dimanche, 29 avril 2007
Une intégration exemplaire.
Le 18 juillet 2005, déjà préoccupé par la nervosité du candidat favori du CAC 40, j'avais commis cette remarque sur un autre blog dont le nom commence par 20 et finit par six.fr .
En attendant, voici une vue imprenable sur sa façon de voir les choses...
Non ! Les fils d’immigrés ne sont pas tous des voleurs de mobylette !
Efficace diront les uns, vibrionnant diront les autres.
Un grand savoir-faire insisteront les premiers, un gros faire-savoir renchériront les seconds.
Un goût certain -voire immodéré selon ses détracteurs- pour la notoriété.
Malgré tout, le discours de « l’immigré faiseur d’embrouilles » reste très tendance chez lui.
Le franc-parler de celui qui pèse soigneusement ses mots avant de lâcher une phrase "que tout le monde comprend".
Bref le bagout du lascar qui vend des montres à la sortie du métro Bonne-Nouvelle, celui qu'on ne peut s'empêcher de trouver (presque) sympathique au détour d'un comptoir mais à qui on jetterait un regard méfiant s'il demandait l'heure, des fois que...la montre...Ce brave homme, portant beau malgré une taille que les plus indulgents qualifieraient de modeste, nous assène des vérités de comptoir comme s'il en pleuvait, vérités qui, comme beaucoup de vérités ne font pas plaisir à tout le monde, surtout quand ce sont des demi-vérités.
Ce fils d'immigré -justement réchappé des charters- est un exemple d'intégration réussie.
Qui dira que la France éternelle n'est pas une terre d'asile ? Il s'est tellement coulé dans le moule du Français de souche que, tel ma confrérie habituelle de bistrot, il n'envoie pas dire que "si c'était lui, ça tournerait 'achement mieux", que "les charters, c'est pas fait pour les chiens et les Kärcher non plus."
Dans la réalité, les mots sont à peine mieux choisis.
Encore un effort et on aura du mal à croire que ce n'est pas un "vrai Français" qui, trahi par les politiques s'est réfugié à l'extrême droite.
On peut reprocher à la France éternelle, terre d'asile, d'avoir parfois des ministres de l'Intérieur qui manquent de clairvoyance.
Imaginez un peu, qu'en 1948, Jules Moch, l'alors ministre de l'Intérieur, ait professé le même humanisme profond que Nicolas.
Il y a gros à parier que Paul, père dudit Nicolas, eût alors été refoulé comme le Malien moyen, au prétexte "qu'on ne peut accueillir toute la misère du monde".
Encore un grand homme auquel on aurait pu échapper...
08:35 | Commentaires (1)
samedi, 28 avril 2007
Recyclage de printemps.
Je réédite cette note qui me semble tout à fait adaptée au climat printanier et aux ébats qui vont avec
Les gens que je fréquente ont parfois des engouements douteux...
Au Verre-Luisant, ce dimanche, en compagnie de quelques bloggeuses & bloggeurs, j'ai jeté un oeil, d'abord indifférent, puis intéressé et enfin effrayé sur un catalogue apporté par une bloggeuse dotée de plus de curiosité que de connaissances en mécanique (pardon madame).
Figurez vous que dans ce catalogue on proposait divers outils, qu'au départ j'ai cru destinés à soutenir, sinon un physique, au moins une imagination défaillante, en matière de câlin.
En mâle averti je me suis précipité pour lire le détail des performances attendues desdits outils. Bien m'en a pris, j'ai économisé, outre de quoi récompenser au moins une douzaine d'ardentes houri tarifées, des souffrances à côté desquelles, le Chant V du deuxième cercle de l'Enfer est une aimable plaisanterie (je conseille à tous et toutes la lecture ou relecture de la Divine Comédie, le deuxième cercle de l'Enfer les renseignera bien mieux sur la luxure que je ne saurai jamais le faire).
Figurez vous qu'on y propose des trucs invraisemblables dont l'un m'a fait faire une gymnastique dont je ne me serais jamais cru capable: Sursauter en serrant les fesses tout en croisant les cuisses de sorte que l'équipement fourni à votre serviteur par dame Nature ne puisse en aucun cas être endommagé, le tout en gardant un oeil méfiant sur le catalogue et, j'insiste, et SANS TOMBER !!!
Le truc en question, était-il expliqué, garantissait un orgasme inoubliable à votre partenaire pour 9.99 € seulement.
Ce prix là était modeste, certes, mais l'autre...
Celui que vous deviez payer en souffrances dignes de l'imagination du dieu Baal (ce plaisantin qui exigeait que des bébés fussent jetés vivants dans la gueule béante de sa statue chauffée au rouge).
Bref, l'idée de base de l'invention infernale partait du prédicat bien connu des amants de bistrot : "Plusse que c'est long, plusse que c'est bon". Ca part d'un bon sentiment, ça montre que l'égoïsme calinesque perd du terrain, mais il faut quand même regarder de près à la méthode, faute de quoi le viol va revenir rapidement à la mode sous nos cieux prétendument civilisés...
Donc, disais-je, pour que ce soit "plusse long", il fallait retarder l'éjaculation du mâle toujours pressé, et là où j'ai tiqué, c'est sur la méthode.
Pas question de se mettre à rêvasser à son prochain tiers provisionnel ou se laisser distraire par les bruits de la rue pour permettre à sa moitié de vous rejoindre tranquillement, non.
Il était ici question d'enserrer le membre présumé coupable de promptitude d'oiseau dans un collier, genre collier pour tuyau à gaz ou serre-câble d'électricien sadique, de façon à retarder le débit et la hâte éjaculatoire du mâle.
Au vu de l'engin, il ne faisait aucun doute qu'aucun homme normalement constitué n'allait éjaculer dans l'instant.
Ni même dans l'année qui suit...
L'imagination du "designer" de l'engin, se doutant qu'à l'usage, l'outil allait se révéler dévastateur pour la libido du cobaye, s'était dit, qu'au cas où, un appendice supplémentaire serait probablement utile à l'assouvissement de la passion de la partenaire.
Cette andouille fit preuve alors d'une méconnaissance de l'anatomie féminine qui laisse pantois: Il ajouta à l'outil une espèce de croc en plastique destiné "à masser en douceur le clitoris de votre partenaire". En fait un machin issu du cerveau malade d'un nul en mécanique et en affection qui allait labourer douloureusement le siège de sensations réputées délicieuses.
Si je propose un truc comme ça à douce moitié, d'abord je dors seul jusqu'à la mort, en compagnie de ma main.
Ensuite, bien heureux si elle ne porte pas plainte et que je ne me retrouve devant un tribunal, accusé de traitement dégradant, voire de barbarie.
Les lascars qui font des appareils comme ça aiment-ils les femmes, les hommes, le genre humain, ou se vengent-ils ?
09:00 | Commentaires (5)
jeudi, 26 avril 2007
Joli mois de mai.
Comme vous l'avez sans doute remarqué, le petit Nicolas (dit "le nabot énervé") n'est pas ma tasse de thé.
Je ne sens pas une Ségolène, fût-elle Royal, l'emporter dans un débat face à un type au sens de la répartie démontré et, il faut bien le dire, un bien meilleur talent de bateleur.
Quelqu'un sera-t-il capable de mordre férocement Sarkozy avant qu'il ne nous dévore ?
Va-t-on trouver un "Sarkophage" avant le 6 mai ?
07:56 | Commentaires (8)
dimanche, 22 avril 2007
On est prêt à avaler n'importe quoi.
Hier soir, c'était samedi.
Pas de ravioli !
Comme souvent le samedi, c'est ravitaillement au mini Casino de la rue.
C'est pas que c'est particulièrement bien comme magasin mais les livraisons sont gratuites, ce qui évite aux bras de votre serviteur de s'allonger de quinze centimètres par semaine because le poids des sacs.
Déjà que de mauvaises langues prétendent que la longueur de mes bras donnent raison à Darwin (on voit bien qu'ils ne font pas les courses avec Douce Moitié), toute occasion de ne pas faire d'effort est bonne à prendre...
Et, comme à chaque fois, je suis surpris - aaah...cette fraîcheur des enfants qui les fait s'esbaudir à la même découverte, qui, normalement n'en est plus une la seconde fois ! -
Non, ne vous dites pas -une fois de plus - " Tiens le Goût vient de s'apercevoir que J.M.Sylvestre sévit sur France-Inter ! ", non, comme à chaque fois que je mets les pieds dans ce "petit-grand-magasin" Casino de ma rue, je vois sur les petits présentoirs près des caisses ces micro bonbons Hollywood qui me poussent à me demander si la seule espèce intelligente sur la planète Terre est bien l'espèce humaine.
En effet, je suis ébloui, non par le fait qu'on mette en vente, mais par celui qu'on réussisse à vendre des boîtes de bonbons de 3,2 g pour la modique somme de... 3€ !
Bon, ces gourmandises s'appellent "Oxygen" histoire de montrer qu'on ne manque pas d'air dans le commerce des friandises...
Réussir à caser dans des supermarchés, fussent-ils mini, des bonbons à ce prix là m'asseoit, ça met tout de même le kilo de bonbon à près de 1000 € !
Et après on s'étonne que les gens soient prêts à croire n'importe quelle promesse électorale...
10:37 | Commentaires (11)
jeudi, 19 avril 2007
Et dire qu'ils forment nos gouvernants...
Ce soir, j'écoutais "le Téléphone sonne" sur France Inter qui cause dans ma cuisine, qui traitait de salaires, pouvoir d'achat et autres soucis négligeables pour les PDG du CAC-40.
J'entends à un moment Marc Touati, Maître de conférences à Sciences-Po, soutenir que le passage du SMIC à 1500 € nets foutrait par terre une économie déjà anémiée par des impôts et charges qui feraient fuir un patron suédois. Tant de mauvaise foi (à moins que ce ne soit l'ignorance de son domaine professionnel) me fait bondir et sauter sur mon téléphone pour tenter d'intervenir. Douce Moitié, très au fait des prix de communication quand on appelle France Inter, me glisse "envoie plutôt un mail, sinon on va laisser notre chemise dans l'aventure...". Gentille, elle ne me dit même pas "Fais plutôt une note, ce sera moins cher et sera au moins compris par onze personnes."
Du coup, je me fends d'un mail demandant au fameux Touati pour lui demander " Comment fait l'Allemagne pour avoir une balance commerciale insolente de santé avec des prix plus élevés, des salaires plus élevés, un temps de travail et une productivité plus faibles que nous ? " (sans compter une démographie qui nous aurait valu la suppression des retraites).
Quelques minutes plus tard, mon téléphone sonne (Youpee ! C'est France Inter !!!) et je me rengorge face à Douce Moitié, l'air de dire " t'as vu ? On tient compte de mon avis dans les hautes sphères ! " . En fait, on me dit d'attendre, que je vais passer à l'antenne, et patin et couffin...
Je poireaute un qurt d'heure et je raccroche.
Pile pour entendre une auditrice demander " pourquoi on ne peut intervenir sur le prix des loyers ?" .
Réponse impayable du mec qui enseigne l'économie à nos futures élites: " On ne peut pas car il y aurait fuite des capitaux !"
Je dois dire que ça m'a laissé un peu interdit. Cet aimable andouille n'avait manifestement pas compris que si on peut faire évader les capitaux, il est un poil plus délicat de faire évader les appartements et que l'évasion de capitaux qui ne servent qu'à faire partir les loyers à l'étranger est finalement plutôt favorable à notre pays...
Avec des profs comme ça, je comprends mieux pourquoi "nos élites" ne comprennent rien à nos petits problèmes terre à terre...
21:05 | Commentaires (10)