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mardi, 27 janvier 2009

Au chaland qui passe.

Le culot de certaines entreprises laisse rêveur…
Vous avez sans doute appris, comme moi, que dans ce monde de brutes, pour survivre, une entreprise doit se battre pour vendre ses produits.
Une nouvelle approche vient de se faire jour: il faut se battre pour acheter !
Mieux, on tente de faire payer deux fois les coûts de distribution de ce qui est en vente…
Que je vous narre l’aventure.
Dans une boîte de courrier électronique envahie chaque jour par des offres inintéressantes au possible, on trouve parfois des propositions dignes d’attention.
Il y a quelques jours, en pleine vague de soldes, alors que mon escroc d’ex-patron m’avait donné un écran LCD pour paiement de sa séance de psy bimestrielle, écran que j'ai illico donné à Douce Moitié, je tombe sur l’affaire du siècle : L’écran 21” haute résolution, plat, LCD, 1680x1050, basse consommation, bref le rêve du bidouilleur écolo qui veut changer son écran CRT, lourd et gourmand en énergie.
Le prix proposé pour cette merveille ? 99.99 € !
Votre serviteur s’empresse illico de cliquer sur les icônes adéquates, fait sa réservation, paie avec sa carte Visa, dont il espère qu’elle ne profitera pas de l’occasion pour s’enfuir aux Maldives sans lui, et se rend à la boutique où est censée l’attendre la merveille technologique qui le fait baver d’impatience.
Arrivé dans la boutique, nanti du précieux sésame imprimé via le Web et qui indique que les 99.99 € ont été versés et se sont au passage transformés en 101.49 €, je commence par apprendre qu’il faut effectivement payer 1.50 € pour aller chercher soi-même son matériel à la boutique.
Après avoir dégluti difficilement -ce n’est pas tous les jours qu’on vous fait payer un supplément pour avoir l’honneur d’acheter dans une boutique- je demande donc à la jeune fille qui m’accueille de bien vouloir me donner l’écran convoité.
Et c’est là que ça se gâte.
- Vous devez aller à l’une des bornes à l’entrée et taper les renseignements figurant sur votre reçu et on vous appellera pour que vous alliez chercher le matériel.
- Dites…
- Monsieur, c’est la procédure pour retirer ses achats…
- Dites-moi, jeune fille, ôtez moi d’un doute, vous n’êtes tout de même pas en train de m’expliquer qu’après avoir payé un supplément de 1.50 € pour venir chercher mon matériel, il faut en plus que je fasse votre boulot ?
- Monsieur, c’est le règlement de la boutique !
- Mademoiselle, s’il vous plaît, veuillez annuler immédiatement mon achat et me rendre l’argent que j’ai versé.
- Monsieur, tout ce que je peux faire c’est vous faire un avoir sur un prochain achat.
- Parce que vous imaginez qu’il y aura un prochain achat ? Pas question ! Vous me donnez mon écran ou mon argent et immédiatement !
- Bon, je n’ai pas le droit de le faire, mais exceptionnellement je veux bien me charger de la transaction à partir de mon poste, je peux appeler un supérieur si vous le souhaitez…
- Avec plaisir, merci.
La demoiselle me demande de m’asseoir et dit qu’elle m’appellera par mon nom quand « le supérieur » et mon écran arriveront.
Le supérieur arrive, je lui explique le motif de ma réclamation, il condescend à m’expliquer le coût de la gestion de la boutique. Je lui explique à mon tour que c’est un peu à ça que sert la marge brute bénéficiaire et que les coûts de gestion nuls ne sont atteints que quand la boutique est fermée définitivement. J’insiste lourdement et à plus haute voix en lui demandant comment il prendrait la chose si la caissière de sa boucherie lui annonçait « 8 € pour le steak et 2.30 € pour le salaire du vendeur !». L’avantage de ce genre de comportement d’emmerdeur un samedi matin, c’est qu’on est sûr que la boutique est pleine et le chaland attentif à ce qui s’y passe…
Du coup j’ai eu mon écran et une barrette mémoire de 1 Go au titre du « geste commercial »…
De l’utilité de ne pas se laisser faire, sinon il nous faudra bientôt assurer nous même l’achat des matières premières, la fabrication de ce qu’on veut et terminer en payant le produit fini à la boîte qui aura fourni le manuel de montage…
Cette aventure n’est pas terminée.
Suite à la prochaine note.



Commentaires

De l’utilité de ne pas se laisser faire, sinon il nous faudra bientôt assurer nous même l’achat des matières premières, la fabrication de ce qu’on veut et terminer en payant le produit fini à la boîte qui aura fourni le manuel de montage…

et te délocaliser avec HB en Chine

Écrit par : bérangère | mardi, 27 janvier 2009

Tu me la bailles belle....

Écrit par : mab | mardi, 27 janvier 2009

Les gens ont pris l'habitude de ne plus marchander ou rouspéter. J'ai jamais vu ma mère acheter sans marchander !! Je crois bien qu'elle l'aurait aussi fait avec le curé, pour sa messe de réquiem !!

Écrit par : patriarch | mardi, 27 janvier 2009

Depuis mon long séjour à Tel Aviv, j'ai fait comme toi, les habitudes de marchandage restent et le caractère fougueux des israéliens déteint...

Écrit par : heure-bleue | mardi, 27 janvier 2009

ecoeurement de toutes ces tactiques/arnaques qui forcent la consommation. Et que dire des soldes? je reviens d'un magasin plein à craquer de futilités soldées, hyper-soldées et qui vous pousseraient bien à acheter si vous ne mettiez pas le clignotant "en ai-je vraiment besoin?"

Écrit par : Marie-Madeleine | mardi, 27 janvier 2009

où est passé le temps où le client était roi ? Sais-tu qu'en Bresse, l'opération "Client roi" existe toujours ???

Écrit par : saperli | mardi, 27 janvier 2009

Il faudra que tu nous mettes sur la voie en ce qui concerne ce fournisseur afin qu'on évite de commander chez lui.

Écrit par : Catherine | mardi, 27 janvier 2009

Heure-Bleue a raison, tu dois être le frère du Jules toi !!! J'ai exactement le même à la maison et je le vois très bien en train de dire et faire les mêmes choses.... ah ah c'est trop drôle !!!

Écrit par : ysa | mercredi, 28 janvier 2009

Je suis sur le c..
Tu as toute mon admiration. Je suis incapable de faire ce genre de truc. Je prends tout pour argent content et quand on m'annonce ce genre d'abération je dis amen et ne la ramène pas.
Je colle ta note dans un coin de ma tête au cas ou j'ai besoin d'un modèle.

Écrit par : Thygo | mercredi, 28 janvier 2009

Je suis admirative ! Alors non seulement, tu écris les sketchs de Stéphane Guillon, et en plus tu sais te faire écouter dans les boutiques d'escrocs ?
Tu veux être notre coach de vie ou quoi ?
Bravo en tout cas, maintenant je n'hésiterais plus à râler !

Écrit par : Fauvette | mercredi, 28 janvier 2009

je crois savoir de quelle boutique tu parles, n'est ce pas P.xmania ? moi j'ai eu la surprise inverse : mon appareil photo s'était révélé moins cher. Le prix fluctue apparemment entre le moment où l'on commande et le moment où on va chercher l'objet.

Écrit par : liliplume | mercredi, 28 janvier 2009

Les commentaires sont fermés.