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mardi, 30 septembre 2014

L’heure de la retraite sonne…

Je viens d’apprendre de façon impromptue que j’étais riche.
Subsiste un problème, je ne suis pas sûr de l’être suffisamment pour acheter la pique qui me permettrait d’embrocher un ministre qui vient de m’annoncer que vu ma fortune, je devrai laisser tomber l’idée d’un taux réduit de CSG.
Ouaip ! Du haut de l’ISF qu’elle est censée payer –je ne suis pas sûr qu’elle n’ait pas trouvé un moyen de le faire baisser, contrairement à mon impôt à moi…- elle trouve que je touche trop de sous !
La radio m’annonce donc que la –minuscule- revalorisation de ma retraite en 2015 sera bouffée cinq fois par l’augmentation de la CSG.
Si je résume, grâce à un gouvernement « de gauche » les résultats sont les suivants :
- Les entreprises ont hurlé assez fort pour éviter de verser la part de nos salaires dévolue à notre protection sociale. Et ce à hauteur de cinquante milliards d’€uros.
- Les impôts d’Heure-Bleue et moi ont augmenté.
- Nos retraites sont si élevées que nous allons payer la CSG « plein pot ».
- Nos retraites ont été revalorisées de 0%, limite on nous a expliqué qu’on avait gagné en pouvoir d’achat car les prix n’ont pas augmenté.
Évidemment, ce n’est pas étonnant. Pour les gens qui ne paient pas, les prix n’augmentent pas…
Je m’attends rarement à des miracles de la part du corps politique.
Il m’est arrivé de rêvasser que la gauche diminuerait un peu les revenus des plus riches pour que les plus pauvres soient moins démunis.
Je dois dire que je ne sais plus vraiment pour qui j’ai voté.
Je vois un premier ministre qui tient le discours de Brice Hortefeux, qui proteste de son humanisme mais, à l’Intérieur, râlait « Ô Roms, uniques objets de mon ressentiment ! » limite raciste et qui, Premier Ministre applique une politique qui aurait fait passer Sarkozy pour un dangereux socialiste.
Je vois un Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et du Droit des Femmes qui massacre allègrement les revenus des trois branches dont elle a la charge. Elle-même redevable de l’ISF, elle ne voit pas trop pourquoi on se plaindrait.
Du côté de la Famille, elle vient de faire des économies  qui vont coûter évidemment aux plus mal lotis.
Du côté de la Santé, elle trouve qu’on est de santé fragile et que la piqûre est une solution à envisager, mais pour l’instant, c’est seulement à huis clos.
Quant aux droits de la Femme, elle les piétine avec constance et une hypocrisie confondante. Elle tente même de nous faire croire que c’est dans un souci d’équité qu’elle divise par deux le congé parental des femmes. Elle qui n’a probablement aucune idée du contenu des couches de ses enfants trouve sans doute que les autres n’ont qu’à faire comme elle. Les confier à d’autres. Qu’ils se débrouillent pour payer.
Cette pauvresse n’ayant aucun mal à ne pas payer ce qu’elle consomme vu que c’est à nos frais, estime donc que ma retraite est assez opulente pour qu’elle tape dedans.
A écouter les promoteurs de la chose, je comprends d’un coup pourquoi les pharmaciens et autres font grève.
Vous saviez que le but était d’ouvrir le capital des ces professions libérales aux investisseurs, français ou étrangers ?
Inutile de vous dire que si la pharmacie de votre coin voit arriver un fonds de pension et que ce dernier l’estime insuffisamment rentable, il va la dépouiller et la fermer.
Avec cette politique, on va se retrouver avec la pharmacie, la médecine, la rédaction d’actes et les dentistes comme dans l’alimentation, avec trois ou cinq géants qui tiendront le marché. Et qui feront comme pour la bouffe : Ils vous vendront ce qu’ils veulent vous vendre, pas ce que vous souhaitez ou ce dont vous avez besoin.**

Au bout d’un moment, je me dis que la seule chose qui m’empêche de courir sus avec une hache à ces escrocs qui ne manquent de rien et comme tous ceux de leur espèce trouvent que les autres ont trop, c’est le manque de souffle. Pas la rage.
Je dois avouer que j'en ai un peu assez de tous ces gens qui ne paient rien, vivent, et largement, depuis leur fin d'études de l'argent du contribuable et qui passent l'essentiel de leur temps à nous expliquer que ce que nous avons est superflu.
Le superflu, le vrai, celui qui coûte et dont on pourrait se passer, je me demande si ce n'est pas eux...

**
D'après Mr Macron, que je viens d'entendre, il n'est pas question d'autoriser des investisseurs à entrer au capital des professions libérales, « contrairement à ce que certains ont prétendu »

lundi, 29 septembre 2014

L’essoufflé est soufflé par ses soufflets pas par ses soufflés.

ma femme aux bijou.JPG

Quand nous sommes allés au musée Rodin, samedi, parmi les choses qui m’ont semblé belles, il y eut cette main aimée.
Comme vous le voyez, Heure-Bleue est très attachée à l’argent, son poignet en est la preuve.
La diaphanéité de sa peau m’a frappé une fois encore au point que j'ai portraituré sa main sur l’instant de son apparition dans la lumière d’automne.
Ce matin, l’esprit vide, je n’ai rien trouvé de digne d’être soumis à votre jugement, lectrices chéries.
Puis, en mettant un peu d’ordre dans tout ce qui s’entasse sur mon écran, je suis tombé sur cette photo prise samedi après-midi.
Et ce qui a aussitôt affleuré à la surface de ma mémoire, remontant du fond d’icelle, c’est ce dont fut capable en pleine nuit cette main.
J’ai ainsi le souvenir d’une gifle magistrale, administrée avec une sûreté de geste étonnante de la part d’une belle endormie qui ne sortait pas d’un bouquin de Kawabata.
A y repenser, si je trouve la peau de cette main si douce, c’est sans doute que j’oublie chaque fois qu’une main, c’est comme la langue d’Ésope.
La meilleure et la pire des choses…

dimanche, 28 septembre 2014

Une rose d’automne.

Est plus qu’une autre exquise…

rose_chez Rodin.JPG


Hier, le temps était beau.
Alors nous sommes allés à Paris, au musée Rodin. Nous n’y étions pas allés pour les sculptures que nous avions déjà vues maintes fois. Nous sommes quand même passés dans les salles du rez-de-chaussée assez longtemps pour constater qu’Auguste se débrouillait mieux avec un ciseau qu’avec un pinceau…
Après avoir sacrifié au dieu Gelati, pas bon du tout pour ce qu’on a,  j’ai pu donner libre cours à ma curiosité vis a vis d’un couple assis à côté de nous.
Oui, une dame très claire de peau, de cheveux et d’yeux, faisait des efforts démesurés pour passionner un jeune homme très mat, sombre de cheveux et d’yeux qu’Heure-Bleue a trouvé très beau. La dame, lui expliquait que vraiment, il lui plaisait bien, dans trois langues et lui en aurait volontiers donné la preuve avec la sienne s’il y avait eu moins de monde. Nous avons fait semblant de rien. Le jeune homme, lui, se laissait déposer quelques baisers sur les lèvres mais sans enthousiasme débordant. J’hésitais sur ses préférences sexuelles, que je situais entre métro et homo. Heure-Bleue m’ayant dit que « métrosexuel » n’était plus à la mode, je me suis dit que la dame n’était pas près de meubler son dimanche avec un « bonheur-du-jour »…
Nous nous sommes levés à regret et promenés dans le parc. Nous avons apprécié la caresse du soleil rasant. Je me suis dit que la lumière d’automne dans ce coin de Paris était une vraie merveille. Assis sur un banc à une place stratégique, j’ai admiré le haut de la Tour Eiffel et le dôme des Invalides dans la trouée du feuillage.

P9271068.JPG


Et bien entendu regardé les gens déambuler.
Heure-Bleue m’a montré un couple de deux jeunes femmes se tenant par la main en disant « C’est quand même plus facile maintenant. »
Moins optimiste j’ai remarqué que c’était facile à Paris mais que si elles faisaient ça à Saint-Denis ou La Courneuve, ça allait moins bien passer…
Puis nous sommes sortis et avons rejoint le quai Anatole France. En passant devant l’Assemblée Nationale, protégée d’on ne sait quoi par des policiers qui s’ennuyaient ferme, une Heure-Bleue prête à rejouer 1789 a remarqué aigrement « les vieux qui coûtent, c’est eux ! »
Si on était passé devant le Sénat, elle aurait foutu le feu…
Nous avons pris le bus que j’ai attendu en rêvassant, le regard fixé sur le jardin des Tuileries, de l’autre côté de la Seine.

Paris_les_quais.JPG


Après quelques courses au Monop’ de la rue de Courcelles, nous avons rejoint la porte de Champerret à pied dans la douceur du soir.
C’est là que sur un mur, Heure-Bleue a vu ça :

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Ce qui correspondait tout à fait à l’impression du moment...

samedi, 27 septembre 2014

Tous voiles dehors…

Hier, une vague oreille tendue vers les informations m’a rappelé qu’il était vivement conseillé aux « musulmans de France » de manifester leur attachement à la République.
Ça m’a fait sérieusement tiquer. Comme ça, d’un seul coup, d’un seul, les Français de confession musulmane étaient redevenus des étrangers dont il convenait de se méfier et de s’assurer qu’ils étaient bien français et pas des « ennemis intérieurs » selon le mot de feu Raymond Marcellin.
J’ai levé les yeux et vu des foules faire semblant de se recueillir, l’air compassé devant la caméra puis des gens marcher –oui ! des rebeus !- brandissant des pancartes « Not in my name ».
Je me suis dit que si des Français étaient obligés de brandir des pancartes en anglais pour prouver qu’ils étaient français, c’est que le pays allait mal.
Déjà, ma radio s’était demandé dans la journée ce qu’il fallait faire pour « faciliter la parole des musulmans de France ». Je m’étais quant à moi demandé s’il était indispensable de faciliter la parole des fidèles de n’importe quelle religion dans une république laïque. Il y a des lieux pour ça, que je sache…
Tout ça pour pousser les Français qui révèrent Allah à s’excuser d’exactions commises par des fondus au noir qui exercent leurs activités aussi coupantes que coupables à cinq mille bornes de chez nous.
Même si certains, manifestement peu au courant, reprochent encore aux juifs d’avoir cloué le Christ, il ne leur vient pas à l’idée de leur demander de manifester leur attachement à la République.
Le demande-t-on aux chrétiens chaque fois qu’un cinglé étripe un congénère en prétendant avoir entendu des voix ?
Ah non, c’est vrai, pour ça on fait des « marches blanches » et on crée des « cellules de soutien psychologique »…
Alors, comme ça, chaque fois qu’un groupe de siphonnés dépècera un Français au nom de son dieu, on aura droit aux mêmes simagrées ?
Ce qui me tracasse, c’est que si peu de monde se soit aperçu que le plus dangereux dans les religions était le bigot plutôt que son dieu.
Ne pas s’être aperçu que le seul avec qui on pouvait prendre des arrangements sans être emmerdé c’était avec le bon dieu, est faire preuve d’une grande distraction.

Allez, une petite pour Rosh ha shana :
Un type a rendez-vous à Paris du côté de la rue de la Victoire.
Évidemment, pas une place de stationnement libre.
Il fait plusieurs fois le tour, le temps passe. Il commence à être inquiet.
Il serre son volant et commence à prier
« Adonaï, aide moi, mon rendez-vous est super important ».
Un tour de plus, toujours pas de place.
« Adonaï, je t’en supplie, me reste que dix minutes ! J’irai à la synagogue tous les jours ! »
Plus que cinq minutes. Encore un tour sans place libérée.
« Adonaï ! Melekh’ ha olam ! Aide moi ! Je donnerai un gros chèque à Kippour ! »
Et là, juste devant l’entrée de là où il va, un type s’en va, libérant une place.
« Ça va Adonaï, laisse tomber,  j’ai trouvé… »

vendredi, 26 septembre 2014

Une saison en enfer.

Aujourd'hui, je gémis, lectrices chéries.
Vous vous rappelez, lectrices chéries, qu’il fallut retirer quelques pièces à votre serviteur.
Par le plus grand des hasards, alors que j’entrais chez Blogspirit, une mes pièces sortait de chez moi.
Le temps a passé et je vous sentais en haleine ces temps-ci, inquiètes du sort et de l’état de votre Goût préféré à l’annonce de ma visite chez le gamin –il a l’âge de mon fils- qui a assuré la maintenance.
Il y a quelques années, alors que je sentais quelque douleur dans le bas du torse, je m’étais dit « bon, tu es foutu mon chéri, un crabe est en train de te bouffer les éponges, pas la peine de te leurrer, tu es parti pour servir de pâtée aux asticots ». Asticots que je sentais plutôt impatients. Oui, je me parle assez familièrement dans ces cas là.
A dire vrai, à l’époque, je m’en fichais un peu car j’avais d’autres soucis en tête et d’autres douleurs à gérer.  
Un peu moins importantes qu’un rhume, mais quand même.
Vint évidemment un moment où Heure-Bleue dut me traîner chez le médecin qui, au plus fort de son courage, m’envoya aux urgences de l’hôpital.
C’est la première fois qu’on m’a administré de la morphine.
C’est pas bien du tout. Ça m’a fait vomir, j’étais dans le pâté, j’étais sûr qu’on allait oublier mon manteau dans le couloir, peut-être même le voler, tout ça mais on n’a plus mal.
J’ai évidemment fait bonne figure en apprenant la nouvelle.
On a tenté de me rassurer en me disant « il n’y a rien au poumon ».
Bon, pour être honnête, ça stresse un peu quand même…
On m’étripa. Je guéris. Sauf des autres douleurs, faut pas déc’.
En réalité, je ne me sentis débarrassé du crabe qu’après qu’on m’eut fait subir un examen, long et ennuyeux, affublé du joli nom de « scintigraphie ». Ça donnait à cet exercice médical un côté étoilé qui me plaisait bien. Enfin, ce qui m’a le plus plu c’est le « C’est parfait monsieur, vous n’avez rien ! » de la radiologue.
Pendant un an, j’ai vécu avec ma cervelle, un nez qui fonctionnait parfaitement et me permettait de sentir les odeurs, agréables ou non, qui passaient dedans.
Mon éreinteur, hélas, me tannait pour que je consulte un néphrologue.
C’est là que les emm…nuis ont commencé.
« On » a décrété que ma pression artérielle, qui était un peu élevée pour cause de stress, devait être celle d’un gamin qui n’a jamais croisé une fille.
« On » a décrété que ma cholestérolémie, qui était tout à fait normale, devait être celle d’un bébé qui n’a jamais croisé un McDo.
Le résultat fut immédiat. Ces machins m’ont donné des vertiges, le nez qui coule en permanence, des douleurs thoraciques, des coliques néphrétiques, des douleurs articulaires et musculaires. Le pire fut quand j’eus l’impression que mon éreinteur s’était planté et ne m’avait pas retiré un rein mais la cervelle. J’ai été paniqué par les troubles de la mémoire causés par un des médocs.
J’ai supporté ça pendant plusieurs années. Jusqu’à ce qu’un autre effet secondaire se présente, encore plus désagréable, et me décide à faire quelque chose d’efficace. Il y a des limites à la décrépitude. Je me suis donc mis à fouiner sur les sites universitaires à la recherche d’informations sur ces molécules, leur action réelle et surtout pourquoi et sur quoi elle agissaient. Après avoir trouvé ce que je cherchais, j’ai mis plus d’un an à réduire les doses de ces deux médicaments. Au point qu’aujourd’hui je n’en prends plus. J’ai craint- un instant seulement- de me faire engueuler par mon éreinteur.
Quand je le lui ai avoué, il eut alors cette phrase qui me ravit « Vous avez bien fait, les médecins vont souvent au plus simple, c’est plus facile de donner des médocs que donner des conseils alimentaires ou d’hygiène de vie, tout ça c’est pain bénit pour l’industrie pharmaceutique ! »
Je lui ai donné les six mois de relevés de ma pression artérielle. Il a regardé attentivement les relevés et a lâché « en plus vous êtes plutôt hypotendu, assez zen, vous n’aviez pas besoin de ça… »
Ravi je fus.