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dimanche, 15 avril 2012

La vie duraille.

Hier, Heure-Bleue et moi étions gare Saint-Lazare, nous avions rendez-vous avec la Tornade qui allait rejoindre ses grands-bretons pénates.
Les quais étaient monstrueusement peuplés, ça m’a rappelé Hong-Kong, plus précisément  Nathan road à l’heure de la sortie des bureaux, n’essayez même pas de prendre le métro à Tsim-sha-tsui !
Puis, les haut-parleurs se sont mis à « doucereusiser »  qu’un « incident voyageur » perturbait le trafic entre Paris, Trouville-Deauville, Caen et Cherbourg.
Et de nous annoncer toutes les catastrophes qui en découlaient.
Je me suis demandé comment, lors d'un « incident voyageur », la circulation ferroviaire pouvait être interrompue pendant des heures, des trains annulés, des retards monstrueux prévus.
Je me fais in petto la remarque que c'est bien la seule fois où ils sont prévus et annoncés, ces retards, habituellement on nous laisse dans l’ignorance, quand ce n’est pas dans le noir et le froid...

J’ai su depuis qu’un malheureux avait trouvé la vie qu'on lui proposait si enthousiasmante qu’il s’était empressé d’y mettre fin, sans prendre garde, l’idiot, aux inconvénients qui allaient perturber le départ en vacances ou le retour de week-end de milliers de ses congénères.
Je suis toujours navré par le suicide de quelqu’un.
Mon égoïsme me pousse néanmoins à me demander pourquoi la SNCF semble pour le coup incapable de faire face efficacement à la mort d’un voyageur sous les roues d’un de ses trains.
D’autant que, si j’en crois les réactions de sa direction aux licenciements qui frappent régulièrement ses filiales régulièrement, la SNCF est bien plus indifférente que moi au sort des gens…
Vous vous rendez-compte ? Des heures de perturbation d’un trafic qui devrait avancer comme sur des rails ?
Des dizaines de milliers de tonnes –sans compter les voyageurs ni les bagages-  paralysées par soixante-dix kilos de chair ayant passé de vie à trépas !
Ah, si l’on prenait moitié moins soin du sort des personnes vivantes qui sont dans des situations désespérées.
Bon.
D'accord.
Ça coûterait cher…
Vraiment plus que ce que coûte leur mort ?