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vendredi, 08 février 2013

Slow motion...

Au fait, aujourd'hui, mon blog a sept ans.
L'âge de raison.
Il faut bien que de nous deux, au moins un l'atteigne...

Reprenons donc...

D’avoir été si près de « l’autre » pendant cette danse m’avait ramolli l’entendement.
Pendant que Percy Sledge nous expliquait que « quand un homme aime une femme, il ne peut penser à rien d’autre », –ce que j’avais pu vérifier- , j’appréciais la peau délicieusement douce et tiède de ses bras autour de mon cou.
Sans parler de ses cheveux, au parfum de shampooing récemment rincé, qui me chatouillaient le nez et me donnaient envie d’y plonger mon visage.
J’avais dû pendant toute la danse, me cramponner à mon éducation pour ne pas embrasser ces avant-bras laissés imprudemment à portée de mes lèvres.
Un long entraînement à la veste m’avait appris à réfréner mes envies…
Je me rappelai trop tard, comme chaque fois que je succombais, pourquoi on prêtait si volontiers aux filles le rôle de tentatrices.
Tandis que nous revenions à notre table, je regrettais déjà l’odeur de sa peau, un léger parfum de savon et une vague fragrance d’après-rasage qu’elle avait dû piquer à son père.
Eh oui, comme à la maison, la lotion « Aqua Velva » servait apparemment à tout le monde…
Plus ce très léger petit je ne sais quoi « très à elle » qui ajoutait une touche d’intimité discrète.
D’où le silence qui commençait à s’installer de part et d’autre de la table.
Elle tenta une nouvelle fois de boire du diabolo fraise.
Elle renonça avec une  grimace de celles que l’on fait quand on goûte un raisin trop vert.
Pour meubler, j’osai «  Je vais aller vous chercher autre chose, qu’aimez vous ? »
Elle parut un peu soulagée et me dit préférer des boissons plus douces, telles la grenadine ou la menthe et opta pour le « Vittel grenadine ».
Je me précipitai jusqu’au comptoir, craignant que dans cette boîte pleine de musique et de concurrents, un instant d’inattention la fasse disparaître.
En attendant sa grenadine, je la regardai, je la voyais de dos, assise à la table, très droite sur le petit fauteuil, les mains jointes sur ses genoux, ses cheveux châtains relevés en un chignon assez lâche qui dégageait un cou fin ( ouais, bon…) et délicat.
Malgré la densité de la foule et la bousculade permanente, je réussis à ramener à notre table un verre de grenadine sans l’avoir renversé, sans l’avoir échappé et mieux encore, sans en verser par inadvertance un filet dans le cou de celle dont j’espérais bien me rapprocher en d’autres occasions que la danse.
Elle me regardait avec attention, trop d’attention, j’en étais gêné car je n’aime pas qu’on me dévisage. Je sais trop bien ce qui cloche chez moi.
Je me sentis rapetisser sous son œil d’entomologiste. Un œil de siamois curieux mais bleu foncé.
Et là, soudain elle m’assène « qu’avez-vous à l’œil ? Que vous est-il arrivé ?», me tuant le moral d’un coup net.
Evidemment, la seule chose que je n’aurais pas voulu qu’elle vît, elle l’avait remarquée sur le champ.
Alors que j’avais très envie de danser d’autres slows avec elle puis de la raccompagner, le défaut rédhibitoire d’un visage qui n’était déjà pas angélique l’avait immédiatement frappée.
Inutile de dire que l’idée même de la revoir plus tard et dans d’autres endroits me sembla à l'instant totalement farfelue…
Je n’avais pas très envie de lui raconter mon approche calamiteuse des sciences physiques.
Ça m’avait déjà esquinté la figure, il ne me semblait pas indispensable de laisser penser que ça m’avait aussi abîmé la cervelle…
Plutôt que lui répondre, je lui dis « parlez moi plutôt de vous. » et le lui dis doucement, de peur de faire fuir brutalement l’instant.
Mais « l’autre » ne voulait pas. Elle voulait d’abord savoir pourquoi et comment je m’étais mis dans cet état. Je le lui relatai donc brièvement.
Elle pouffa « Mon dieu,  mais que vous étiez bête !  Vous auriez pu penser que les mèches peuvent être longues… » puis poursuivit plus sérieusement « Vous avez eu de la chance de n’être pas devenu aveugle ! ».
Elle avait raison, je n’aurais jamais vu son visage.
Et j’aurais perdu énormément…

Commentaires

7 ans, moi aussi en avril, tu veux que je te dis? j'admire notre constance.

Écrit par : mab | vendredi, 08 février 2013

Mazel Tov, tu as 7 ans, le chiffre parfait ! Quelle histoire, j'ai hâte de lire la suite, que se serait-il passé si tu avais renversé de la grenadine sur elle ???? bonne journée R.

Écrit par : Rivka | vendredi, 08 février 2013

Il fut un temps où j'aimais bien Azzaro.

Écrit par : livfourmi | vendredi, 08 février 2013

7 ans? mon oeil!!!!!!!!!!! oui je sais c'est nul...c'est vraiment un accident très con! bref...tu as de la chance car tu l'as faite rire, les femmes adorent qu'on les fasse rire...je la sens bien celle la...en plus super bien élevée la demoiselle...le dos droit les mains sur les genous, un air angélique...les pires en fait...lol...j'attends...

Écrit par : mialjo | vendredi, 08 février 2013

C'est maintenant que j'avance à petits pas........ pas avant........Sourire !!!

belle soirée

Écrit par : patriarch | vendredi, 08 février 2013

Pffff, je me disais bien que j'avais loupé un épisode, je ne comprenais pas pourquoi tu étais tout à coup en train de danser un slow alors que je t'avais laissé seul avec ton diabolo fraise..... Heureusement qu'on peut faire retour arrière, j'avais zappé le post du 6 février.... J'aime bien cette histoire, c'est tellement bien écrit qu'on entre dedans tout de suite.... j'espère que ça ne se terminera pas en queue de poisson....

Écrit par : Ysa | vendredi, 08 février 2013

je trouve sa réflexion pleine de spontanéité. C'est vrai que tu aurais pû avoir encore moins dechance! Il te reste un oeil et depuis que je te lis il me semble que celà ne t'a pas trop desservi!

Écrit par : emiliacelina | vendredi, 08 février 2013

déjà Casanova avec un seul oeil, alors imaginez avec deux !!!

Écrit par : liliplume | vendredi, 08 février 2013

Si tu savais, Lili comme j'aurais aimé pouvoir jouer les Casanova...

Écrit par : le-gout-des-autres | vendredi, 08 février 2013

Bon anniversaire de blog!

Écrit par : Seringat | vendredi, 08 février 2013

Zut, j'ai oublié l'anniversaire de ma mère qui était hier..Va pas être contente...Mais, après tout, on a le même âge toute l'année...
Mon blog a aussi 7 ans, commencé en 2006...
En tout cas, mon mari si je lui racontais mes slows et mes "flirtages", il me piquerait encore une crise de jalousie...et, un taureau jaloux, ça sort ses cornes...

Écrit par : juju | vendredi, 08 février 2013

ben elle m'a l'air bien dans sa peau la nenette !! franche du collier et bien directe, j'aime bien !

Écrit par : maevina | samedi, 09 février 2013

Bon anniversaire de blog alors :-)

Écrit par : C - Jane | dimanche, 10 février 2013

Je ne commenterais pas la note car j'avais pris du retard en j'en suis à mi-janvier...
Bon anniversaire de blog. 7 ans déjà !!! Que le temps passe vite !!!

Écrit par : lanabc | dimanche, 10 février 2013

Les commentaires sont fermés.