mardi, 09 novembre 2021
On fait du beau avec du lait…
Hier j’ai écouté une émission que je n’écoute habituellement que d’une oreille distraite.
Mon attention a été attirée par un début d’opposition franche.
Il est toujours intéressant d’assister à un duel à fleurets mouchetés.
Surtout quand les mouches sont enduites d’acide…
Il était question de lait, des méfaits du lait selon l’un, des bienfaits du lait selon d’autres.
Bon, les dés étaient pipés au départ car l’un des intervenant est un ingénieur dans l’industrie agro-alimentaire, militant du végétarisme et adepte du soja pour toute nourriture.
Les autres n’ayant pas les mêmes idées et ne souhaitant pas se cantonner à la nourriture des porcs, le débat promettait d’être animé.
Les autres étaient un aréopage comprenant une journaliste de magazine de vulgarisation scientifique, une directrice de recherche de l’INRA, un médecin et un historien.
Le chantre du soja a avancé des études sur les risques de la consommation de lait.
Les disant cause de cancers et d’autres pathologies terribles.
Il m’a rappelé des « études » présentées par l’industrie du tabac tendant à démontrer que la consommation de lait causait plus de dégâts sur la santé que la clope.
Selon le « sojaïste », le lait était absolument inutile et surtout dangereux.
La chercheuse et le médecin n’étaient évidemment pas d’accord et opposaient des arguments apparemment fondés sur des études qui n’étaient pas entachées par le risque du conflit d’intérêt.
L’historien avait rappelé benoîtement que le lait était un aliment consommé depuis des millénaires et n’avait pas causé la disparition des espèces qui s’en nourrissaient.
Le « sojaïste » lui opposa que les humains avaient tort parce que le soja ne présentait aucun des risques du lait.
D’ailleurs il en donnait pour preuve sa santé éclatante et son végétarisme.
Il avait manifestement oublié les biberons qu’il avait englouti bébé et le fait divers de parents italiens qui avaient envoyé leur bébé ad patres pour avoir suivi ce genre de précepte…
J’entendais les autres intervenants douter qu’il eût raison et lui opposaient d’autres arguments essentiellement protéiques et nutritionnels.
Aucun n’a pensé à Lamarck, le type qui a donné son nom à la rue à l’angle.
Ce Lamarck avait conclu son étude à lui par « La fonction crée l’organe ».
Ce qui m’a évidemment amené, pauvre ignorant de toutes ces choses, à me poser la question que les autres n’avaient pas posée.
L’amateur de soja pensait-il que les femmes sont dotées de seins uniquement pour occuper les mains des hommes ?
Peut-être même pensait-il que c’était un peu comme les petites voitures « Dinky Toys » ou les « Majorette » qui sont prévues pour que les garçons et les papas jouent avec…
08:38 | Commentaires (11)
lundi, 08 novembre 2021
Devoir de Lakevio du Goût N° 103
Millet a peint cette boulangère avec le génie qu’on lui connaît.
Mais que fait réellement cette boulangère ?
Où est donc le boulanger ?
Je me demande si…
Mais d’ici lundi, les idées foisonneront peut-être.
Je l’espère…
Enfin !
J’en vois le bout !
Mais j’ai peur… Bon sang que j’ai peur…
Ce fut long, très long, extrêmement long.
Tous ces morceaux, pas trop gros, il fallait qu’ils tiennent sur la palette pour les mettre à l’endroit le plus chaud du four.
Tous ces rôtis à préparer les uns après les autres, ces travers à griller, ces cuisses et ces filets à rôtir…
Quel travail !
Mais ce fut le coup de trop.
La cuite de trop, de celles qui le rendait mauvais.
Alors, quand il a tangué, après m’avoir arraché une touffe de cheveux, je l’ai poussé violemment.
Il est tombé, la tête sur le bord du pétrin.
Mon dieu ce « Craaaac » quand son crâne a frappé le bord du bac…
Puis ce choc mou quand il est tombé sur le sac de farine.
Je suis restée bête devant cet homme qui saignait dans la farine.
Puis j’ai regardé l’espèce de sauce qui se formait.
La sauce des ragoûts quand on y ajoute un peu de farine.
Ça ressemblait vaguement à celle du « canard au sang », en plus vif.
C’est là que j’ai eu l’idée…
Nous sommes samedi, je vais préparer des rôts et des plats de viande.
Ils partiront comme mes petits pains du vendredi.
J’espère avoir tout vendu samedi soir sinon l’atmosphère de la boulangerie deviendra rapidement nauséabonde.
J’ai quand même l’impression que je m’y suis mal prise.
J’aurais pu faire autrement, c’est sûr, avoir un geste apaisant au lieu de me rebiffer comme ça.
Ma mère me l’a toujours dit.
« Toujours pressée ! Réfléchis avant de te lancer, bon sang ! »
Elle n’avait pas tort…
Là, c’est juste que je me demande si c’est moi qui ferai la fournée suivante.
Je crains bien qu’elle ne finisse avec « le pain sur le dos » dans la vitrine.
Et que le bourreau ne se soit déplacé pour moi…
09:27 | Commentaires (21)
vendredi, 05 novembre 2021
103ème devoir de Lakevio du Gout
08:51 | Commentaires (4)
mardi, 02 novembre 2021
Bouchers à l’arène
Hier matin, tandis qu’un « éco-philosophe » nous disait tout le mal qu’il pense des façons de faire de l’humanité », je pensais à quelques détails entendus la veille sur la même station de radio.
Comme c’est la mode ces temps-ci, on nous parla d’écologie et de ce qui couche si mal avec : « la Croissance », « le Chômage » et pire encore « La Dette ».
Pour ce qui est de « La Dette », je n’épiloguerai pas, en dehors du zozo qui a contracté un emprunt auprès de sa banque, personne ne les a jamais remboursées, on en paie les intérêts ad vitam aeternam, le prêteur est content car il en vit bien, l’emprunteur dort tranquille tant qu’il peut régler les intérêts.
Et ça dure depuis plus de cinq millénaires, vous pouvez vérifier.
Le seul moment où ça se gâte, c’est quand un pays qui a commis l’imprudence de dire « moi, je vais rembourser « La Dette » et vous verrez, tout ira bien ! »
Affolés par l’idée d’âtre taxés, les détenteurs de fortune s’enfuient et le pays est alors incapable de sortir la première échéance.
Les créanciers plongent alors le bled dans une m… noire pour dix ans.
Donc, « La Dette » n’est que le loup du Petit Chaperon Rouge, menace brandie pas ceux qui n’ont pour horizon indépassable de la politique que l’équilibre des comptes.
Comme souvent, en écoutant la radio et en attendant la sonnette qui indique la fin de cuisson du plat, je furète sur le Web.
« Le succès de la lutte contre le chômage passe par un niveau de formation élevé. »
En écoutant cette remarque proférée par un intervenant à propos de « Le Chômage », je suis allé vérifier un point qui me semble important.
Les offres d’emplois et je n’ai pu m’empêcher de faire un rapprochement surprenant avec ce qu’avait dit cet intervenant.
Une entreprise honorablement connue et d’envergure internationale publiait sur un site bien connu l’annonce suivante :
« Cherche ingénieur, niveau bac+5, vous serez à la tête d’une équipe de 5 personnes et aurez en charge l’étude et le développement de systèmes dans le domaine de l’avionique. 35/42 k€/an »
C’est là que m’est revenue à l’esprit cette nouvelle fracassante dans le monde du sport :
« Selon nos confrères, Nasser Al-Khelaïfi lui aurait proposé une prolongation de deux ans (jusqu'en 2024) assortie d'un salaire annuel net de 45 millions par saison, soit plus que Lionel Messi ou Neymar. Ce qui représenterait un coût de 135 millions pour le club. Une offre refusée par Kylian Mbappé. »
Bon, vous connaissez mon amour modéré pour le sport mais je me demande si je n’ai pas commis une erreur tragique en devenant ingénieur.
Et encore, j’ai eu la chance de travailler à une époque où celui qui aurait osé proposer des salaires aussi minables à un ingénieur aurait été giflé…
Pourtant, quand j’avais quelques mois, années, décennies de moins, j’avais l’œil vif, la jambe fine et musclée, la cervelle pas encore embrumée par des bêtises comme Ophélia, La divine comédie, la loi de Lentz, la constante de Planck, La mort des amants, les quatuors Rasumowski ou les équations de Maxwell, j’aurais pu, j’en suis sûr, être footballeur.
Bon, ça n’a évidemment pas que des avantages, j’aurais pu me retrouver marié avec Nolwenn Leroy…
Et puis, je dois avouer que rien que l’idée de me taper des matinées entières à arpenter un stade à petites foulées sous les engueulades d’un entraîneur caractériel et aller courir comme un cinglé pendant quatre-vingt-dix minutes une ou deux fois par semaine sous les huées d’une foule de lascars qui ne sont jamais contents tandis que des centaines de milliers d’autres, avachis sur leur canapé avec une bière dans une main et une poignée de cacahuètes dans l’autre, expliqueront doctement à leur épouse qui n'en a cure ce que j’aurais dû faire pour marquer le second but, ça me saoule !
J’aime mieux faire partie de ceux qui ne foutent rien et éteignent la télé pour échapper à « l’analyse » du type qui n’a joué au foot que pendant les matinées stade du lycée donner des conseils à des mecs qui gagnent des fortunes en gagnant des matches.
La chose a un petit quelque chose de surréaliste qui frise la poésie de Mallarmé…
07:15 | Commentaires (15)