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lundi, 04 février 2013

Le silence de l’amer...

Vous souvenez-vous, lectrices chéries, de l’été 1966 ?
Non, bien sûr, vous n’étiez pas même un projet dans l’esprit brouillon de l’enfant qu’était votre mère.
Sales jeunes, va !
Eh bien, l’été 1966 était merveilleux. Il faisait un temps superbe. C’est à ce moment que je me suis dit « ramassons les morceaux, recollons-les et partons le nez au vent vers de nouvelles gamelles sentimentales ».
Oui, vous vous souvenez sûrement de votre Goût-des-autres adoré, l’âme dévastée et le cœur en dix-huit morceaux au moins, traînant une peine un poil plus lourde que la dette du tiers-monde –s’il te plaît, Dulcinée, n’interviens pas sinon ce blog va être un vrai bord… balagan, alors tu te calmes et tu lis, si tu as des réflexions, tu les gardes pour toi...- .
Votre Goût préféré, donc, qui n’avait pourtant pas chômé pendant l’année, s’était aperçu qu’un cœur en miettes n’attirait pas les foules hurlantes de désir qu’il eût souhaitées à ses trousses.
Vous avez remarqué ? Vous sortez avec une « bombasse » comme disent les gamins, vous êtes regardé comme un gâteau à voler dans la vitrine par toutes les filles.
Même si vous n’êtes pas terrible.
Bon, si vous êtes très moche, elles se diront quand même « mais qu’est-ce qu’elle fout avec ce boulet ? » mais supputeront malgré tout des mérites cachés et extraordinaires.
Genre « c’est pas possible, il lui fait ses devoirs gratuitement ou quoi ?! ».
En revanche, si vous êtes seul comme Simon le Stylite, vous devenez transparent, une vraie publicité pour Glassex...
Donc, les mois de chagrin presque inconsolable, c’est bien.
Mais ne pas se tuer et surtout ne pas s’enfermer dans un célibat pénible, c’est mieux.
Attiré par le temps superbe du dehors et passablement saoulé par les bulletins d’informations relatant les exploits de William Westmoreland au Vietnam, j’allais régulièrement hurler « US go home ! » et prendre quelques minutes d’exercice aux frais du ministère de l’Intérieur.
Malgré tout, la « pêche au coup », quand on est fleur bleue, n’est pas rentable.
L’autre inconvénient du tempérament fleur bleue, c’est que la « pêche au filet » ne tente pas.
Il faut un minimum d’intérêt pour le sujet d’étude.
Ne reste donc que la chasse à l’affût…
Votre Goût préféré, et unique j’espère, s’était dit que puisqu’il avait des copains accompagnés, autant « profiter de la voiture » et se faire traîner par eux.
Un copain avec une copine, c’est bien.
Enfin, c’est bien pour lui.
Un copain avec une copine qui a elle-même une sœur, c’est bien aussi mais peut-être que… Après tout…
Et c’est un de ces vendredis de juin que je me suis retrouvé dans un dancing des grands boulevards.
Il y avait, accompagnant le copain, sa copine, la sœur de la copine et, ne servant à rien, votre serviteur.
Nous échouâmes donc dans cette boîte, traînés là par une « sœur de la copine du copain » qui ne m’avait pas frappé par une grande vivacité.
Du moins d’esprit car, je l’ai vu après, elle dansait merveilleusement bien des danses bizarres dont je ne soupçonnais pas même l’existence.
Sans doute ce qu’on appelle « l’intelligence du corps » -qui a du bon aussi…-
Cette « boîte » s’appelait « La Casita », ça fait genre mais copain et moi, qui « faisions espagnol seconde langue », étions moins emballés par le côté exotique d’une boîte qui s’appelait en fait « maisonnette ».
D’ailleurs ce n’était vraiment par la boîte que nous voulions être emballés…
Détestant, encore et toujours, l’effort, je ne pouvais pas servir à grand’chose, ne sachant danser, en tout et pour tout, que la valse et le slow.
Bref, des trucs utiles et peu fatigants.
La valse, même musette, dans les « night-clubs » de 1966, fallait pas y songer.
La « sœur de la copine du copain » n’était emballée ni par les slows ni par moi.
J’étais donc parti pour m’ennuyer sévèrement mais le sort est farceur…

 

Commentaires

Mince alors je ne te voyais pas faisant espagnol même en seconde langue!

Écrit par : mab | lundi, 04 février 2013

Eh ! Ma grand'mère paternelle était une Espagnole du Maroc !
Mais bon, après on arrive à se débrouiller dans plein de langues, à partir de la quatrième ça devient facile.
Je t'assure.

Écrit par : le-gout-des-autres | lundi, 04 février 2013

Le Goût parle même le grec, ancien certes, mais ça a le mérite de faire rire les Grecs.....

Écrit par : heure-bleue | lundi, 04 février 2013

Le grec ancien fait toujours rire les Grecs, ma soeur en a fait l'expérience.

Coquin de sort, mais que s'est-il donc passé dejando la Casita?

Écrit par : livfourmi | lundi, 04 février 2013

c'était pas celle de la prairie !

Écrit par : maevina | lundi, 04 février 2013

La valse et le slow , au moins tu touches ta partenaire !

Écrit par : Brigitte | lundi, 04 février 2013

Non mais dès les trois premières phrases tu insultes les jeunes, ma mère avait à peine 1 ans en 66, alors je donne un retour un "sale vieux" ;-) de la part d'une "sale jeune". J'aurai aimé voir ce que c'était les boites en 66, merci de l’aperçu dans ta note, hâte de savoir la suite

Écrit par : Rivka | lundi, 04 février 2013

hé...y avait des slowwwwwwwwwwwwwwwwwww quand même en plein année yéyés, il y avait au moins Capris c'est fini ou Aline...et du jame bronw...pour emballer c'est mieux que la valse musette...lol...allez j'attends la suite...que j'essaie de m'imaginer sans aucun succé, vu qu'avaec toi il faut s'attendre à tout...bon lundi.

Écrit par : mialjo | lundi, 04 février 2013

Bondiou, tu coupes au bon moment .... gredin !!!

Écrit par : patriarch | lundi, 04 février 2013

comme disait Henri Salvador: Et alors ? Et alors???????? Tu es énervant, tu joues avec notre curiosité !!!!

Écrit par : emiliacelina | lundi, 04 février 2013

Mouahahaha j'adore, suis éclatée derrière mon ordi parce que bien sûr je t'imagine, (bon avec ta tête de maintenant parce que je ne te connais pas jeune... nan je veux pas insinuer que t'es vieux non plus hein !!! d'abord en 66 j'étais née....) mais alors.... et la suite ?

Écrit par : ysa | lundi, 04 février 2013

la suite! La suite!!!!

Écrit par : Mme Farfa | mardi, 05 février 2013

Les commentaires sont fermés.