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lundi, 03 novembre 2014

Le chantre mou.

Il était tôt, ce matin quand je me suis levé, chassé du lit par les grommellements de la lumière de mes jours qui m’a prié instamment de coller quelqu’un d’autre.
J'ai songé un instant que s'il y avait eu quelqu'un d'autre dans le lit, j'aurais collé cette autre.
Puis je me suis dit qu'une seule, c'était déjà beaucoup certains jours.
Alors je me suis levé…
Comme tous les matins j’ai allumé la radio.
Comme tous les matins, Dominique Seux nous enjoint à modérer notre appétit et nos besoins pour que les entreprises deviennent compétitives.
Il remplace à merveille J.M.Sylvestre, ce chantre des « réformes indispensables » qui pourfendait la Sécurité Sociale jusqu’à ce qu’on doive lui ouvrir le cœur et crachait sur le code du travail jusqu’à ce qu’il ait besoin des Prud’hommes.
J’écoute donc d’une oreille distraite les recommandations de ceux qui sont grassement payés pour expliquer aux autres qu’ils devraient se serrer la ceinture.
Quand la demie de sept heures approche, les ondes s’ouvrent à « la réclame ».
Habituellement, je trouve la pub nulle et particulièrement nunuche.
Un concours de sketches dont je me demande chaque fois ce qu’ils peuvent pousser à acheter en dehors de boules Quies.
Ce matin, toutefois, la publicité d’une compagnie d’assurances me laisse pantois.
J’avais remarqué il y a longtemps que leurs intérêts n’étaient pas les nôtres.
J’avais aussi remarqué qu’elles faisaient assaut d’ingéniosité pour nous faire cracher nos sous en échange d’une protection aussi réduite que possible.
Je dois avouer qu’aujourd’hui, la dernière proposition de la Garantie Mutuelle des Fonctionnaires m’a assis.
Un organe vaguement chantant me dit, des trémolos dans la voix que ma prime diminuera si je prends les transports en commun.
On sent quand même dans la mollesse du propos et de l’interprète qu’elle ne croit pas trop à ce qu’elle raconte.
Elle a un peu raison d’être inquiète quant au succès de son entreprise.
C’est quand même la première fois qu’on me propose de payer une assurance automobile pour prendre le bus.
Fallait oser...