dimanche, 15 octobre 2023
Si et seulement si….
Si d’ici là je n’en ai pas plein le dos, si malgré l’entrain que j’y aurais mis, ne faisant partie d’aucune « fa » pas plus à Ré que sur le sol du continent, si après avoir usé de toute la gamme des raisons de ne rien faire, j’en ai encore le courage…
Eh bien mes chéries, mes rares chéris !
Que je vous dise !
Si ma crève, cette s…, ne m’a pas achevé vendredi prochain, inspiré par la note d’Adrienne, je vous proposerai un devoir sur « Gaston »
Et voilà…
10:38 | Commentaires (12)
jeudi, 12 octobre 2023
L’occis gêne…
Je me perds en conjectures…
C’est à propos de la femme de ma vie.
Bon, se perdre en conjectures à propos de la personne qui partage votre vie est la chose la plus courante qui soit.
Mais là, c’est pire.
J’ai la crève.
Une crève d’enfer.
J’ai appelé un taxi et, accompagné d’Heure-Bleue qui commente « Tu m’as forcée à t’accompagner !!! » oubliant qu’il est impossible à la forcer à quoi que ce soit...
Bref, je suis allé chez le médecin qui nous voit depuis plus de vingt ans.
Le taxi nous a ruiné et le médecin m’a très sérieusement ausculté.
Il a eu l’ai un peu surpris que j’aie un cœur mais il l’a mesuré.
Je suis tombé à la renverse !
« Ah… 15/8… Bon, mais quand même un rythme à 120, pas étonnant que vous ayez du mal à respirer… »
Moi qui crains l’hypertension fatale dès que la systole atteint 125 j’étais effondré.
Il a cru me rassurer en disant « Bah… Petit virus… Faut supporter… »
Il ne sait pas ce que c’est que « supporter », lui, ça se voit.
Et puis, bien qu’il connaisse Heure-Bleue depuis plus de vingt ans, il ne sait pas que quand je suis en état de faiblesse gravissime, je ne sais trop à quoi m’attendre.
D’habitude, je n’hésite pas à gémir sur mon blog.
Je sais que je peux compter sur vous pour me plaindre.
Vous répondez plus fidèlement à ma plainte que n’importe quel dieu à l’appel du fidèle, si pieux soit-il…
Avec la lumière de mes jours je suis en revanche plus circonspect.
Tout ça pour ne pas dire « prudent ».
En effet, en revenant cahin-caha de chez le médecin, elle est passé au Monop’ du Temple.
Seule, me laissant assis au square du Temple.
Je me suis levé pour atteindre le Monop’.
Une marche de cinquante mètres, un arrêt de cinq minutes.
Jusqu’au Monop’ où j’ai attendu.
Nous avons tenté d’atteindre l’arrêt du 20 dont nous n’étions même pas sûr qu’il daignerait passer car le quartier de l’Opéra était interdit à la circulation.
Et l’équivalent du chemin de croix a commencé.
Chaque pas en direction de la République voyait passer un taxi qui, évidemment nous ignorait.
Chaque fois, je râlais avec un embryon de souffle, Heure-Bleue pestait à haute voix.
Un femme s’est arrêtée et m’a demandé si j’allais bien.
Non, pas Heure-Bleue qui sait que je vais mal mais dont je ne sais si, apitoyée elle va me tendre une main secourable ou si, exaspérée elle va m’achever là, à coups de pelle de terrassier…
Bref, je meurs et tout les monde s’en fout…
D’ici que je l’entende dire « Toujours malade jamais mort ! Alors bon, mort ou pas mort, mardi c’est enterrement ! » il n’y a pas des kilomètres…
10:59 | Commentaires (13)
dimanche, 08 octobre 2023
Week à Paris, Parry sera toujours Parry...
Ouais, je sais mais c’est pour faire secouer d'agacement la tête d’Alainx...
Hier, nous sommes allés faire quelques courses du côté du quartier d’enfance de la lumière de mes jours.
C’est régulier, vous le savez et au cas où j’oublierais que le café de la rue de Tocqueville près de la rue de Lévis, dit « Le Brazza » était « un café de voyous », elle me le rappelle chaque fois que nous passons devant.
Nous avons remonté la rue de Lévis vers deux boutiques que nous aimons bien.
La poissonnerie où celle que j’appelle « la môme » m’a, je ne sais pourquoi « à la bonne ».
« La môme » vient de laisser tomber la fac où elle venait de décrocher une licence de « psychologie sociale du droit du travail. »
J’espère que je ne l’en ai pas dégoûtée quand je lui ai dit « Ah ? Vous vous préparez à un poste de DRH et voulez dire aux gens qu’on va vous demander de licencier « N’y voyez rien de personnel mais les impératifs du marché d’aujourd’hui nous poussent à des actions que nous n’approuvons pas toujours sur le plan humain mais indispensables à la bonne marche de l’entreprise. »
Mais en réalité, je pense que le fait qu’elle se trouve bien dans cette poissonnerie qui marche « du feu de dieu » a guidé son choix vers une formation commerciale plus efficace et moins désagréable dans son exercice.
Pendant que je semais la perturbation dans la poissonnerie, Heure-Bleue allait papoter avec sa copine de la boutique de fringues voisine.
La patronne m’accueillit d’un « Mon chéri ! » et me tendit la joue pour que j’y dépose un baiser.
Elle m’offrit une pastille Vichy dont elle planque la boîte pour éviter que je ne la vide pendant qu’Heure-Bleue se fait fourguer un vêtement qu’elle lui rendra dans quelques jours.
D’autres clientes sont entrés dans la boutique.
La copine les a appelés eux aussi « mes chéries ! »
Le monde s’est effondré sous le poids de mes désillusions !
Moi qui escomptais au moins l’exclusivité de « mon chéri ».
Moi qui veux bien à la rigueur, être appelé « mon chéri » par toutes les femmes qui veulent bien.
Sauf Heure-Bleue qui ne l’a jamais fait et qui susciterait chez moi la plus grande méfiance…
Donc, voilà, je me sens prêt à sombrer dans un délire mélancolique qui transformerait ce blog en un long lamento sur les femmes infidèles.
Bon, elle a de la chance, je n’ai pas l’âme d’un Don José et elle n’a pas l’allant de Maria Callas dans Carmen, elle n’en aura donc pas la fin.
Mais tout de même, ce coup de poignard en plein cœur m’a ramené à ma triste de condition de « mari de la cliente sympa que j’ai depuis plus de vingt ans ».
Heureusement, le poisson que j’ai préparé au beurre avec des champignons, du riz et de la crème fraîche était délicieux.
Ça m’a réparé le cœur à défaut du foie…
14:36 | Commentaires (12)
mardi, 03 octobre 2023
Bof...
Désolé, je repasserai plus tard.
Rétablissement de la connexion le mardi 10 octobre dans la matinée.
Arrachage de faisceau de fibres dans notre pâté d'immeubles.
Voilà voilà...
10:47 | Commentaires (9)
lundi, 02 octobre 2023
Devoir de Lakevio du Goût No 173
Ça fait quatre ans que je vous propose à peu près chaque semaine un « Devoir de Lakevio du Goût ».
Si vous n’en avez pas marre, voici le 173ème devoir.
Cette toile d’Émile Friant arrive un certain nombre de devoirs et plus de deux cents semaines après le premier devoir que je vous ai proposé.
En attendant lundi, je suis sûr que vous allez vous précipiter sur vos claviers, rêvant des rentrées qui étaient d’antan et du mois d’octobre pour dire à quoi vous fait penser cette peinture dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle n’est pas enthousiasmante…
Mais bon, vous vous direz, comme le héros de « 2001, a space Odyssey » d’Arthur C. Clarke « Bah… J’aurai bien une idée… »
À lundi.
Mon dieu qu’il est laid !!!
Mais dans quelle situation nous a encore mis mon père pour qu’il en soit réduit à me demander d’accepter la demande de ce… J’allais dire cet homme alors que je ne suis pas même sûre que cet individu soit humain…
Qu’il est vilain ! Mais bon sang qu’il est vilain !
En plus ses parents l’avaient appelé Alphonse !
Comment peut-on s’appeler Alphonse ?
En plus il a les mains moites, c’est affreux de sentir ces doigts quasiment collants me palper les mains.
On ne peut parler de caresses, non, il me palpe comme on tâterait un poulet pour en apprécier la tendreté.
Et ce n’est pas la première fois !
Il y a peu, mon père avait encore risqué au « whist » un champ particulièrement fertile.
Il l’avait évidemment perdu et ma mère m’avait prise à part et dit « Tu sais, ma fille, Alphonse est un beau parti, tu serais heureuse avec lui tu sais et ça nous aiderait bien, ton père et moi… »
Je ne connaissais d’Alphonse que l’existence et la fortune de son père dont les terres étaient plus grandes que les nôtres.
Puis je le vis et eus bien du mal à retenir un mouvement de répulsion quand il voulut me baiser la main.
Le pire ? Ma mère nous laissa dans le boudoir « pour que vous fassiez plus ample connaissance mes enfants… »
Il me prit la main et commença à me chuchoter à l’oreille des mots qui normalement étaient tendres et agréables mais qui avec cette voix suintante n’étaient guère qu’un murmure salace.
Et cette main, l’autre, qui s’approchait de ma gorge heureusement protégée par un bustier raide comme la justice.
J’étais près de hurler, je me souviens de sa proposition de tenter de concrétiser nos fiançailles de façon plus... charnelle...
Mon dieu ! Quelle horreur, moi dans les bras de cet avorton à l’air si stupide !
J’entendis mon père arriver et disant à ma mère à haute voix « Ma mie ! Tout est réparé, je me suis refait !! Nous avons récupéré le champ du bout du bois !!! »
Aujourd’hui, la voix de mon père n’était plus salvatrice…
Je risquais bel et bien de me retrouver dans les draps avec cet horrible bonhomme.
Alors que Jules, lui, si caressant, si beau, si attirant, le mari de mes rêves...
Ma mère me prit à part et me consola.
« Ce n’est qu’un mauvais moment à passer tu sais, le mariage n’est qu’un sacrement et on n’est pas obligé d’aller à la messe tous les jours… Tu verras, il y a d’autre offices autrement attrayants… »
Au moins je sais pourquoi maman va en ville tous les mardis.
Sans doute à sa messe à elle…
Je n’aurai donc plus qu’à fermer les yeux et attendre le mardi pour aller à l’office de Jules…
11:56 | Commentaires (13)