vendredi, 19 février 2010
Forçat un jour, forçat toujours...
Hier, Heure-Bleue, m'estimant assez remis de mon étripage, décida de me faire reprendre mon entraînement boutiquier hebdomadaire.
Après une convalescence courte, à peine quatre ans, mais reposante -malgré quelques entorses aux recommandations de la Faculté, je m'étais bien habitué à peaufiner mes techniques d'évitement de l'effort- je fus de nouveau soumis à la torture du lèche-vitrine hebdomadaire.
Heureusement, certaines boutiques offrent parfois à l'occasion un délassement bienvenu.
Telle cette boutique de la rue de Rivoli qui ne vend -plutôt essaie de vendre- que des choses inachetables, où, par on ne sait quel caprice du destin on se pose la question: quel est le plus kitsch, du vendeur ou de ses marchandises ?
Imaginez un humain, de sexe ambigu (il apparut plus tard que c'était un garçon) maquillé comme une voiture volée, avec une couche de fond de teint suffisante pour recrépir l'Hôtel de Ville.
Il avait probablement optimisé les opérations de préparation de façon à pouvoir aller directement au Dépôt en sortant du boulot...
Imaginez ensuite les murs couverts de...j'allais dire de peintures ! Non, de toiles censées donner une idée du talent de Monet. Je pense à Monet car une toile m'a frappé, on y distinguait, près du fameux petit pont du jardin de Giverny, les non moins fameux nymphéas.
A quelques détails près cependant: Vous vous rappelez sûrement avoir vu ces tableaux vendus sur les trottoirs, riches de couleurs empruntées au nuancier Stabilo-Boss.
Eh bien imaginez Monet "revisité" selon la terminologie d'aujourd'hui, fertile en barbarismes et mauvaises traductions d'américanismes, vous aurez une idée de ce qu'a subi l'impressionnisme dans cette boutique.
Une heureuse initiative de la direction m'a toutefois permis d'avoir mon fou-rire quotidien, dont on dit que c'est meilleur pour la santé qu'une dose d'oméga-3 (qui vous fout un repas en l'air aussi efficacement qu’un plat Weight Watchers).
Au dessus de chaque groupe de ces petites toiles une affichette au format A4 indiquait dans une police de caractères péremptoire
"Reproductions Originales".
10:35 | Commentaires (10)
Commentaires
deux mots bien appropriés........ tout de même !!!!!
Bonne fin de semaine !
Écrit par : patriarch | vendredi, 19 février 2010
Tu es une édition originale...
Écrit par : heure-bleue | vendredi, 19 février 2010
dommage qu'on ne puisse en voir une photo ...
Écrit par : saperli | vendredi, 19 février 2010
faudrait donner l'adresse à la sécu, histoire d'y envoyer rire tous les agacés et stressés du boulot :)
Écrit par : ciboulette100 | vendredi, 19 février 2010
J'aime beaucoup ta façon de raconter et pour l'édition originale il suffit d'y croire surtout si cela s'adresse à des personnes n'y connaissant rien en peinture .Bonne journée j'espère sans alarme des pompiers
Écrit par : lianne | samedi, 20 février 2010
Ton lien?????
Écrit par : mab | dimanche, 21 février 2010
Ce n'est pas un lien, j'eus pu écrire "THE question".
Écrit par : le-gout-des-autres | dimanche, 21 février 2010
"riches en couleurs empruntées au nuancier Stabilo-Boss", j'adore !
Écrit par : fortsaintlouis | dimanche, 21 février 2010
Là, le mot "original" est employé dans un autre sens.
Écrit par : tajmahal | lundi, 22 février 2010
C'est vraiment excellent, le tout est très instructif. Auriez-vous des forums ou blogs à me recommander ?
Écrit par : hôtel nice | lundi, 05 avril 2010
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