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vendredi, 04 août 2006

Et si moi aussi, je devais avaler cette pilule...

Ce matin, début d'une journée dédiée à la flemme, j'ai jeté un oeil nostalgique sur mon ancien blog.
Cette note du 27 août 2005 a attiré mon attention car, si les notes précédentes et suivantes ont été riches en commentaires celle-ci n'en a obtenu que 4.

L'erreur en prospective économique.

Mon canard, ce matin, se pique d'imagination en matière économique. Du point de vue de la pensée, ça se veut une parodie de l'absence de réflexion de J.M.Sylvestre, l'alibi de l'article, lui, révèle une profonde méconnaissance tant de la nature humaine que de la littérature traitant d'icelle.
Pourquoi cette introduction, aussi biscornue qu'alambiquée ? L'argument censé fonder le propos économique de l'articulet consiste à envisager l'avenir radieux d'un laboratoire phamaceutique découvrant un médicament capable d'éradiquer la connerie (Sic).
Suit une brillante démonstration de ce qu'est un sophisme en matière économique.
On se souvient que le sophisme est, en substance, une construction intellectuelle qui semble sans défaut, hormis qu'elle est fondée sur des prémisses fausses.
C'est ici le cas.
Il est question de faire, grâce à ce médicament (improbable, je nous rassure), d'une pierre deux coups:
- Supprimer de la surface de la planète un défaut qui a conduit l'humanité de malheurs en catastrophes.
- Assurer la fortune des actionnaires du laboratoire en question au vu du nombre impressionnant de clients potentiels.
C'est sans compter sur l'aveuglement de l'homme, largement soutenu par celui de la femme.
Une large majorité d'entre nous est en effet persuadée que ce médicament est une bonne idée, mais, car il y a un mais, le mais qui fout en l'air l'étude de marché, chacun est sûr que le médicament est bon...pour le voisin.

Si l'auteur (?!) de l'article avait écouté son prof de lettres au lieu de rêvasser à sa future carrière de journaliste, il aurait retenu de Balzac soi-même, grand connaisseur de la nature humaine, que "Nul n'est content de sa fortune, ni mécontent de son esprit.".

Je me demande si cette note n'avait pas, comme le petit caillou dans la chaussure, un côté agaçant, le truc auquel on n'aime pas penser mais qui se rappelle sans cesse à votre souvenir, vicieusement, là où ça fait ressortir un doute en chacun de nous.
Comme si un génie ricanant, du fond de sa bouteille nous engageait à prendre la pilule en question.
Pire encore, comme si nous avions besoin de la prendre...

Commentaires

C'est original : d'habitude, on fait plutôt un "best-of" de ses anciennes notes.

Or, comme la valeur d'une note se mesure à son nombre de commentaires, il faut bien en déduire que celle-ci n'est pas très bonne...

Je file prendre mon cachet...

Écrit par : schleuder | vendredi, 04 août 2006

Ils en vendent où ?

Écrit par : le-gout-des-autres | vendredi, 04 août 2006

Cool, j'aime bien les rediff, quand je ne connaissais pas l'original !
Bon, ton argumentation prend bien. Crois-tu alors que les femmes auraient davantage tendance à accepter la prescription d'une telle pilule, puis qu'elles ont tendance à se considérer comme inférieures ?
Autre chose m'a fait rire : - Supprimer de la surface de la planète un défaut qui a conduit l'humanité de malheurs en catastrophes.
- Assurer la fortune des actionnaires du laboratoire en question au vu du nombre impressionnant de clients potentiels.
Le second bénéfice sous-entend que l'éradiction de la connerie ne serait pas corrélé à l'éradiction des profits, et donc des inégalités...
Donc, moins de cons, mais autant de méchants, dont un paquet plus intelligents... Les gentils seraient aussi très sensés, mais auraient de la morale, et continueraient à se faire enc** comme on dit.
Bref, on gagne pas vraiment au change...

Écrit par : chimene | vendredi, 04 août 2006

Je ne suis pas d'accord avec Schleuder, je crois que la fois où j'ai eu le plus de commentaires c'est quand j'ai dit du mal de Vincent Delerm ; et dans les commentaires, interminable débat : "ouais il est nul" "pas vrai il est trop bien" assorti de noms d'oiseaux etc. Et sans avoir d'idée sur des posts qui pourraient constituer un best-of, je suis assez sûre que celui-là n'en ferait pas partie !!
Sinon Le Goût, qu'est-ce que tu postes souvent ces jours-ci !... Ca ne te ressemble pas, que t'arrive-t-il ?

Écrit par : Milky | vendredi, 04 août 2006

Je vais répondre pour lui, il est désoeuvré, en arrêt de travail, et le Goût sans son ordinateur, c'est un Goût déprimé!!!

Écrit par : heure-bleue | vendredi, 04 août 2006

Milky, pour une fois que mon PC me sert à autre chose qu'à bosser !

Écrit par : le-gout-des-autres | vendredi, 04 août 2006

Milky> je suis bien d'accord avec toi...

Le Goût> mais tu n'en a pas besoin voyons !

Écrit par : schleuder | vendredi, 04 août 2006

En fait, je ne suis pas d'accord que la connerie est une maladie. Je n'ai donc aucune confiance dans un médicament de plus.

J'aime bien ce billet. Il m'inspirerait volontiers de parler de la connerie, si j'osais.

Écrit par : Otir | samedi, 05 août 2006

La connerie c'est comme l'enfer, c'est les autres !

Écrit par : Elvire47 | samedi, 05 août 2006

Mais ils n'ont rien compris au marketing! Il ne faut pas dire que la pilule en question "éradique la connerie", il faut la vendre comme un médicament qui "augmente l'intelligence"... Et là tout le monde se jetterait dessus !surtout les cons, diraient ceux qui croient qu'ils n'en sont pas, et qui pourtant, en cachette...) Non?

Écrit par : a l'ouest | samedi, 05 août 2006

Les commentaires sont fermés.