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mardi, 01 septembre 2015

Limelight...

Anita, plus connue sous le nom de Fauvetta lorsqu’elle tenait un blog, m’a fait l’honneur d’un commentaire où elle me parlait de Chartier.
D’abord et avant tout, qu’elle ne croie surtout pas que j’ai oublié qu’elle avait de très beaux yeux.
Des yeux magnifiques sur lesquels j’ai fait semblant de ne pas m’attarder le jour où Heure-Bleue et moi avons passé l’après-midi avec elle.
Des yeux pleins de vert dedans.
Et des paillettes d’or aussi.
Et ne dites rien, lectrices chéries, j’ai toujours regardé les femmes.
Alors ce n’est certes pas maintenant que je vais regarder les voitures.
Les voitures ne m’ont jamais intéressé...
Revenons à Anita qui me demandait dans ce commentaire si nous allions parfois chez Chartier.
Nous y sommes allés pour la dernière fois il y a longtemps.
Très longtemps.
Nous étions jeunes et le « Bouillon Chartier » n’était pas encore à la mode « branchouille ».
L’Ours, père de Merveille et P’tite Sœur n’était pas né, c’est dire…
Nous n’y sommes allés que rarement et jamais retournés depuis.
Nous sommes passés devant vendredi soir, à la recherche d’un restaurant.
Il y avait une queue ! Ça nous a fait penser illico à une boucherie moscovite de 1954 un jour de livraison…
Ce restaurant, je le connais depuis mes dix-huit ans.
Ses montants de laiton toujours parfaitement briqués et les glaces impeccables.
Avec des copains et des copines, nous y dînions quelquefois.
C’est tout ce que nous permettaient nos moyens, nos maigres moyens...
D’ailleurs on ne pouvait même pas appeler ça des moyens tellement c’était en dessous de la moyenne.
Il y avait certes du monde mais pas la cohue qu’on y voit aujourd’hui.
Je ne sais pas comment est devenu le service, ce dont je me souviens, c’est d’un jeu quand nous étions six ou huit autour de la table.
Ça consistait à prendre six ou huit hors d’œuvre différents et de prendre chacun un plat différent.
Les boissons, c’était simple : Un broc d’eau du robinet.
Le serveur, copie conforme d’un serveur de film de Charlot, écoutait, ne notait rien et partait.
Parfait équilibriste, il revenait un moment plus tard et posait les hors d’œuvre devant nous, le choix de chacun respecté.
Je ne sais comment mais il arrivait toujours avec les plats au bon moment, quand les hors d’œuvre étaient juste terminés.
À la fin du repas, il poussait une assiette et faisait l’addition.
Je n’ai pas souvenir d’avoir vu un seul de ces serveurs de film noir et blanc se tromper.
Je crois me rappeler pourtant qu’un soir de fête où nous étions quatre, il a oublié de compter les desserts.
Avec le recul, je me demande s’il ne nous avait pas fait un cadeau.
Nous étions si jeunes...
Il y avait un autre « Chartier » à l’entrée de la rue de Richelieu.
Heure-Bleue et moi y avons dîné une fois.
Il y avait peu de monde.
C’est devenu l’annexe du restaurant « Le Cardinal »…