur salaire, trois mille personnes. L’activité du groupe ne permettant plus d’occuper tout le monde.
Ces mises en préretraite sont mises en place au titre de la pénibilité et ne toucheront que les salariés d’au moins cinquante huit ans ayant passé leur carrière à la chaîne ou ayant un taux d’invalidité d’au moins dix pour cent.
On peut toujours dire que Renault vient de maquiller en mise à la retraite un plan de réduction des effectifs, certes ; Mais au moins ces « réduits des effectifs » ne passeront pas leur temps à se faire radier du Pôle Emploi pour être allé pisser quand le téléphone sonne pour les avertir de leur entretien mensuel…
Mme Parisot, donc, s’offusque de la décision de Renault au prétexte que « c’est un très mauvais message qui est envoyé aux Français en cette période de réforme des retraites ».
En effet, il eût été manifestement tellement plus humain d’envoyer tous ces bancals et ces fainéants au chômage !
Pensez-donc, les indemniser de cinquante huit à soixante ans avec les ASSEDIC puis les coller au RSA sans « A » de soixante à soixante deux ans et enfin les laisser crever de faim de soixante deux à soixante sept ans, ce qui devrait ramener notre espérance de vie à une valeur économiquement raisonnable.
Genre espérance de vie légèrement inférieure à l’âge légal de la retraite.
Que voilà une bonne façon de régler quelques problèmes qui pourrissent la vie du bien loti depuis le deuxième choc pétrolier, entre autres :
- Le problème de l’emploi.
- Le problème du financement des retraites.
- Le problème du financement des dépenses de santé.
- Le problème du financement de l’aide sociale.
Bref, le (très très) bien loti serait enfin débarrassé de « ces salauds de pauvres qui coûtent et qui en plus vivent trop longtemps avec notre pognon que c'est pas parce qu'ils nous l'ont gagné qu'il est un peu à eux non mais ! ».
Cela dit, ne rêvons pas, quand la retraite par répartition a été instaurée en 1946, l’âge de soixante cinq ans défini à l’époque comme « âge de départ donnant droit à une retraite à taux plein » correspondait justement à l’espérance de vie des Français à l’époque…
En fait, le vrai problème ne consiste pas tant à financer les retraites qu’à diminuer l’espérance de vie, sans que ça soit trop voyant, non ?
Bon, d'accord, côté discrétion c'est un peu raté, mais c'est l'intention qui compte, non ?
08:56 | Commentaires (8)
dimanche, 21 novembre 2010
Les garçons bouchés…
Tout s’arrange...
Nous avions un « chauffage capricieux ».
Nous avons désormais un « chauffage écossais », comme la douche...
Ca s’appelle du tact, en fait c’était un chauffage approximatif.
Il ne nous donnait pas satisfaction, intellectuellement s’entend. Il y avait un décalage d’une dizaine de degrés entre le thermostat et le thermomètre.
Heure-Bleue était heureuse.
En regardant le thermostat elle avait l’impression qu’il faisait frais tandis qu’en regardant le thermomètre j’étais heureux en me disant qu’il faisait bon…
J’eus le malheur d’appeler le service d’entretien pour leur signaler qu’une dizaine de degrés entre le thermostat et le thermomètre était meilleur pour le confort que pour la note de gaz.
Nous eûmes alors droit à la sixième visite de chauffagiste.
Le précédent était un garçon-boucher, taciturne, peu aimable et un tantinet borné.
C’est celui qui donna du « ma p’tite dame » à Heure-bleue, un coup à se faire émasculer avec une corde à piano.
Le dernier technicien est plus consciencieux mais peu au fait de la technique et assez ombrageux.
Il n’a pas non plus l’air très éveillé, la suite le va montrer tout à l’heure…
Tout s’est gâté quand ce technicien à changé le fameux thermostat.
Ce fut là qu’advint la catastrophe.
Il retoucha la température de l’eau de la douche. Depuis nous prenons des douches à peine tièdes.
Il « régla » la température de l’eau du chauffage. Depuis le chauffage met des heures à atteindre la température adéquate, celle indiquée.
La température moyenne du thermostat est bien celle affichée par le thermomètre.
Mais la température moyenne seulement.
Quand l’autre thermostat souffrait d’un décalage, celui-ci souffre d’une autre maladie.
En langage savant –en fait en jargon d’ingénieur-, on appelle ça « hypertrophie de l’hystérésis ».
Quand l’écart est jugé suffisant par ce foutu thermostat, la température met des heures à changer.
Avec l’ancien thermostat, la température était stable dans une zone de moins d’un degré.
Le nouveau thermostat, lui, une fois réglé à 19°C arrête le chauffage quand la température atteint près de 21°C mais ne redémarre que quand elle descend vers 17°C.
Nous ne paierons pas un maravédis de moins sur notre note de gaz.
En revanche, nous serons tout l’hiver ballotés entre moiteur et frissons…
22:27 | Commentaires (8)
lundi, 08 novembre 2010
O.Wilde avait raison.
Qui écrivait « le cynique connaît le prix de chaque chose et la valeur d’aucune ».
Il devait prévoir M6 hier soir pour l’écrire.
Je viens en effett de voir un type sur la 6.
Ce paysan est allé en Ukraine pour échapper à l’absence de terres disponibles, de travail et du coup, à la misère.
En soi, c’est louable.
Seulement voilà, arrivé en Ukraine pour faire de la culture, il récupère un kolkhoze abandonné et ce type commence à se plaindre de tout : des délais, de l’administration, de la banque par où il doit passer pour acheter un tournevis, de ses employés qui bossent mal (vu ce qu’il les paie pour « ne pas se singulariser des employeurs de la région », ce n’est pas étonnant…), etc.
Là où je sors de mes gonds, c’est quand ce type, qui finalement doit sa vie à la famille qui lui a prêté les sous pour s’établir, commence à porter des jugements malvenus, et pour tout dire aussi stupides que cyniques, sur les gens du coin qui l’a adopté.
J’ai eu l’impression d’entendre la campagne présidentielle de 2007 bégayer pendant sa visite au marché local.
D’abord « bling-bling » il commence par « Ici, on a cent fois le niveau de vie des gens qui vendent leurs produits sur le marché ».
Il poursuit son étude ethnologique par « ici, les gens qui vendent, sont des gens au chômage ou retraités, c’est beaucoup moins cher que chez nous » (en France).
Emporté par un élan sociologique particulièrement humaniste , il persiste « C’est normal, ici il n’y a pas de RMI, d’ASSEDIC, du coup les gens n’ont pas une mentalité d’assisté ».
Quand on sait que ce type à tapé sa famille et ses amis pour aller exploiter un paquet d’hectares et quelques Ukrainiens et qu’il crache aussi bien sur le pays qui l’a accueilli que sur celui qui l’a vu naître, soigné, éduqué et nourri, je suis effrayé par la direction que prend notre monde.
Déjà qu’hier en ouvrant mon navigateur j’ai lu que les insectes avaient fait économiser « 47 milliards de $ en préservation de l’environnement, pollinisation et traitement des déchets aux USA », inutile de vous dire qu’avec l’émission de ce soir, je suis effondré quand je vois qu’on a transformé une civilisation marchande en société mercantile, où l’on a remplacé l’émulation par la compétition et le souci de l’autre par un individualisme forcené.
Est-on encore capable de qualifier quoi que ce soit, au lieu de ne faire que quantifier, et uniquement en termes monétaires ?
Bref, est-on encore capable de compter autre chose que du pognon ?
De prêter attention à la valeur des choses plutôt qu’à leur prix ?
10:56 | Commentaires (9)
vendredi, 05 novembre 2010
C'est quoi cette bête ?
22:43 | Commentaires (14)