Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 01 février 2014

Avez vous vu les sous venir ?

Vous savez quoi, lectrices chéries ?
Eh bien, quand vous avez traversé la Seine en passant par le Petit Pont parce que vous êtes allés voir Notre Dame, vous arrivez quai de Montebello.
«  Dis, t’as vu Montebello ? Non, j’ai vu monter personne… » sur cet air-là  ouais, bon, ne dites rien, c’est samedi aussi pour moi…
Vous tournez à droite en sortant du pont  et, après avoir marché quelques dizaines de mètres, vous arrivez à un petit square.
Il est trop bien rangé aujourd’hui, moins fouillis et envahi par les odeurs dont Mab m’avait parlé lors de ma dernière promenade parisienne.
Je ne sais pas pourquoi Mab n’aime pas les odeurs d’essence et de gaz d’échappement.
Comme si l’odeur du Loing qui déborde et celle des betteraves qui constellent à l’automne les routes de son coin sentaient la violette. Pfff…
Revenons à mon petit square pas si petit que ça et bien rangé aujourd’hui.
Je ne sais pas d’où vient cette manie de vouloir remplacer des squares, un peu fouillis, plein de recoins où peuvent se cacher les amoureux et les enfants et dont les frondaisons assurent l’ombre propice aux entreprises des uns et des autres.
Surtout pour les remplacer par des « espaces verts » dégagés et où les arbres ne sont laissés là que comme vague décoration d’une pelouse sans âme.
Ce petit square pas si petit que ça, donc, était mal rangé et à l’époque bénie où j’usais mes newman pas très loin dans de grands bâtiments.
J’aimais bien m’y asseoir, histoire que des gens dont je n’ai pas le droit de parler puisse reposer leur tête sur mon hospitalière épaule.
Oui, à l’époque j’étais d’un naturel très hospitalier.
Ce n’est pas que je ne le sois plus mais mon hospitalité semble intéresser moins de monde.
Allez donc savoir pourquoi…
Je sors donc rapidement de ce petit square avant que je n’aie des histoires et je prends la rue Saint Julien le Pauvre sans oublier de me retourner pour voir les tours de Notre-Dame dont je détourne les yeux avant que d’autre souvenirs ne viennent déclencher une autre bagarre domestique.

Vous avez remarqué, lectrices chéries, comme tous les lieux que vous arpentez, pour peu que vous les connaissiez depuis longtemps, laissent des traces indélébiles dans votre esprit ?