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vendredi, 16 décembre 2011

Tristes troquets...

« On » a même décidé de me dégoûter de mon sport favori : l’étude de la population bistrotière.

J’allais volontiers au bistrot, j’aimais y lire tranquillement mon journal en buvant des express « serrés », de vrais bons cafés.
Et surtout, surtout, y écouter mes congénères refaire le monde, l’imagination des uns rendue débordante par le « p’tit’ côtes », celles des autres excitée par le fameux « tu rhabilles les gosses ? Ouais ! Un p’tit blanc sec ! ».
C’est fini tout ça…

A part un échappé de la maison de retraite voisine, désormais reclus pour cause de « fin de vie imminente », fin de vie un peu hâtée par un goût trop prononcé pour le rosé. Le truc qui, au lever, « arrache le gargoziau »…
Maintenant, il m’est quasiment impossible de me livrer à ma passion de l’ethnologie cafetière.
Les clients, dans l’ensemble, boivent leur café rapidement et s’en vont.
Le pilier de bistrot a quasiment disparu, à cause de l’impossibilité de tirer sur sa cigarette en nous faisant part de ses considérations sur la marche du monde.
Pire ! Le silence ne règne pas pour autant chez le mastroquet ! L’absence de client accoudé au comptoir l’ayant conduit à l’ennui, le mastroquet « moderne »
a un fond sonore et imagier permanent.
Il a cru bond de clouer un écran de télévision sur un des murs de l’établissement, histoire de n’avoir pas l’impression d’être en résidence surveillée…
Impossible donc d’y lire son journal tranquillement.

Les quelques rares cafés à moins d’une demi-heure de marche de chez moi sont dans ce cas.
Le pire étant ceux où des cohortes d’aspirants millionnaires se pressent soit au guichet, pour y claquer leur sous, soit devant l’écran qui affiche la chaîne « Equidia », histoire de vérifier qu’ils ont effectivement perdu leurs sous en misant sur une haridelle.

Exit donc, le-gout-des-autres, de son milieu d’étude…

PS: Finalement, ce n'est pas la peine d'aller au bistrot pour entendre des brèves de comptoir, je viens d'entendre François Baroin m'asséner « il ne faut pas croire, il y a eu une hausse du pouvoir d'achat mais elle est passée inaperçue à cause de la hausse des prix.».

Commentaires

En province , on a encore des bistrots où les poivrots tiennent la jambe au barman , je vois des habitués en passant devant .

Écrit par : Brigitte | vendredi, 16 décembre 2011

quelle tristesse !

Écrit par : saperli | vendredi, 16 décembre 2011

Il y a aussi la TV à notre troquet du coin. Je lis aussi une partie de mon journal et Eliane la partie région du Dauphine -Libéré, celui du patron du lieu.

On y voit de moins en moins d'anciens, les retraites sont moins "riches" que certains le disent. C'est plutôt quelques gus qui boivent un jus en partant au boulot. Certains même déjà en bleu de chauffe, ou en blanc de plâtre....

Il y a aussi l'éternel bavard qui essaye d'entamer la conversation...lui est au blanc....

Bonne journée chez vous Amitiés

Écrit par : patriarch | samedi, 17 décembre 2011

Dommage, j'adore les brèves de comptoirs.

Écrit par : mab | samedi, 17 décembre 2011

Les commentaires sont fermés.