jeudi, 10 janvier 2008
Coupables ! De naissance et à perpétuité...
Notre avocat de président, avec l'aide de celle que de mauvaises langues plaçaient déjà dans son lit (les idiots ! Déjà Carla rôdait, raccommodant ses rets.), vient d'inventer un nouveau concept en droit: La sanction renouvelable un peu comme les ordonnances de traitement de l'asthme.
On avait eu droit il y a peu, à propos de l'assassinat de deux infirmières par un cinglé, au jugement de type ante-moyenâgeux, celui qui consiste à juger un acte et non un être humain.
Un forme de justice (?) qui conduit inévitablement à traîner un justiciable irresponsable devant un tribunal, voire à le punir, alors que la première religion venue explique depuis des millénaires qu'il n'y a faute que s'il y a connaissance.
Notre humaniste de président vient d'améliorer son image de spécialiste en matière judiciaire avec une grande nouveauté: Laisser en prison des gens ayant payé leur dette à la société, non pas pour des crimes qu'ils auraient commis mais pour les crimes qu'ils pourraient commettre !
Z'avez pris dix ans, mais finalement vous restez au trou parce qu'on ne sait pas exactement ce que vous pourriez faire en sortant !
L'accusé ayant été reconnu responsable de ses actes, qu'on lui impose dès le verdict un vrai suivi psychologique et une peine adaptée est une chose, que l'on modifie sa peine sans jugement, au gré des modifications de la loi où des changements d'experts est non seulement illégitime mais profondément scandaleux et inhumain.
Ca a de plus l'inconvénient majeur d'être interdit par la constitution qui voit d'assez mauvais oeil la non rétroactivité des lois et l'autorité de la chose jugée bafouées
Il y a quelque temps, il nous avait, lors de son passage au Ministère de l'Intérieur, gratifié d'une réflexion (?) sur la détection, dès la prime enfance, des tendances zyva de nos bébés et des prédispositions génétiques à la délinquance et autres inepties.
Nicolas et Rachida, unis dans leur quête d'un monde sans délinquance autre que financière, un monde où règne la sécurité, sauf la sécurité sociale et celle de l'emploi, en arriveront probablement à un système reliant ces âneries dangereuses. Un monde où la justice serait rendue de cette façon.
Vous imaginez vous, vous, arrêtés et mis en prison pour un crime que vous auriez pu commettre si on ne sait quoi s'était produit ?
Pour un type dont le métier est le droit et qui est censé, en tant que gardien de la constitution, en faire respecter les principes, je trouve ça plus qu'inquiétant...
18:10 | Commentaires (12)
Commentaires
Imaginons le pire ; voter une loi qui le fera Président à vie.
Écrit par : tajmahal | jeudi, 10 janvier 2008
entendu oui. Mais je suis bien blonde, et je ne comprends toujours pas pourquoi alors ne pas créer une obligation de soin dès le jugement ? En quoi est-ce juridiquement impossible, si on la met en place ensuite ?
Je dois être trop bête pour ce gouvernement de pointe !
Écrit par : sagesse | jeudi, 10 janvier 2008
Il a trop fréquenté Tom Cruise et il a pris minority report pour argent comptant.
Écrit par : Catherine | jeudi, 10 janvier 2008
Je ne connais pas précisément le texte de la proposition...mais je m'interroge quand même sur les critères qui font bénéficier un meurtrier d'une remise de peine, sans aucun questionnement !...
De récentes affaires font froid dans le dos !
Alors, si injustice il doit y avoir, je préfère que ce soit contre le condamné que contre la deuxième famille qu'il endeuillera.
Écrit par : Maky | vendredi, 11 janvier 2008
Et que dire des détenus finalement innocentés ? Certains spécialistes pensent qu’on peut entrer innocent en prison, mais que lorsqu’on en ressort on ne l’est plus jamais. Si on suit le raisonnement de Rachida, il faudrait, alors, garder en prison des personnes qu’on sait innocent. Non ?
Écrit par : Ralbol | vendredi, 11 janvier 2008
combien de fois faudra-t-il te le répéter: l'être humain coûte cher, alors que dans une taule surpeuplée, encadrée par un personnel mal payé, on fait des économies, tu n'es vraiment pas raisonnable!
Écrit par : passagère | vendredi, 11 janvier 2008
maky > la justice, c'est sanctionner quelqu'un pour un crime ou un délit commis. C'est pas sanctionner quelqu'un pour un crime ou un délit qu'il pourrait commettre. Sinon il n'y plus qu'à mettre des murs, et des miradors autour du pays...
Écrit par : le-gout-des-autres | samedi, 12 janvier 2008
Mon très Cher Goût, tu sais que nous sommes d'accord sur cette question. En revanche, toi l'obsédé du mot juste, relis ta note...
Écrit par : heure-bleue | samedi, 12 janvier 2008
vu et corrigé, maîtresse.
Écrit par : le-gout-des-autres | samedi, 12 janvier 2008
Je comprends ton message. Ce que je veux dire, c'est que si un criminel avéré est condamné, soit on le prend "réellement" en charge pour le remettre dans le circuit avec une quasi certitude qu'il a changé ou on applique une peine à perpétuité si on ne se donne pas les moyens de protéger le quidam.
PS : Ceci ne devant concerner qu'un infime minorité d'individus.
L'exemple de ces deux infirmières égorgées...
Fou ou pas, pour moi c'est jugé et perpétuité. (Sur l'horreur, je ne transige pas)
Par contre, j'admets que ladite application de ces nouveaux textes ne me convient pas.
Écrit par : Maky | samedi, 12 janvier 2008
Il y a en prison un nombre important de malades psychiatriques qui ne sont pas soignés. Afin d'avoir la paix on donne à la plupart des"résidents" des calmants de toutes sortes. Mes collègues enseignants en prison assiste à des échanges de médicaments. Les élèves arrivent en cours complètement shootés car ils ont absorbés des doses de cheval au vu et au su des gardiens. Je sais que mon com n'a pas grand chose à voir avec ton post, mais depuis que je suis en contact avec ces collègues qui travaillent en prison, je suis horrifiée par ce que j'entend sur les conditions de vie des prisonniers. Sutout au niveau du manque de soins. Va t'on rendre les gens moins dangereux en les enfermant d'avantage et en augmentant les doses de médicaments? Nous régressons. N'oublions pas que la France est montrée du doigt par plusieurs organisations humanitaires européennes quant aux conditions de détention des prisonniers.
Écrit par : marie | mercredi, 16 janvier 2008
Tiens hier soir j'ai vu ton ennemi intime JMS
Écrit par : mab | mardi, 22 janvier 2008
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