dimanche, 22 mars 2009
Le printemps des bourges…
C’est le printemps ! Un je ne sais quoi de primesautier donne des ailes au monde.
Surtout celui de la finance…
Ca commence par le cri du milieu de la banque aux Etats-Unis qui, paraphrasant Maggie Thatcher hurle après Obama « I want my money back ! »
La manchette du Financial Times en fait foi, hurlant à la chasse aux sorcières, allant jusqu’à parler de Mc Carthy.
Par chez nous, c’est Monsieur Fifi Brindacier qui nous explique doctement qu’après avoir donné plein de sous aux banques il n’allait quand même pas en donner aux pauvres, faut pas déconner non plus, tandis que son chef nous dit, très clairement lui, dans son parler inimitable « J’ai pas été élu pour augmenter les impôts ! » Même le correcteur de Word, pourtant pas très doué, me signale que notre bien aimé calife prend des libertés avec la grammaire, pas qu’avec nos sous…
Madame Parisot, la madone des patrons et la maldonne des employés, quant à elle, ne veut pas entendre parler de limitation des salaires des grands chefs.
C'est quand même pas parce qu'ils ont tout fichu par terre qu'on va les priver du juste salaire de leur échec.
N'oublions pas que Mme Parisot est patronne du MEDEF et qu'elle y est pour représenter, non pas l'industrie comme le CNPF d'avant, mais les services, banque en tête, c'est là qu'a été décidée la prééminence de la finance sur l'industrie avec les brillants résultats qu'on sait...
Abondant dans le sens de Nicoléon quand il prétend qu’au-delà du taux de 50%, l’impôt est confiscatoire. Allant de concert jusqu’à dire « travailler plus de la moitié de son temps pour l’état est anormal. » oubliant tout de go qu’il ne s’agit pas de travail mais quasiment de rentes, lesquelles n’ont rien d’épuisant…
Pensent-ils vraiment, les uns et les autres, qu’on ne sait pas que les 60 heures par semaine de ces grands patrons ne représentent que la partie émergée d’un iceberg constitué essentiellement de jetons de présence, de dividendes et de stock-options ?
Pensent-ils qu’on ne sait pas que les dividendes n’ont nécessité comme effort que la lecture des cours de bourse ?
Que l’exercice des stock-options n’a besoin que d’un peu de flair quant au moment de faire l’opération ?
Que les jetons de présence sont d’un excellent rapport rendement∕∕effort ?
Il suffit en effet de somnoler quelques heures par semaine en écoutant les délibérations du conseil d’administration dans les diverses entreprises où l’on a des intérêts pour se faire un matelas de quelques années de SMIC par mois (je le sais, j’ai déjà assisté, mais moi je n’ai point de matelas …)
Donc, qu’on nous dise « je veux tous les sous pour moi ! », ce sera clair.
Mais qu’on ne vienne pas nous dire « Vous vous rendez pas compte tout ce qu’on bosse pour ces sous ! C’est pas pour les donner à un état racketteur ! », ça c’est un gros mensonge, vos sous, ils poussent tous seuls arrosés à la sueur du front des autres.
Il ne nous reste plus qu’à attendre le nôtre, de printemps…
11:10 | Commentaires (2)
Commentaires
j'ai été outrée en entendant le discours du chef de Fifi Brindacier, et me suis demandée à quelle France il s'adressait !!! Un certain accent du parler des collèges ?
Écrit par : saperli | dimanche, 22 mars 2009
je t'envoie de quoi déverser ta bile, avant que cela ne soit censuré!
Écrit par : mab | lundi, 23 mars 2009
Les commentaires sont fermés.