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lundi, 30 avril 2012

Il a changé l’eau en vain ou les Noces de Cana bis…

Des fois je me demande si notre grand chef à tous, taraudé par l'inquiétude du résultat hélas probable de l'élection du prochain week-end, ne s’est pas roulé un bedo avec la moquette…

Ce matin, j’ai de reçu deux « professions de foi » qui risquent bien de me coller une hépatite…
Je sais évidemment pour qui je vais voter.
J’ai donc mis de côté celle de celui qui nous dit que « le changement c’est maintenant » alors que nous pressentons tous que le changement restera aussi maigre que les salaires.
Je me suis en revanche enquis de ce que pouvait bien me promettre celui qui a bien du mal à rapprocher -ne parlons pas de rassembler- les deux bords de son parti.
Je lis donc d’entrée l’encart en bleu « Aujourd’hui, vous devez comparer mon projet à celui du parti socialiste ».
Je me fais la réflexion que si je ne sais pas exactement ce que fera le candidat du parti socialiste, une chose est sûre, l’actuel prétendant à sa propre succession est bien imprudent dans la formulation de son appel.
C’est comme s’il nous avait appelé -assez imprudemment à mon avis- à comparer ce qu’il avait promis dans sa précédente profession de foi et ce qu'il avait fait ces cinq dernières années.
Ça m’a semblé d’un seul coup un courage invraisemblable.
En fait, c’est carrément de l’inconscience.
J’apprends incidemment dans ce catalogue que les droits –ce qu’il appelle « l’assistanat »- n’ont jamais de contrepartie.
Ce pauvre homme rêve debout.
Il a vu jouer où que l’on pouvait obtenir des allocations familiales sans avoir de gamins ?
Où a-t-il pêché qu'on pouvait btenir une aide au logement sans exposer ses revenus et ses charges, preuves fiscales à l’appui ?
Où diable est-il aller chercher qu'on pouvait « Gagner plus qu’un ouvrier qui se lève tôt et gagne le SMIC en ne faisant rien » ?
Bref, le tout venant habituel, à ranger avec les mauvais Français, trop bronzés, les « rouges » qui ne sont pas des « vrais travailleurs » et qui sont tous des « permanents des syndicats ».

Du coup je me suis dit à haute voix « Cette fois-ci, il déjante ! » .

Comme si ça ne suffisait pas, l’homme qui est censé devenir « le Président de tous les Français » vient de les séparer –une fois de plus- en au moins deux catégories.
Il me dit en effet ce matin dans mon poste, celui qui accompagne mon petit déjeuner en truquant les nouvelles du monde « Le 1er mai, il y aura une différence entre François Hollande et moi: François Hollande défilera derrière les drapeaux rouges de la CGT. François Hollande défilera à ce moment-là avec ceux qui divisent la France, et moi je parlerai à vous, devant une marée de drapeaux tricolores »,
rassemblement qui doit avoir lieu sur l’esplanade du Trocadéro dans le XVIème arrondissement de Paris.
Arrondissement bien connu pour la densité de sa population ouvrière…
Bref, une conception étrange du rassemblement de tous les Français.

dimanche, 29 avril 2012

Je retrouve mes racines…

Hermione qui, comme chacun sait, aime Pyrrhus –qui aime Andromaque, qui aime Hector qui est mort-, malgré son visage baigné de larmes et ses cheveux dénoués en signe de soumission, a osé qualifier des traits d’esprits qui auraient été encensés par les plus grands esprits de la période des Lumières de « jeux de mots à deux balles » !

Heureusement, dans l’espoir sans doute de rattraper cette monumentale bévue, elle a daigné reconnaître que je pouvais être appelé « Grand Goût ».
Et je dois avouer que « Grand Goût » sied, comme aurait dit Rabelais…
(ça, ça vaut vraiment deux balles, mais je sais qu'elle aime, je l'ai fait exprès pour elle...)

Heure-Bleue, jamais en reste dans le soutien de ceux qui me cherchent des noises, a cru bon d’ajouter « Grand Gosier » !
La hyène ! Sans doute à cause de mon goût pour les « single malts » qu’elle trouve bien trop chers, comme tous ceux qui préfèrent les Bordeaux…

Mab aussi me renie, qui a le culot de me jeter à la face « je ne te plaindrai pas ! ».
Heureusement, parmi des admiratrices dont le nombre hélas, s’étiole comme celui des voix qui se portent vers notre nerveux président, certaines, dont je tairai le nom pour éviter de voir se rengorger Liliplume, Brigitte, Catherine, et les autres m’ont entendu !
Du coup, une crainte me vient : Si j’ai été entendu de si loin, il va me falloir fouiner dans tous les placards à la recherche de cette batte de base-base que j’avais hâtivement rangée, pensant à tort arrivée la fin des jours fastes.
Ces jours où les filles se traînaient par terre dans l’espoir de baiser le bas de mes jeans, voire que j’abaisse mon regard de braise vers elles.

Comme je pense à haute voix, j’entends Heure-Bleue commenter derrière moi « Mon dieu qu’il est bête… »

mercredi, 25 avril 2012

Papier de soi

Je suis inquiet.
Je ne sais plus quoi vous dire.
Et ça ne date pas d’hier.
En fait, depuis mon séjour à l’hôpital j’ai du mal à aligner deux phrases.
Un doute m’habite (pas de remarques graveleuses, je vous prie) : Lors de l’intervention chirurgicale qui m’a privé de quelques pièces auxquelles je tenais, ne m’a-ton pas amputé du cerveau ?
Ce qui reste de mon esprit pénétrant me dit que j’ai perdu l’essentiel de ce côté primesautier qui faisait mon charme.
Cet humour dévastateur qui m’avait contraint à acheter une batte de base-ball pour chasser les filles, rendues folles par tant d’esprit dans un corps de rêve.
J’ai dû, depuis ce moment néfaste à Tenon, avouer à Georges Clooney qu’il pouvait renoncer à vendre des tomates et reprendre une carrière de séducteur que j’avais mise à mal.
Je dois vous avouer aujourd’hui que mes pièces manquantes et mon cerveau ramolli m’empêchent de vous régaler avec la régularité horlogère qui faisait votre joie et vous occasionnait parfois ce petit pincement au cœur qui s’appelle l’envie.

Je me dois de dire aux foules jadis enthousiastes qu’une seule chose désormais me comblerait.
Je voudrais que vous me plaigniez !
Toutes et tous !
Enfin surtout toutes…
Vous savez depuis longtemps mon goût pour la gent féminine.
J’aimerais donc aujourd’hui que la gent féminine que j’ai encensée, complimentée, félicitée, défendue, appréciée et surtout aimée se remue enfin.
Et qu’elle me plaigne à grands cris ! Merde quoââ !
Vous savez bien, comme les pleureuses de la Bible.
Aaahhh, comme j’aimerais que l’on fasse à mon égard preuve  de la dévotion indument vouée à des gens sous des prétextes fallacieux, genre « Ouais il a sauvé le pays !», « Ouais mais il a aidé les plus malheureux ! » ou « Il a sauvé des vies au péril de la sienne !»

Honnêtement, si les gens faisaient attention, on n’aurait pas besoin de les sauver des situations impossibles dans lesquelles ils se fourrent !
Tandis que moi, qui vous aime et tout, franchement, je le mérite !

Alors au boulot ! Aimez moi !
Mais ne le dites pas à Heure-Bleue, elle a horreur de partager ses affaires…

mardi, 24 avril 2012

Maréchal, nous revoilà…

 

bougnoules.jpg

 

Je pense que beaucoup, à gauche comme à droite, confondent la part raciste, antisémite, antimusulmane et xénophobe des thèses de l’extrême droite avec ce qui touche probablement la majorité des pauvres gens qui votent pour le FN.

Ecoutez donc la remplaçante de son père parler de la pauvreté, des ouvriers et des agriculteurs abandonnés par les partis de gouvernement, fermez-vous les oreilles quand elle part dans son délire de haine de l’immigré et rappelez-vous cette parodie de Coluche : « Mais qu’est-ce que c’est que ces Arabes qui viennent bouffer le pain de nos Portugais ! ».
Vous y trouverez probablement les vraies raisons du vote pour un parti qui met ces derniers temps du socialisme dans son national...
Et tous nos partis de gouvernement, au lieu de se préoccuper de ces gens, n’y voient guère qu’un réservoir potentiel de voix en période électorale.
Et plus encore une source d’emmerdements entre deux périodes électorales…

Ceux qui ont voté pour la fille de son père sont sans doute trop jeunes pour se rappeler les récriminations des nostalgiques de « l’Etat Français » à la francisque et de la « Révolution Nationale » encore nombreux dans les années soixante.
Ni leurs rappels incessants des fameux « Chantiers de Jeunesse » quand ils croisaient un gamin qui n’avait pas les cheveux en brosse ou une gamine à la jupe trop courte.
Dans le métro quand j’allais au lycée, je les entendais râler après ces « jeunes voyous aux cheveux longs », ajoutant peu après  « Ah c’est pas avec ça qu’on va relever la France ». Eh oui, déjà.
Et au lycéen ricaneur qui opposait « Eh, oh ! C’est pas nous qui l’avons mise dans cet état, la France ! » ces vieux cons rétorquaient méchamment « Mmmff… Te foutrais tout ça sur les autoroutes, moi, avec des pelles et des pioches ! Et avec les cheveux à ras !!! »

La montée des droites populistes en Europe m’inquiète.
On est tout près d’une époque où on va chercher activement des boucs-émissaires en expliquant que ce sont des solutions.
Bon, pour l’instant, ce n’est pas grave, ce sont les arabes et les noirs qui sont dans le collimateur.
Ce qui m’inquiète, c’est qu’après viennent les juifs, puis les malades.
Et enfin ceux qui ne sont pas d’accord.
Et là, comme je ne suis jamais d’accord avec le pouvoir, j’ai peur…
C’est pourtant, si la fille de son père entre à l’Elysée, ce qui nous « pend au nez comme un sifflet de deux sous » comme disait ma mamy à moi.


 

lundi, 16 avril 2012

Les tifs aussi…

Vendredi dernier, accompagné de Tornade et Heure-Bleue, après avoir erré dans la brocante sur le boulevard de Courcelles –inutile de vous dire que c’était plus un vide-portefeuille qu’un vide-grenier- je descendais la rue de Courcelles en espérant atteindre le Monop’ avant de m’effondrer, estourbi par des kilomètres de promenade.
Il me faut vous dire qu’une promenade avec Tornade est un savant mélange de marathon et d’essai de freinage d’urgence.
Nous descendions donc cette fichue rue, ce ghetto de nantis, lorsque mes tortionnaires furent intéressées par un salon de coiffure au nom qui fleurait bon l’époque bénie d’avant la nuit du 4 août : L. Saint-C…

Pendant qu’elles regardaient attentivement –mais pas assez- la carte des services proposés  par le merlan de luxe, n’ayant rien d’autre à faire, je la regardais en détail.
Et justement, quelque chose me frappe.
Le panneau de verre luxueux annonçait
- « Shampooing/Coupe/Brushing »
- « Cheveux courts : 50 € »
- « Cheveux longs : 70 € ».
Tandis que nous reprenions notre route, mes deux « lanistes »  disputaient de la qualité probable du travail tandis que je leur faisais remarquer que selon à longueur des cheveux le tarif changeait.
Après les « ooohh ! » et les « aaahh ! » de circonstance de mes tortionnaires, j’en vins à me poser une question tout à fait métaphysique qui me poussa irrésistiblement à rebrousser chemin.
- Où vas-tu ? Déclamèrent mes coaches.
- Je vais demander un  renseignement à la coiffeuse.
Et nous voilà de retour vers le salon.
Une jeune femme charmante s’enquit de mon but.
- Eh bien voilà, je viens de lire sur votre menu que selon la longueur des cheveux, la prestation shampooing/coupe/brushing passe de 50 à 70 €. 
-  Ouiiii…Et ? Me dit la jeune femme.
-  Mais, si je viens avec les cheveux longs et sors avec les cheveux courts, je paie 50 ou 70 € ? .
-  Eh bien… 70 € car vous êtes entré avec les cheveux longs.
-  Certes mais je n’ai pas à payer 70 € puisqu’on ne s’est pas encore occupé de moi. Tandis que quand on m’aura coiffé, mes cheveux seront courts.
- Monsieur, attendez, si je vous coupe les cheveux, je…
- Mais alors, le tarif change en cours de prestation puisqu’ils passent de longs à courts ! Sans compter que des cheveux qui semblent courts pour une femme seront plutôt longs pour un homme…
La dame me regarde en se demandant si c’est du lard ou du cochon.
- Ne vous embêtez pas, c’était juste pour savoir mais je pressens un établissement d’addition peu aisé… Comment faites vous ?
Là, la dame s’est nettement demandé si ce n’était pas un canular du genre « caméra invisible » mais elle a eu la gentillesse de rire aux éclats.
Bon, en fait j’avais repéré cette jolie femme derrière la caisse et je ne résiste pas au plaisir du badinage…