lundi, 17 avril 2017
Que dire de neuf de Pâques ?
Eh bien déjà l’inquiétude…
Oui lectrices chéries, j’ai un peu peur.
Non que je sois menacé de quelque chose de grave.
Encore que…
Le sentiment des enfants devant l’injustice peut causer des réactions dévastatrices.
La résurrection des uns pourrait bien causer le trépas d’un autre…
Mais pourquoi cette crainte diffuse en ce lundi de Pâques ?
Alors voilà, lectrices chéries.
Pour faire comme tout le monde sauf les musulmans, les juifs, les bouddhistes, les animistes et tous les autres mécréants qui peuplent le monde, la lumière de mes jours m’a téléphoné, avant de rentrer à la maison.
« achète des gros œufs Kinder » m’a-t-elle dit.
Avec un à-propos qui m’a moi-même surpris, j’ai demandé « c’est tout ? »
Elle m’a raconté, retranscrit sans doute de Merveille, quelque chose qui ressemblait à « et-des-sacs-d’œufs-des-petits-mais-pas-si-petits-en-fait-je-ne-sais-pas-trop-quelle-taille-ils-ont-mais-tu-trouveras-bien. »
J’ai raccroché.
J’ai mis tous les mots en ordre.
Je n’ai rien compris.
Alors j’ai appelé l’Ours et j’ai répété.
Il a traduit immédiatement.
« Des Schoko-Bons ! C’est des Schoko-Bons… On en trouve au Monop… »
Alors je suis allé au Monop’ et j’ai acheté deux gros œufs et deux sacs de « Schoko-Bons ».
Et c’est aujourd’hui qu’on va me faire la gueule parce que j’ai commis un péché inexpiable.
Il faut que je vous dise, lectrices chéries, le matin du jour où je suis allé chercher Heure-Bleue et Merveille, avant son coup de téléphone, j’ai eu envie d’une petite « douceur ».
J’ai résisté vaillamment.
J’ai été vaincu.
La tentation fut la plus forte.
J’ai ouvert un paquet de « Schoko-Bons ».
Je pensais naïvement qu’un paquet de 350 grammes de bonbons s’ouvrait et surtout pouvait se refermer avec les glissières qu’on trouve habituellement sur les sachets de choses qu’on ne peut bouffer d’un seul coup.
Hélas, le paquet s’est déchiré, pas de fermeture possible…
C’est là que le drame s’est noué.
J’ai pris un peu de « Schoko-Bons ».
Puis encore un peu.
Puis un peu encore…
Et encore un peu…
Bref, il y a un super trou dans le paquet et un super plus sur la balance.
Maintenant, Heure-Bleue a décidé qu’on n’emmènerait qu’un seul paquet de « Schoko-Bons » chez les enfants.
Le paquet rescapé.
Je pressens que ça va se gâter parce que Merveille et P’tite Sœur s’aiment bien sûr.
Au point de partager un sac de « Schoko-Bons » ?
Rien n’est moins sûr.
J’ai déjà une tête de coupable…
12:08 | Commentaires (16)
dimanche, 16 avril 2017
Famille je vous ai…
Mon dieu ces retrouvailles !
Nom de dieu quelle nuit !
Aaahhh lectrices chéries, j’ose à peine vous en parler.
Ce fut extraordinaire.
Puis le matin est arrivé sans qu’on s’en aperçoive.
Ça avait duré des heures et des heures.
Près de huit en fait.
Bref, ce fut un sommeil vraiment réparateur…
14:07 | Commentaires (11)
samedi, 15 avril 2017
Loto dérision.
Quatre-vingt-trois briques ! P… quatre-vingt-trois briques !
Et dire que j’hésitais entre Méluche et Marine !
Non mais quel con !
Bon, Marine c’était rien que pour emmerder ma conne de « conseillère » de Pôle Emploi, cette s… qui n’attend qu’une occasion pour me virer des listes, histoire de ne pas me payer pendant deux mois.
Non mais quelle ordure !
Mais là, qu’est-ce que je vais faire de tout ce pognon ?
Quatre-vingt-trois briques…
D’abord je vais me tirer de ce coin pourri.
Toutes ces années passées à pousser mon « fenwick » dans le Monop’ du boulevard Malesherbes en me disant « P… ! Qu’est-ce que j’aimerais habiter là… »
Maintenant je peux.
Bon, tout seul parce que ma femme m’a plaqué.
Elle est partie avec les deux gosses.
Au moins ces deux là, je pourrai les emmener ailleurs qu’au McDo un week-end sur deux…
Et encore, des fois j’essayais d’échapper au McDo parce que les quinze ou seize €uros ça faisait un trop gros trou dans ma semaine…
Là… Avec quatre-vingt-trois briques c’est pas pareil…
Je peux même les emmener dans un vrai restau, un avec des nappes en tissu.
Même acheter le restau si ça se trouve.
Peut-être même que je vais voter Fillon parce qu’avec les deux autres, je vais me retrouver sans un en deux coups les gros…
Je m’y vois déjà.
Appartement boulevard Malesherbes, un escalier avec un tapis sur les marches, le truc avec les barres de laiton à chaque marche pour qu’on se casse pas la gueule quand on monte avec son cabas…
Que je suis bête, il y aura un ascenseur, pas un truc en tôle avec les boutons cassés comme chez moi et des graffiti sur les parois.
Non, un vrai, une espèce de petite boîte en bois verni, propre comme un sou neuf, avec des petits carreaux impeccables, un ascenseur où on voit défiler les paliers, pas un où on est dans un cercueil jusqu’au dixième étage et qui est en panne neuf mois sur douze.
Je pourrai prendre les gosses plus souvent.
Faudra aussi que j’aille voir un juge parce que place Saint Augustin, si tu veux pas qu’on te regarde comme un moins que rien, Louise et Julien, c’est quand même mieux que Kevin et Brenda.
Mais qu’est-ce qu’on a été con, ma femme et moi de les appeler comme ça !
On n’aurait pas dû s’écouter, croire qu’ils allaient vivre comme dans une série télé si on les appelait pareil…
- Bibiche ?
- Je vous la passe…
Encore sa mère…
- Quoi encore ?
- Tu voudrais pas habiter boulevard Malesherbes ? Quitter cette banlieue de m… ?
- Lâche moi, tu veux ? T’as encore picolé, c’est ça ?
- Mais non…
- T’as retrouvé du boulot ?
- Mieux que ça !
- Toi t’as fait une connerie, manquerait plus qu’au lieu d’aller au McDo, les gosses aillent te voir à Fleury…
C’était mal embringué mais ça allait s’arranger j’en suis sûr…
Tout ça pour vous dire, lectrices chéries, que je suis content de n’avoir pas joué au Loto.
Manifestement, je n’aurais pas été le gagnant, quelqu’un a coché les bons numéros et ce n’est pas moi…
09:09 | Commentaires (14)
jeudi, 13 avril 2017
Ce que le mari vaut d’âge…
J’ai ouvert les yeux, comme d’habitude j’ai passé la main autour de moi.
A part moi, pas un chat dans le lit.
J’ai soupiré puis je me suis levé et j’ai fermé les fenêtres.
J’ai eu froid alors j’ai passé « mon gilet de vieux », une loque immonde que j’ai toutes les peines du monde à arracher à la fureur laveuse d’Heure-Bleue.
J’ai peur même qu’un jour elle ne me mette moi dans la machine.
J’ai préparé un seul petit déjeuner que j’ai pris en écoutant la radio.
Comme je fais la vaisselle le soir même et que je range au fur et à mesure, je me suis d’un coup trouvé désœuvré mais je n’allais tout de même pas me mettre à faire les carreaux.
Je suis venu vous voir, j’ai dit un petit quelque chose à celles qui avaient écrit.
Sauf à Armelle, mais elle est très gentille, elle s’est arrangée avec Heure-Bleue pour me donner l’impression que je ne suis pas vraiment seul.
Je suis donc parti comme prévu rue des Petites Écuries à la recherche du « voltigeur merveilleux ».
Evidemment, le café où il était si bon à changé de propriétaire.
Le nouveau est gentil mais son « voltigeur » est, pardonnez moi lectrices chéries, une véritable merde…
Le censément « pain de campagne » est un pain qui mérite de tuer le boulanger à coups de cailloux.
Le jambon est du « premier prix Lidl », comme le gruyère d’ailleurs.
Quant à la salade, je soupçonne le mastroquet de manger le cœur de la laitue et de servir les feuilles extérieures au client.
Bref, tu bouffes de l’herbe…
Le pire ? Eh bien le pire c’est « l’œuf miroir », j’eus préféré qu’il cuisît au four micro-onde…
Heureusement, j’avais face à moi une habitante du quartier d’humeur conviviale.
Nous avons papoté un long moment, elle m’a raconté des anecdotes qui m’ont ramené des décennies en arrière.
Ce fut sympa et nous nous sommes séparés avant de nous mettre à nous raconter nos souvenirs de lycée, le genre de truc qui peut durer des jours…
Je suis parti, rêvassant et j’ai fait tout le chemin au soleil, sans passer par « les passages » ce qui m’est impossible quand je suis avec la lumière de mes jours.
J’étais porté par des souliers qui ont fait tous seuls le chemin jusqu’au « Bistrot Vivienne » où j’ai pris un café à la terrasse en regardant passer les gens.
J’ai vu des choses qui m’ont convaincu que les yeux c’est quand même super utile quand il fait beau.
J’ai encore dans les yeux cette jeune femme vêtue d’une de ces combinaisons déjà là l’année dernière.
Cette fille en portait une de tissu léger, bleu marine à motifs blancs.
J’ai cru qu’elle portait un sous-vêtement du même tissu mais non.
La combinaison était simplement très courte et agrémentée d’un petit volant qui s’arrêtait, comme dit Isabelle Mergault, « au ras du bonheur ».
Bref, cette combinaison la déshabillait plus qu’elle ne la vêtait et ce qu’elle montrait était aussi mignon que ce qu’elle laissait deviner.
Ouais, bon, elle était rousse et avec tout ce qui allait avec.
J’ai gagné un pari quand elle est passée devant moi.
Elle avait l’arrière des jambes qui n’allait pas tarder à lui cuire vu la couleur brique qui arrive aux claires qui « bronzent écrevisse ».
Ça lui apprendra à tenter son prochain en se dévoilant en plein soleil…
J’ai continué mon chemin vers la Madeleine où le 84 annonçait des délais genre disparition du chômage alors j’ai continué.
Vers Courcelles, j’avais dépassé la station quand il est passé devant moi…
Arrivé place Pereire, ce n’était plus la peine alors j’ai fini à pied jusqu’à la Porte de Champerret.
Cette fois-ci j’ai échappé à la passerelle…
06:52 | Commentaires (23)
mercredi, 12 avril 2017
L’occis mort est un pléonasme…
Bon, d’accord Mab, ne dis rien, mais c’était quand même pour toi.
Je suis seul…
Au début je me suis dit que c’était vachement bien.
C’est vrai que c’est bien.
Mais c’est surtout long…
Je me demande si l’idée de rester seul à la maison était si bonne que ça.
Hier je ne suis pas allé à Paris, j’avais des choses à faire, genre étendre le linge lavé par la machine.
Il est évident que passer une semaine à regarder pousser l’herbe n’était pas enthousiasmant.
Surtout quand on a des éponges habituées à respirer des gaz d’échappement quand on est dans la rue.
Les trajets en métro, c’est autre chose, ils me sont interdits quand la lumière de mes jours est avec moi.
Quand elle n’est pas là, j’en profite.
Hélas, ce n’est pas très bon non plus.
Respirer un air qui a été pété six fois au bas mot dans un wagon bondé n’est pas tellement mieux.
Alors dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, je partirai.
À Paris.
Enfin, l’aube, n’exagérons pas non plus, pas tout de suite, vers onze heures et demie.
J’irai rue des Petites Ecuries.
Je ne suis pas sûr d’y déjeuner d’un döner.
J’ai quelques souvenirs du coin, je suis sûr qu’il y a encore un café qui fait des « voltigeurs ».
Comment, lectrices chéries ! Vous ne savez pas ce qu’est un « voltigeur » ?
Vous savez je suppose ce qu’est un « croque-madame », ce « croque-monsieur » sur lequel on pose un « œuf miroir ».
Eh bien, un « voltigeur » est mieux encore.
Imaginer une tranche de pain de campagne, tout frais et croustillant que vous faites « toaster ».
Vous y déposez le jambon et le fromage puis, quand tout est parfaitement doré au grill, vous ajoutez un ou deux « œufs miroir », des rondelles de tomate, un petit peu de salade, vous poivrez et vous dégustez.
Ça n’a pas ce côté « vite jeté » du « croque madame » habituel, souvent trop détrempé ou carrément trop cuit.
Comme c’est plus cher, le mastroquet hésite à vous coller un œuf merdique, moitié desséché par un séjour trop long sous le grill.
Je me prépare donc une journée super chouette.
Pour ce que je me rappelle du coin, il y a un bistrot quoi fait ça très bien à l’angle de la rue des Petites Ecuries et de la rue Martel.
J’y ai mangé justement de ces délicieux « voltigeurs ».
Peut-être pas aussi réussis que ceux du tabac de l’angle de la rue de la Jonquière et de la rue Sauffroy, tabac qui s’appelle justement « Le Voltigeur ».
Mais bon, j’ai plus d’attirance pour la rue des Petites Ecuries que pour la rue de la Jonquière.
Et puis, quand j’aurais déjeuné, je pourrai partir sans me préoccuper de quoi que ce soit, mes souliers connaissent parfaitement le chemin qui mène au « Bistrot Vivienne » et ils m’y emmèneront tous seuls.
Vous verrez, lectrices chéries, je rentrerai à la maison et ferai mon travail de mise en ordre sans qu’il soit besoin de me surveiller.
En plus de quatre décennies, j’ai appris à donner l’illusion de l’ordre.
Bon, comme dit la lumière de mes jours, qui ne manquera pas de me le servir, « Avec toi, si les coins veulent être servis, il faut qu’ils s’approchent du balai… »
Mais ce sera une chouette journée, vous verrez.
06:27 | Commentaires (14)