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mercredi, 01 octobre 2014

Nue, t'es là ?

Je cuisais doucement derrière la vitre et en me demandant quand une nue se pointerait dans mon ciel trop bleu.
J’écoutais distraitement la radio quand j'entendis Lilian Thuram nous parler de ce qu’il écrivait, de ce qu’il avait vécu, de ses visites dans les écoles, tout ça.
Cet homme me semblait sensé quand il y eut ce dérapage.
Il évoqua un match dont j’ignorais jusqu’à cet instant qu’il existât et surtout le voisinage d’une de ces stars universelles qui me poussent à éteindre la radio quand je les entends.
Quand le petit haut-parleur de mon menteur personnel eut fini de me susurrer tout le bien que le footballeur pensait de Beyoncé, ce dernier aborda des sujets plus sérieux.
Comme le racisme.
Je savais bien qu’il était nettement mieux placé pour en parler qu’Heure-Bleue avec son teint de Gauloise de l’Est.
Quoiqu’elle fut traitée un jour de « sale Française », ce qui prouve qu’elle était plutôt bien intégrée.
Lilian Thuram, donc, aborda le thème du racisme avec la légèreté du militant convaincu. Pas autant, bien sûr, qu’un militant communiste en 1965 mais quand même.
Et il asséna avec sérieux « C’est sûr que l’enfant qui a lu « Tintin au Congo » va garder de sa lecture des images et des idées qui vont le suivre toute sa vie. »
Comme je n’étais pas d’accord, j’ai dit à Heure-Bleue « Si un enfant garde toute sa vie  les idées qu’il a lues dans « Tintin au Congo », eh ben c’est qu'il est con ! »
J’ai lu « Tintin au Congo » et je ne suis pas devenu raciste pour autant.
Je n’appelle « nègres » ni les Africains ni les Antillais. Bon, il m’arrive de dire « kinf » ou « karlouches ».
Mais pas « nègres ». Non, jamais.
Et ce n’est pas que parce que j’ai peur de me faire casser la g…, c’est aussi parce que je ne suis pas raciste.
Et ce n’est pas toujours facile.
Parce que j’en connais dont il m’arrive de regretter qu’ils n’aient pas coulé entre Ceuta et Gibraltar…
Mais c’est juste personnel.
C’est seulement que j’aimerais bien que mon voisin du quatrième n’invite pas des perruches qui gloussent d'un rire de filles chatouillées passé cinq vodka-orange et deux heures du matin et dont les mégots finissent sur mon balcon. Je suis sûr qu'on les entend jusqu'à la gare...
J’espère qu’il est prudent avec elles mais je dois admettre qu'il m’arrive de penser certains soirs que ce sont ses parents qui auraient dû avoir un rapport protégé…