Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 07 novembre 2016

Hors sujet…

Heure-Bleue est allée voir chez Lakevio sur quoi portait le « devoir du lundi » et m’a dit :
- Minou ! Lundi, le devoir c’est sur le Sacré-Cœur !
Elle a aussitôt corrigé :
- Ah non Minou, c’est un tableau anglais !
Alors je suis allé voir chez Lakevio.

lakevio.jpg

Ce qui m’est venu à l’esprit n’avait rien à voir avec Cambrian Street, que je ne connais pas.
En revanche, cette rue m’a fait penser à Montmartre.
J’ai même trouvé que ce que j’entrevoyais vers le bout de Cambrian street était une vue très stylisée du Sacré-Cœur.
Alors j’ai surtout repensé à ça :

Assez étonnamment, il ne pleuvait ni ne faisait froid en ce début novembre.
L’air était bien un peu encombré de vapeurs d’essence mais la rue Foyatier en était préservée.
Toutes ces marches…
Mon dieu toutes ces marches à monter !
Mais aujourd’hui ça allait bien, mon cartable n’était pas trop lourd, on était vendredi et on était revenu de vacances le matin même.
Je me suis mis pile à la hauteur de l’arrêt du funiculaire et j’ai attendu.
J’étais sûr que je le gratterai à la course.
Il était lent, souvent le système se coinçait et le funiculaire s’arrêtait parfois plusieurs minutes au milieu de la pente.
On en avait diminué la vitesse pour pallier l’usure du système de câble et des galets qui le maintenaient dans le droit chemin.
J’ai jeté un regard sur la pente.
J’ai failli reculer devant le défi mais je l’avais relevé.
Même si c’était à moi que j’avais lancé le défi, je l’avais relevé alors je devais tenir parole.
La cabine vert foncé et crème, les couleurs de la RATP de ce temps, accostait doucement à sa butée.
J’ai posé mon cartable sur ma tête, le tenant d’une main afin qui ne me tapât pas sur le mollet.
Je me suis mis en position de départ et j’ai regardé attentivement la cabine, histoire d’éviter le « faux départ ».
J’ai  entendu le « ding » quand le contrôleur a appuyé sur le bouton de fermeture de la porte.
Je me suis élancé, j’avais atteint le second palier quand le funiculaire avait à peine dépassé le premier palier.
C’est au sixième palier, vous pensez si c’est resté gravé, que ça s’est gâté.
Le funiculaire, ça ne monte pas vite, mais régulièrement.
J’avais usé mes réserves d’énergie et j’ai dû m’asseoir sur une marche froide pour reprendre mon souffle.
J’ai fermé les yeux, enfin l’œil, moins de deux minutes j’en suis sûr.
Quand je me suis relevé la cabine passait devant moi.
Je me suis remis à monter mais le cœur n’y était plus et mon bref arrêt m’avait coupé les jambes.
J’ai perdu contre le funiculaire.
Alors j’ai fait le tour de la basilique et je suis redescendu de l’autre côté.
Vers chez moi…

Quand j’ai lu mon devoir à la lumière de mes jours, elle a dit :
- Mais enfin Minou ! Tu déjantes, ça n’a rien à voir !
- Non, mais je l’ai écrit alors hein…
Il n’y a pas de raison pour que seuls les politiciens interrogés sur un sujet précis aient  droit au « hors sujet »…