mardi, 11 décembre 2012
Flaubert attitude
Aujourd’hui, lectrices chéries, je ne ferai pas de note.
Non, ne pleurez pas ! Ne jetez pas un pavé dans votre écran !
Surtout, surtout, ne vous jetez pas sur votre télécommande pour regarder TF1, le remède serait pire encore que le mal…
Je vous fais néanmoins part d’une idée qui m’est venue hier après-midi.
Heure-Bleue et moi traînions à Paris, dans une des nombreuses provinces de l’empire de Monsieur Arnault, celle chargée au premier abord de dispenser la culture et, « au deuxième rabord » essentiellement d’engraisser l’empereur en dégraissant ses sujets.
Heure-Bleue trouva son bonheur –étonnamment il ne s’agissait pas de moi…- et prit trois livres.
Votre scribe adoré, lui, attiré par une couverture sobre et de bon goût ainsi qu’un prix modique –il m’arrive d’être pingre avec moi- pris d’une envie de relecture, plutôt d’un regard nouveau sur une œuvre déjà lue il y a plus de quarante ans, votre scribe donc, toujours adoré j’espère, se saisit de Madame Bovary.
Je jetai un regard sur le reste du présentoir et tombai en arrêt devant un véritable bijou littéraire, lu vers dix-sept ans et qui fit longtemps mon profit.
Je pris donc immédiatement cette merveille de la littérature, si riche d’enseignements et véritable vademecum de la jeunesse en quête de code de vie.
« L’éducation sentimentale » rejoignit donc nos achats.
Mais vous savez comme sont parfois les associations d’idées…
Il me revint alors en passant à la caisse et contemplant côte à côte ces deux livres, une sorte de mésaventure récente.
Oui ! Celle qui fit vos choux gras cet été.
Je fis part à Heure-Bleue, toujours partante dès qu’il s’agit de faire du mal à une possible concurrente, d’une de ces idées saugrenues qui font le charme de votre serviteur.
« Puisqu’elle semble si à l’aise dans le rôle de Madame Bovary, tu ne crois pas que je devrais lui envoyer « L’éducation sentimentale » ? Il serait temps qu’elle se renseigne, non ? »
« Ce que tu peux être méchant ! » me dit Heure-Bleue avec un sourire plus gourmand que candide…
07:45 | Commentaires (12)
lundi, 10 décembre 2012
Fais moi mal, johnny...
Lectrices chéries, je suis sûr que vous êtes persuadées qu’Heure-Bleue est un ange de douceur.
Un ange qui couve son mari d’un regard enamouré.
Une perle qui n'en détache son regard que pour éviter de tomber dans les escaliers.
Une Heure-Bleue qui ne ferme les yeux que pour dormir et rêver de l’homme délicieux qui partage sa vie.
Eh bien non ! Lectrices chéries, « vous vous plantez grave » !
Vous savez déjà qu’elle abandonne la vision enchanteresse d’un époux qui a juste assez de défauts pour le rendre attachant pour vérifier l’ordonnancement des oreillers.
Heure-Bleue est aussi hélas, capable de réactions d’une violence aussi sauvage qu’inconsciente !
J’en veux pour preuve un souvenir cuisant qui date de quelques années.
Comme vous l’avez constaté à la lecture de son blog, Heure-Bleue est quelqu’un à l’imagination débordante et au sommeil capricieux.
Mon sommeil, en revanche est profond comme il sied à l’homme probe et innocent.
Le problème chez Heure-Bleue est que le sommeil ne calme pas cette imagination qui déborde parfois sur le réel.
Et c’est là que donc le drame se noua.
C’était pendant l’horreur d’une profonde nuit, comme disait Jeannot.
Votre Goût préféré et unique –du moins je l’espère- fut tiré du sommeil brutalement.
C’était la guerre ? Avait-on attaqué l’appartement ? Des malandrins s’étaient-ils introduits dans la chambre ?
Non, rien de tout cela, Heure-Bleue venait simplement de me réveiller d’une gifle magistrale qui me laissait vaguement estourbi, totalement surpris et absolument endolori.
Et pourquoi ce réveil ?
Renseignement pris de part et d’autre, il apparut qu’Heure-Bleue, réveillée à son tour par son geste et mon « aïe » assourdissant, prétendit qu’elle avait fait un rêve dans lequel je la trompais avec une femme de notre connaissance.
Avec le caractère paisible qu’on lui connaît et un sens de la diplomatie qui l’avait déjà rendue célèbre, elle avait résolu le problème en me collant une claque d’importance, claque qui n’était pas rêvée du tout.
Croyez-vous qu’une fois au fait de la réalité elle présenta des excuses au charmant garçon qui ravissait ses jours et enchantait ses nuits ?
Que nenni, j’eus simplement droit à un « De toute façon, reconnais que tu ne l’aurais pas volé ! Me tromper avec cette s… ! » asséné platement.
J’eus tout juste droit à un bisou et elle se rendormit.
Comme il arrive que j'aie de la chance, elle n'est jamais allée jusqu'à défigurer « Cette s… ! » qui se serait bien demandé pourquoi elle se retrouvait victime d'une furie...
12:41 | Commentaires (12)

