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samedi, 02 novembre 2013

Le jardin extraordinaire.

Non, je ne vous raconterai pas –du moins aujourd’hui- comment j’ai connu le square Saint-Lambert.
Je vous parlerai plutôt d’un autre jardin dont je suis sûr que vous le connaissez mal.
Je vais vous parler du jardin des Tuileries.
Oh, bien sûr, vous y êtes allées, lectrices chéries.
Vous l’avez même vu souventes fois à la télévision ou au cinéma.
Vous avez même probablement pesté en faisant la queue en plein soleil ou sous la pluie pour aller voir « Les nymphéas » à l’Orangerie ou autre chose à la galerie du Jeu de Paume.
Vous avez râlé en arpentant en plein été ces allées poussiéreuses qui salissaient vos escarpins.
Mais qu’en connaissez-vous vraiment, de ces Tuileries ?
Avez-vous arpenté ces petits chemins qui permettent de passer de l’Allée de Diane à l’Allée de Castiglione ?
Avez-vous repéré ces bassins, quelques uns perpétuellement vides où quelques chaises, perpétuellement vides elles aussi, vous appellent ?
Avez-vous vu ces coins inconnus des passants ou vous pouvez remuer vos souvenirs, assis, dans un silence troublé seulement par le bruissement du vent dans les feuilles ?
Et certains de ces bassins, aux abords peu fréquentés où ce sera l’écoulement de l’eau qui vous charmera ?
Ces recoins qui vous amènent à rêver, tranquillement assis à l’abri des regards ?
Ces endroits calmes, où l’on n’entend rien des bruits de l’allée centrale, pas plus que le ronronnement de la circulation sur le quai, protégé que l’on est par la Terrasse du Bord de l’Eau ?
Ces abris qui n'attendent que vous ?
Si, si, vous verrez ! Je vous assure !
Essayez donc d’y faire un tour. Là on peut vraiment flâner.
Même vivre un moment une nouvelle version des « rêveries d’un promeneur solitaire » (ouais, bon...).
Essayez, je vous l’assure, lectrices chéries, vous verrez les Tuileries sous un jour différent de celui auquel vous êtes habituées, cet aspect des Tuileries où « le bruit et la fureur » (encore ? ! ) vous semblent la marque de ce jardin.
Evidemment, si vous y avez des souvenirs, vous constaterez qu’ils y seront encore plus vivaces...
Ne vous y laissez pas trop prendre tout de même.
Sinon vous y passeriez votre vie et vous oublieriez qu’il y a, j’en suis sûr, des tas d’autres jardins où vous pourriez rêver d’autres rêves, revivre d’autres souvenirs, entendre d’autres soupirs.
Alors sortez en, dînez tranquillement et allez demain en voir un autre...

vendredi, 01 novembre 2013

Le Jardin des Délices

Je viens de lire une note de Seringat  qui m’a beaucoup plu.
Vos notes, évidemment me plaisent toutes, lectrices chéries, mais celle de Seringat m’a poussé à réfléchir.
Ce qui est une performance en soi.
Elle est allée voir la FIAC.
La FIAC ne m’a jamais branché, je suis un flâneur, un « pignocheur » comme disait ma grand-mère quand elle parlait de quelqu’un qui picorait dans son assiette quand le plat lui semblait sans goût mais dont certains morceaux exerçaient néanmoins la convoitise.
Un peu comme ceux qui aiment la « peau du lait » mais détestent boire le lait, vous voyez ?
Seringat parle du jardin des Tuileries avec le talent du vrai flâneur.
Seringat donc, m’a poussé à me demander ce qui me plaisait, quand, et pourquoi dans les jardins et squares, grands ou petits, qui parsèment la ville.
Quand je dis « la ville » il s’agit bien sûr de Paris.
D’autres endroits revendiquent le droit d’être « la ville » mais aucun, que ce soit Rome, Venise, Berlin, Londres, New-York, Los Angeles, Hong-Kong, Genève, Tel-Aviv, Jérusalem, Copenhague, Bruxelles, Amsterdam, Madrid, Barcelone ou Detroit, n’est à mon sens « la ville ».
Et ne me cherchez pas d’histoires, « la ville » c’est Paris. Point.
Et pourtant, je vous dis que moi, moi-même personnellement, je connais même Souppes, Les Laumes-Alesia et Cepoy, sans parler de « Bourron-Marlotte-Grez », alors, hein...
Pour en revenir à mon propos, qui peut vous paraître assez fumeux à cause d’une tendance marquée à la digression, je voulais vous entretenir des jardins de Paris qui me plaisent, que j’aime, qui même m’émeuvent pour certains.
Et des saisons qui font qu’ils me plaisent, que je les aime ou qu’ils m’émeuvent.
J’aime certains jardins. Ne me demandez pas pourquoi, comment voulez-vous que je vous dise pourquoi, lectrices chéries ?
Vous savez pourquoi vous aimez votre moitié, vous ? Je ne sais pas, quant à moi pourquoi j’aime la mienne. Je me dis parfois que si on se pose la question, pire, si on y répond, c’est que c’est râpé...
J’aime beaucoup les Tuileries en hiver par exemple. Je n’y passe plus très souvent mais j’aime.
Le square Nadar au printemps, mais là, j’y ai beaucoup de souvenirs, de mes rares « séchages » de cours à mes nombreuses tentatives de nouer des relations plus ou moins diplomatiques.
Le Luxembourg en été, principalement pour ses concerts.
Le Jardin des Plantes en toutes saisons.
Mais là, ce jardin, c’est toute une partie de ma vie, que dis-je, depuis l’enfance jusqu’aujourd’hui, alors, lui cumule. Il me plaît, je l’aime et il m’émeut.
Quelle que soit la saison, que j’y sois seul, avec Heure-Bleue ou avec tout seul.
D’ailleurs je n’y suis, comme aux Tuileries, au Luxembourg ou au square Nadar, jamais seul.
J’y suis avec une armée de souvenirs.
Certains agréables, d’autres moins, d'autres plus encore.
Mais tous sont là.