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jeudi, 28 avril 2011

On nous fait marcher au « pas de loi »…

 

 

Carte_vitale_gold.jpg

 

Je remercie tous ceux qui se sont inquiétés de ma santé (j'adore qu'on s'inquiète pour moi), les rassurer aussi car le compte-rendu du scanner, enfin complet, indique que rien n'a fondamentalement changé depuis 2009, sauf mon âge.
Je viens aussi rassurer Liwymi dont les craintes se vérifient : Je n’ai plus de carte Vitale…
Après un examen ante visite à l’hôpital je me suis vu réclamer une somme exorbitante (on peut dès lors ne pas s’étonner de l’agrandissement du fameux trou après cette facture…) au prétexte que « ma couverture » présentait quelques trous du plus vilain effet.
Le premier instant de surprise passée, je me suis donc rendu à la Sécurité Sociale de mon coin. Là, après une attente dans une queue qui n’était pas sans rappeler  les boulangeries polonaises à l’ère brejnevienne, un homme assez aimable prit ma carte, la glissa dans un lecteur et soupira de désespoir.
Il reprit ma carte, la glissa dans le lecteur de son compagnon de géhenne et me sourit, un poil sardonique,
« Votre carte est invalidée monsieur ! »
J’ai craint un moment d’être brutalement abonné pour un long moment au sandwich polonais de la même époque –un ticket de viande entre deux tickets de pain-
« Euh… Et je fais quoi ? » m’enquis-je ?
« On va vous appeler, retournez vous asseoir. Ça va s’arranger. »

Un –long, très long- moment passé, on m’invita à me rendre dans une petite cahute où une accorte Martiniquaise m’expliqua que l’on avait fermé les droits de l’assuré Le-gout-des-autres.
« Et pourquoi ça ? »
« Eh bien, depuis l’année dernière, c’est à l’assuré de venir chaque année demander l’ouverture ou la réouverture de ses droits, mais rassurez-vous, je garde votre carte, d’ici un mois vous recevrez un imprimé que vous renverrez dûment accompagné de votre photographie et dans deux mois vous aurez une nouvelle carte ».
J’évitai avec prudence de remarquer que cette nouvelle carte serait probablement invalidée l’année suivante pour les mêmes raisons.

On me donna une attestation de droits, le genre de document qui pourrit la vie de tous les services de santé, des laboratoires aux pharmacies en passant par les hôpitaux, il faut faire une photocopie, l’agrafer au double de l’ordonnance et à la, du coup nécessaire, feuille de maladie qu’il faut aussi remplir …
Vie du service de santé d’autant pourrie que l’attestation mentionne une prise en charge à 100% car là se pose un problème cornélien, que dis-je, une tête de nœud gordien, car allez donc choisir « le bon 100% » entre deux « 100% ». Comment choisir entre « l’ALD », -affection longue durée-  et l’invalidité, généralement due à l’ALD Hmmm ?
Il est bien sûr inutile de rappeler aux fonctionnaires de la Sécurité Sociale que, depuis qu’en 1997, Mr Jospin accorda la protection de ladite Sécurité Sociale à toutes les personnes résidant en France de façon régulière et depuis plus de trois mois ces ouvertures et fermetures de droits permanentes sont sans objet…
Je proposerais bien l’affichage au dessus de chacun de leurs écrans l’extrait suivant du code de leur patron :

« Les personnes qui cessent de remplir les conditions pour relever d’un régime obligatoire bénéficient, à compter de la date à laquelle ces conditions ne sont plus remplies, d’un maintien de droit aux prestations des assurances maladie, maternité, invalidité et décès » (article L. 161-8 du code de la Sécurité sociale).
Mais bon, ne jamais faire remarquer à un fonctionnaire l’ineptie de son action, c’est la porte ouverte à la fermeture des portes…

mercredi, 20 avril 2011

Cette histoire n’a que trop d’urée…

Ça y est, je vais pouvoir -et pour une bonne raison- trembler pendant la prochaine semaine.
Au moins je saurai pourquoi je dors mal et que je ressens ce qu’Heure-Bleue appelle « des angoisses ».
Elle a enfin réussi à avoir sa cousine au téléphone et l’a dûment informée qu’il était temps que j’obtienne un rendez-vous pour une « tomodensitométrie thoraco-abdomino-pelvienne ».
Et si possible avec le cador impeccablement formé par un CHU de l’Assistance-Publique-Hôpitaux de Paris ».

Dont acte, mardi prochain je m’en vais, accompagné d’Heure-Bleue et de Manou me faire découper en tranches de « deux dixièmes et demi », en fait, 0.26mm par tranche, d’où le « tomo » de tomodensitométrie, dit « scanner » en langage de la vraie vie.
D’ailleurs, ce matin j’ai entendu une tournure de phrase étrange dans ma radio.
Des jeunes filles étaient interrogées sur le concept de mort.
Et l’une d’elle a eu cette réplique surprenante : « Nous sommes très attentives à la mort car nous allons la vivre »…
On sent que le monde qu’on leur promet les enthousiasme…

 

 

samedi, 16 avril 2011

Et l’un censé être un sensé est en fait insensé…

Eh oui, j’ai fini par obtenir enfin un rendez-vous avec mini-néphro.
J’avais le premier rendez-vous de la journée aussi je fus reçu avec une petite demi-heure de retard seulement.
C’est bien pratique parce qu’en théorie les consultations ne doivent durer qu’une vingtaine de minutes et, comme elle doit remonter le moral à beaucoup de ses patients, si vous avez le cinquième rendez-vous, vous passez dans son cabinet trois heures après l’heure prévue…
Mini-néphro (comme mon « éreinteur ») passe beaucoup de temps à essayer de me convaincre du bien-fondé de son traitement et moi à lui expliquer que si, du point de vue du but visé, il remplit son contrat, du point de vue des « à-cotés » il a des effets assez dévastateurs.
D’où les révisions d’avant épreuves comme au bon vieux temps de la fac.
Je me suis donc employé à lui prouver que l’acide urique, contrairement à l’urée, n’est pas soluble dans l’eau et se tenait chez moi –analyses à l’appui- dans des proportions raisonnables avant qu’elle se mêlât de me faire absorber des hydrochlorothiazides.
Puis que cette merveilleuse molécule, non seulement remplissait un peu trop bien son office au point de me pourrir la vie –une autonomie de quatre-vingt-dix minutes me semble un peu maigre pour assurer un voyage ou une nuit sereine-,  mais causait chez moi un déficit en sodium et, pire encore, avait tendance à augmenter la concentration de cet acide urique au point qu’il « précipitait » dans mon rein.
Concentration qui n’allait évidemment pas sans désagréments.
Le plus bénin des désagréments étant les fameuses coliques néphrétiques.
Le plus gênant des désagréments nécessitant le passage entre des mains expertes qui vous introduisent des instruments épouvantables –on dirait des tringles à rideau télescopiques comme celles des fenêtres de cuisine- dans l’organe normalement dévolu à prouver à la gent féminine que vous êtes un empereur de la couverture (toujours prompte à vous prouver le contraire, sans cœur qu’elle est…).
Toujours est-il que j’avais lâchement profité de son absence  pour aller voir mon médecin traitant et lui demander un autre cocktail capable de maintenir ma tension artérielle dans les valeurs exigées par mini-néphro. Mais sans diurétique.
Je m’attendais donc à une engueulade à fleuret -à peine- moucheté, mais mes explications l’amenèrent à concéder que finalement, au vu des examens hématologiques, et patati et patata,  j’avais plutôt bien fait…
J'ai pu en déduire qu'il en va donc des spécialistes avec quinze ans d’études comme des dépanneurs télé avec  un an de stage.
Si vous vous laissez faire, ils vous roulent dans la farine et vous ruinent !

 

mercredi, 06 avril 2011

Les meilleurs canards sont déconfits…

Ce matin, en ouvrant ma boîte à lettres, j’eus la surprise d’y trouver, bien que j’aie supprimé mon abonnement il y a quelque temps,  deux numéros de Libération.
Evidemment, celui d’hier et celui d’avant-hier.
Sans doute dans le but louable de m’éviter un changement d’habitude toujours traumatisant.
Vous connaissez mon tempérament taquin.
Je me précipitai donc illico pour faire la réclamation qui  s’impose.
Je reçus un premier courriel assez laconique

De : Service abonnement Liberation [mailto:abonnements@liberation.fr]
Envoyé : mercredi 6 avril 2011 10:31
À : Service Abonnements
Objet : Contactez nous

Bonjour,

Vous venez de recevoir un message en provenance de la gestion de compte de LIBERATION .

ce message a été envoyé par  Le goût des autres 


Sujet : J'ai reçu une relance de réabonnement injustifiée


Bonjour,

veuillez nous excuser et ne pas en tenir compte.
Bien à vous.
Le service abonnement de Libération.


 

Puis un second, plus amène et, pour tout dire, passablement em…bêté.


From: sceabo@liberation.fr
To: Le goût des autres @boite-à-lettre.fr
Date: Wed, 6 Apr 2011 05:19:08 -0700
Subject: RE: Contactez nous

Bonjour,
Nous sommes désolés que vous désiriez nous quitter. Auriez-vous l'amabilité de nous en indiquer la raison?
Toutefois, si vous persistez dans votre décison**, nous vous demandons de bien vouloir nous adresser un courrier dûment signé à :

Libération Abonnements,
69-73 avenue Victor Hugo
93585 Saint-Ouen Cedex.


Bien à vous.
Le service des abonnements de Libération

 

**Qu’est-ce que je vous disais… 

 

Je m’empressai donc d’accéder à leur demande.
Le client du canard se fendit donc du poulet suivant...

Bonjour,

La raison de mon désabonnement est très simple: je ne reçois mon Libé que par paquets.
Manque de chance, ils n'arrivent jamais avec une semaine d'avance, ce qui me permettrait de spéculer à coup sûr en Bourse ou de jouer au Loto avec la certitude de gagner.
Non, bien sûr que non, ils arrivent plusieurs jours après.
Et celui du jour n'est même pas dans le paquet...
Je vous l'ai signalé dès les premiers jours de mon abonnement.
Vous avez promis de vous renseigner auprès de la Poste.
Puis j’ai déménagé.
Je suis désormais à une demi-ligne de bus de votre dépôt de Saint-Ouen.
Croyez-vous que mon Libé arrive mieux ?
Que nenni !
Ce canard, je le lis depuis que J.P.Sartre, S.July et quelques autres l'ont fondé, que je continue d'apprécier, car comme lui, je me suis adouci.
Ce canard que j'aime bien pour ses trouvailles en matière orthographique, lexicale et grammaticale (je n'ai jamais réussi à savoir si vous disposiez d'une machine à créer de nouvelle fautes dans les sous-sols de la rue Béranger ou si vous importiez vos articles sans les vérifier  d'un pays non francophone mais œuvres d'étudiants qui vous ont bien eu avec de faux diplômes de lettres françaises).
Je continuerai donc à le lire, mais en l'achetant  chez mon marchand de journaux, qui sera bien content, malgré la pingritude des messageries de presse, de gagner quelques cents en me le vendant chaque matin.
Quant à moi, je serai enfin mis au courant de nouvelles sans intérêt du parti que je ne soutiens pas et de disputes toujours palpitantes qui montrent à l'envi que la gauche fait tout son possible pour se faire bouler à la prochaine élection du président de la République...

Je me précipite donc afin de vous envoyer illico la lettre que vous réclamez.
Lettre dont j'espère qu'elle vous sera déposée avant la fin de mon abonnement ce qui me permettra de faire de substantielles économies.
Car votre journal, que je suis censé recevoir à un tarif préférentiel, se trouve grevé d'une taxe de 1,40 € que je suis obligé d'acquitter si je veux le lire le matin de sa parution 

Veuillez agréer, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, mes salutations.

Le goût des autres

Abonné N° xxxxxxx2