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vendredi, 29 mars 2013

L’alibi d’eau…

Bon, aujourd’hui faut être sérieux.
Notre système prend l’eau…
J'ai écouté notre président, avec quelques entractes « scènes de ménages » tellement c’était ennuyeux, mais j’ai quand même écouté.
Ah ça, il connaît bien l’économie –contrairement à ce que disent ses détracteurs, ceux qui ont fait ou feront comme lui mais lui, c’est mal-, il sait bien aussi qu’il est ligoté, non par l’Europe mais par les financiers qui exercent leur chantage, mais ça il ne peut pas le dire.  

Cela dit, hier soir notre président, celui qui a été élu plus pour virer son prédécesseur que parce qu’il nous enthousiasmait, vient de jeter son programme aux orties pour continuer celui entamé par le prédécesseur en question et nous a sorti un alibi qui prend l’eau…
Il se trouve qu’aujourd’hui, ça tombe à pic, c’est justement Vendredi Saint. Le chrétien peut donc, en respectant les prescriptions de sa religion, considérer que c’est un bon entraînement au programme promis par notre président.
La sensation de cocufiage étant connue et partagée par tous depuis que l’être humain à découvert qu’il pouvait vivre en couple moyennant quelques arrangements discrets, je ne suis donc pas surpris de la tournure que prend la politique dans notre beau pays.
Mais là où je m’insurge, c’est quand non seulement notre président jette son programme à la poubelle mais quand il me sort un argument d’un genre que j’attends plus d’Heure-Bleue quand je me chamaille avec elle que d’un type qui sort de l’ENA et est blanchi sous le harnais de la députation, expert donc en argumentation, fut-elle spécieuse.
Oui ! Notre grand ( !) chef à tous m’assène, via un écran, les yeux dans les yeux « Je ne suis pas un président socialiste, je suis le chef d’Etat de la France » !
Oui, il nous dit ça, le président.
Non seulement il oublie son programme mais il oublie aussi que s’il est là, c’est parce qu’il s’est trouvé une majorité pour penser qu’il valait mieux pour la France un président socialiste, un qui se préoccuperait des « laissés-pour-compte », qu’un président ultralibéral, un qui ne se préoccuperait que des mieux lotis.
Pourtant je vous avais prévenus, ce type sort aussi de HEC, pépinière d’humanistes bien connue pour ne se préoccuper que de l’EBITDA mais, sans y prêter autrement attention, nous avons voté en majorité pour la copie du viré, moins gueulard et sans Rolex, bref, le même en moins voyant.
Plus le genre jésuite que le genre camelot. C'est peut-être le prénom qui veut ça...
Et voilà. Nous savons que grâce à un président censément de gauche, le budget de l’armée sera maintenu mais que comme il faut faire des économies –sûrement pour permettre aux banques de miser nos sous aux Bahamas- eh bien la protection sociale sera mise à contribution. Ceux qui sont à la retraite verront leur pouvoir d’achat diminuer plus vite qu’avant. Bien que les études s’allongent et que l’emploi se fasse attendre après leur fin, la durée de cotisation augmentera.
A y regarder de près, sauf pour les entreprises qui verront leurs charges diminuer, nous verrons se dégrader des services de moins en moins publics, la santé sera précaire, la retraite restera un rêve mais nos impôts augmenteront, nos cotisations sociales ne diminueront pas plus que nos cotisations retraite.
Comme d'habitude applaudiront les économes, ceux qui ont un petit patrimoine pour financer leur retraite mais qui n'ont pas encore réalisé que l'appertement qu'ils ont prévu de louer pour en tirer quelques subsides ne le sera pas, faute de locataires solvables.
Lésés, avec un grand « B », eux aussi, par la finance qu'ils encensent aujourd'hui. 
Résumons-nous : en ces périodes de vaches maigres, nous verserons de l’argent pour permettre aux mieux lotis de conserver leur train de vie tandis que le nôtre s’effondrera.
Tous ceux, qu’ils soient de gauche ou de droite, qui ont pris l’habitude depuis la fin de leurs études, de vivre, et plutôt bien, de l’argent du contribuable, conserveront ce qu’il convient de plus en plus de considérer comme des privilèges tandis que ceux qui les nourrissent auront de plus en plus de mal à manger…
Il serait bon de rappeler à ceux qui nous gouvernent qu’il y a une date qui devrait les faire réfléchir.
Et, comme toute les dates, elle revient tous les ans.
Le 4 août, chères « élites », ça vous dit quelque chose ?

 

Commentaires

Graine de révolutionnaire, va ! Mais je tiendrai la pique avec toi !

Et ça : "Plus le genre jésuite que le genre camelot. C'est peut-être le prénom qui veut ça..."
j'adore !

Bises

Écrit par : lakevio | vendredi, 29 mars 2013

Quand doit-on commencer les barricades...Je n'ai pas regardé, car je savais grosso-modo ce qu'allait -être son intervention. J'ai aimé simplement un seul "chose" ,c'est qu'il n'ait pas comme son prédécesseur monopolisé les 5 chaînes... Ce qui m'a aidé à aller ailleurs..

Bonne journée Amicalement

Écrit par : patriarch | vendredi, 29 mars 2013

Attention aux extrèmes , on leur prépare une autoroute , laissons encore du temps, 10 mois de présidence ne vont pas faire basculer du jour au lendemain une économie très frileuse .

Écrit par : Brigitte | vendredi, 29 mars 2013

Bien que je t'approuve, je ne me laisserai pas aller à la morosité générale, du moins pas juste avant ce long week-en de Pâques, je suis trop prise par le futur passage des cloches!!! On verra çà mardi !!!

Écrit par : emiliacelina | vendredi, 29 mars 2013

J'avais voté Aubry, elle aurait eu plus de cran.

Écrit par : Seringat | vendredi, 29 mars 2013

Je suis payée avec vos impôts, si. C'est vrai que j'ai pris un peu de poids, ces dernières années, mais je le mettais sur le compte de l'âge plus que sur les privilèges.

Écrit par : Berthoise | samedi, 30 mars 2013

Berthoise, tu ne me sembles pas assez féroce pour faire partie de "nozélites" et c'est de ceux pour qui nous ne sommes que des lignes de statistique que je parle.
La statistique dit:
Le salaire mensuel moyen en France en 2011 est de 1653 €, le seuil de pauvreté est à 991 € selon la seuil de 60% retenu par l'UE et 16% des ménages français survivent avec moins de 991 €.
Tu crois que celui qui reçoit chaque mois, suivant le mandat qu'on lui a confié, entre 12.000 et 20.000 € pour tirer des enseignements de cette statistique a la moindre idée de ce que vit un ménage qui dispose de moins de 1000 € et doit payer un loyer que lui ne paie pas ?
C'est de lui que je parle, pas de l'instit le plus mal payé d'Europe.

Écrit par : le-gout-des-autres | samedi, 30 mars 2013

Le Goût je connais cette date même pas besoin d'aller chercher sur le net !!! (vi j'adore l'histoire et pas celle de Stéphane Bern).
Mais les temps révolutionnaires sont impitoyables et nous aimons tellement notre confort.... je ne vois pas les français tout casser... Peut-être que si un jour en allant retirer 20 malheureux euros nous restons comme des cons devant la banque nous réveillerons nous enfin !!!

Écrit par : Minha casa | samedi, 30 mars 2013

Si, il y a du changement..Le président porte maintenant des costumes sur-mesure...

Écrit par : juliette | dimanche, 31 mars 2013

non, pas "payés depuis la fin de leurs études" mais payés dès le début de leurs études. Les candidats à l'ENA sont payés dès la rentrée qui suit leur succès à l'examen, à un niveau plus qu'acceptable... et disposeront de bataillons bénévoles et assidus au soutien de leurs futures campagnes électorales (tractage, collage d'affiches. claque...)

Écrit par : angiola | samedi, 21 décembre 2013

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