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lundi, 14 octobre 2024

Devoir de Lakevio du Goût No 195

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Cette toile de Mark Keller me rappelle quelque chose et m’inspire un conte.
Mais à vous ?
Qu’inspire-t-elle ?
On le saura peut-être lundi…


J’étais en train de faire miauler mon crincrin quand j’ai entendu un ricanement.
J’ai tourné la tête et je l’ai vu.
Je suis sûr qu’il ricanait !
Pire ! Je savais pourquoi !
Il m’a ramené quelques décennies en arrière.
Environ six décennies.
Salaud de canard !
Il m’a traîné place de la Contrescarpe, pas très loin de Jussieu.
Et j’ai fait le rapprochement…
Vous connaissez la place de la Contrescarpe ?
C’est là qu’il y avait chaque année la plus efficace fabrique de canard de France et de Navarre.
Non qu’il y eut une basse-cour, pas du tout !
Il y avait le concert qui attirait la gent estudiantine du Quartier Latin, celui de la fanfare de l’École des Beaux Arts !
Ce concert était offert car personne n’aurait songé un instant à payer un kopeck pour entendre cette série de couacs !
J’ai longtemps soupçonné que cette fanfare était là pour fabriquer des canards et le faisait remarquablement.
Un copain plus âgé me l’a confirmé plus tard, le concert de la fanfare de l’École des Beaux Arts était attendu comme le Messie.
Tout le monde était sûr que les habitants appelleraient la maréchaussée à peine les premières mesures massacrées…
Ça ne ratait jamais.
Les voitures « pie » de la police arrivaient, demandaient aux apprentis musiciens de cesser le tapage, se faisaient huer et les « musiciens » reprenaient cinq minutes plus tard.
Nous buvions un café et repartions tranquillement par la rue Lacépède jusqu’à la rue Linné qui menait à la fac.
La lumière de mes jours les a entendus ailleurs dans un endroit moins « bon enfant » où les policiers devenus « CRS » les ont coursés et rattrapés…

vendredi, 11 octobre 2024

195ème Devoir de Lakevio du Goût

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Cette toile de Mark Keller me rappelle quelque chose et m’inspire un conte.
Mais à vous ?
Qu’inspire-t-elle ?
On le saura peut-être lundi…

mercredi, 09 octobre 2024

La boulangère

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Hier, nous sommes allés traîner dans un de nos anciens quartiers.
Le plus ancien pour nous deux puisque c’est là que nous nous sommes mariés et avons vécu pendant dix-huit ans…
Nous sommes passés par la rue des Gravilliers, là où l’Ours vécut ses premières amours et son premier boulot d’étudiant.
La rue a complètement changé.
Il y a notamment une boulangerie « bio », « branchée », et surtout « avide ».
J’y suis entré pendant qu’Heure-Bleue était intéressée par deux boutiques accolées.
Une minuscule fromagerie collée à une galerie, deux boutiques qui avaient étrangement poussé là, dans cette rue où fleurissaient les boutiques de gros et ateliers chinois, ceux de la première génération d’immigrés chinois fuyant le pays de l’impératrice Pouyi…
Néanmoins la surprise la plus frappante qui manqua de peu causer un infarctus que le Goût qui pourtant ne le risquait pas, persuadé régulièrement par Heure-Bleue qu’il n’avait pas de cœur.
Or donc, poussés par la sagesse et passant devant une boulangerie qui n’existait pas, j’en suis sûr deux ans auparavant et probablement pas il y a trois semaines, la lumière de mes jours pensa qu’il fallait acheter le pain maintenant.
Je suis donc entré, la boulangère leva un œil et me jeta un regard interrogatif.
Je lui demandai «une « tradi » et ajoutai poliment « s’il vous plaît ».
Elle me tendit une baguette minuscule mais dense.
Las, le prix aussi était dense mais pas minuscule.
La boulangère m’estourbit alors quand elle dit « 1.95 € ! »
Nous sommes ensuite tranquillement allés alors au BHV poursuivre le vidage du compte…
Heure-Bleue acheta ce qu’elle était venue chercher.
Notre moral fut revigoré en prenant un café dans cette cafeteria dont, malgré les efforts déployés pendant des années, personne n’a jamais réussi à, chasser « les vieux » qui boivent leur café en papotant.

lundi, 07 octobre 2024

Devoir de Lakevio du Goût No 194

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Cette « photo modifiée tableau » de Richard Tuschman m’a, « interpellé quelque part au niveau du vécu » comme on dit quand on joue au « psy mode années 80 »  
De fait, quel sens donner à cette toile ?
Qui part ? Elle  ? Lui ? Eux ?
Revient-elle ? Part-elle ?
Qui est la silhouette derrière la fenêtre ?
Celle qui fait partir ou celle qui fait revenir ?
Et qui doit partir ou revenir ?
Bref c’est, comme disait ma mère « un vrai sac de nœuds »…
Je compte sur les efforts de tous pour donner un sens à cette toile.
À lundi…

Je suis descendu dès que je l’ai vue par la fenêtre.
Je marchai lentement vers elle qui s’était arrêtée sans poser sa valise, l’air inquiet.
Je me demandais pourquoi elle venait.
Bon ça faisait six mois que je me demandais pourquoi elle était partie
Je me suis approché d’elle
« Qui est-ce ? » m’a-t-elle dit en regardant ce que je n’osais pas appeler « notre » fenêtre.
Je me demandais à quoi elle pensait mais je devinais sa crainte d’avoir été « déjà » remplacée.
J’ai juste dit « c’est le voisin, il est venu me demander deux œufs… »
Puis « que deviens tu ? Qu’est-ce que tu fais avec cette valise ? »
Elle a eu comme un hoquet et est restée muette.
Après quelques instants elle a pu dire « Ne dis rien, s’il te plaît ne dis rien ! »
Alors j’ai pris sa valise et nous sommes repartis vers l’appartement.
Arrivés dans l’entrée, elle s’est arrêtée et a commencé…
- Je suppose que tu te doutes que je n’étais pas chez ma mère.
- Tu devais l’accompagner dans ses derniers instants, ce sont tes derniers mots…
- …
Six mois sans aucune nouvelle alors qu’une semaine avec un appel chaque soir était prévue…
J’ai pensé « Six mois… Elle avait la peau dure mais quand même… » mais je l’ai gardé pour moi.
- Et donc, raconte-moi…
- Tu te rappelles ? On s’est disputé pour une bêtise…
- Bien sûr que je me rappelle…
- J’ai rencontré quelqu’un, il était gentil…
- Mais moi aussi je suis très gentil !
Elle a eu un sourire triste…
- Peux-tu m’héberger un moment ?
Elle a levé les yeux vers moi, et comme chaque fois, j’ai plongé, j’étais doué pour être le chevalier des Grieux, cet éternel prisonnier de Manon.
- Tout le temps que tu veux, vraiment tout le temps…
Elle n’a même pas haussé les épaules, juste dit « Merci. », a souri et a demandé « Et qu’est-ce qu’on mange, maintenant que tu as donné les œufs au voisin ? » puis est allée poser sa valise dans la chambre et n’a pas râlé en sortant de la chambre.
Elle a juste levé les yeux au ciel et secoué la tête.
Bon, il est vrai que le ménage de la chambre, ce n’était pas vraiment ça…
Et on est parti au restaurant.
Ça va peut-être aller cette fois-ci mais bon sang qu'est-ce que j’ai peur…

vendredi, 04 octobre 2024

194ème Devoir de Lakevio du Goût

Devoir de Lakevio du Goût_194.jpg

Cette « photo modifiée tableau » de Richard Tuschman m’a, « interpellé quelque part au niveau du vécu » comme on dit quand on joue au « psy mode années 80 »   
De fait, quel sens donner à cette toile ?
Qui part ? Elle  ? Lui ? Eux ?
Revient-elle ? Part-elle ?
Qui est la silhouette derrière la fenêtre ?
Celle qui fait partir ou celle qui fait revenir ?
Et qui doit partir ou revenir ?
Bref c’est, comme disait ma mère « un vrai sac de nœuds »…
Je compte sur les efforts de tous pour donner un sens à cette toile.
À lundi…