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lundi, 14 septembre 2009

Les vies russes…

Comme au bon vieux temps de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, la mode de mettre sur le dos de « comportements déviants » et de « problèmes psychologiques personnels » la propension au suicide dans certaines entreprises est de retour.

Heureusement, il y tout de même des raisons d’espérer.
Voyez le soin apporté à cajoler ces « personnes fragiles », que la moindre rumeur de purge de restructuration  semble plonger dans le plus grand désarroi.
Les trièraulès  (prenez un dico, bande de cossards) directeurs des relations humaines ont beau expliquer à ces esclaves employés fragiles qu’il ne s’agit pas d’une sanction, simplement de les protéger de la solitude en les mettant au milieu d’autres compagnons de géhenne  camarades de travail.
Que si l’on surveille enregistre leurs conversations c’est pour mieux les protéger.
Qu’il ne faut y voir aucune attaque personnelle, seulement voilà, jusqu’à présent, on augmentait leur charge de travail régulièrement et tout s’était bien passé mais la dernière fois, les objectifs n’ont pas été atteints.

Pour éviter de laisser croire à une faiblesse coupable de la direction -qui aime bien châtie bien- il est donc décidé d’envoyer la personne fautive et psychologiquement fragile faire un stage sur une plateforme téléphonique afin qu’elle se ressource et devienne rapidement apte à reprendre ses fonctions.
A un salaire moindre toutefois, n’oublions pas que ces plateformes, destinées à faire comprendre à l’imprudent qui appelle au 0892xxxxxx que bien qu’il paie cher pour se faire expliquer qu’il est un mauvais client, coûtent un bras à la généreuse entreprise.
De plus, imaginez, cher collègue que pour assurer votre sécurité,  nous sommes allés jusqu’à bloquer l’accès Internet de votre poste de travail (15 minutes de technicien payé 1,5 SMIC, soit 5,25 € charges sociales incluses) et votre accès à votre boîte de mail ( 10 minutes de l’administrateur de réseau, une brute cupide qui exige d'être payée pour son boulot un ingénieur de haut niveau qui nous coûte 5000 € par mois charges sociales incluses, mais faut ce qu’il faut pour assurer le flicage de tous ces bons à rien qui sautent sur la moindre occasion pour gaspiller l’argent de nos actionnaires le bon fonctionnement du réseau).
Ca nous a coûté cher de vous éviter  de vous délasser cinq minutes de temps à autre le choc de mauvaises nouvelles.

Malgré les soins incessants que la grande famille qu’est notre entreprise vous prodigue, vous avez été assez ingrate pour profiter d’une seconde d’inattention de votre chef de service pour vous jeter par la fenêtre !

Mauvaise camarade de travail !

D'ailleurs, regardez

Commentaires

Finalement, tu as de la chance, tu es à la retraite depuis le début de l'année, elle est petite mais tu la touches et tu n'as presque pas connu le harcelèment au travail, nos enfants ont la vie moins douce...

Écrit par : heure-bleue | lundi, 14 septembre 2009

j'ai connu une " mise au placard" de deux ans, affreux....
quand ucb a pu me licenciée pour retrusturation quel affreux mot !, 'j'avais encore deux ans et demie de préavis à ne pas prester, je ne dis pas la dépression que j'ai eu, j'avais plus de 50 ans,... maintenant, j'approche de la retraite ( 65 ans) qui sera normale, dans la moyenne, bref, je suis contente d'etre arrivée à la pension, la dépression est loin, mais je suis pas tranquille pour la vie de nos enfants et surtout petits enfants dans un tel monde et je comprends votre colère...

Écrit par : chantal | lundi, 14 septembre 2009

L'avantage du travail en déplacement, personne sur le dos ! Guéant, ce midi, a ,plus ou moins (plutôt plus)absout la direction de la boite !!!

Bon après midi.

Écrit par : patriarch | lundi, 14 septembre 2009

Tous ces patrons à la tête de multinationales n'ont qu'un mot en bouche, rentabilité, argent, cadences infernales.... ils n'ont plus le sens des valeurs humaines, si toutefois il l'ont eu un jour.....
Bein de la merde tiens, se foutre en l'air pour des cons pareil moi je dis non même si je peux comprendre le désarroi des employés qui en sont victimes.
Mais tu as raison, c'est pour nos enfants que ça sera terrible.

Écrit par : ysa | lundi, 14 septembre 2009

tu comprends pourquoi le PP la grande entreprise il lui a dit Bye Bye ;-)

édifiant l'article!

Écrit par : bérangère | mardi, 15 septembre 2009

ton lien sur les grandes écoles...
déja à moindre niveau, on met nos cadres au pas pour qu'ils nous ménent à la baguette, et il faut qu'ils aient bien du tempérament pour en réchapper!
un collègue technicien de labo, avant de partir à l'école des cadres, me disait "ils ne m'auront pas"!!
mais je l'ai à peine reconnu à son retour, le regard fuyant, vouvoyant ses anciens amis, pour asseoir son autorité, marchant raide pour faire sérieux
il a mis plusieurs années à revenir à son état naturel, joueur et bon enfant...

Écrit par : tarmine | mardi, 15 septembre 2009

... Oh ! mais tout ça va changer ! le ministre a fait les gros yeux ! maintenant ya un n° vert pour chouiner tout à loisir ! Dis... tu crois qui vont enregistrer les chouinements :(

Écrit par : ciboulette100 | mercredi, 16 septembre 2009

tant que régne l'argent et le profit, les perversions se multiplient, se diversifient et tuent

Écrit par : marie-madeleine | jeudi, 17 septembre 2009

Je n'ai pour ainsi dire jamais occupé (ou si peu) d'emploi contraignant dans une entreprise. Toujours seul maître de mon travail —mais pour gagner peu la plupart du temps—, je me rends compte que cela m'aura valu une qualité de vie rare. Ce qui se passe désormais dans le monde des entreprises est vraiment révoltant.

Écrit par : le coucou | jeudi, 17 septembre 2009

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