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dimanche, 23 juin 2013

Genitrix.

Lectrices chéries, vous ai-je déjà parlé de ma mère ?
Il me semble bien, pourtant.
Mais bon, il y a tant de choses à raconter…
Je vous rappelle que la séance chez le psy coûte entre un bras et un œil pour n’être que vaguement soulagé –cette phrase a un côté un peu « client de péripatéticienne » mais c’est voulu.
Bref, lectrices chéries, vous avez un énorme avantage sur un psy.
Ce n’est pas la gratuité.
C’est que, contrairement à lui je peux me persuader que ce que j’écris vous intéresse.
La gratuité, lectrices adorées, ajoute un petit quelque chose d’altruiste à votre écoute que j’imagine chaleureuse et attentive.
Ça va, là ? Je peux passer à autre chose que la pommade ? Hmmm ?
Revenons donc à « Pfff… Oui, mamaaaan… » et ses mauvaises habitudes dans ses façons de se mêler de ma vie.
Elle s’en mêla dès ma naissance, bien sûr, et ça me plut.
Je retirai de mes premiers repas, surtout de leur service de table, cette saine curiosité qui guida ma vie.
Je n'ose dire « jusqu'aujourd'hui » car Heure-Bleue me lit.
Et elle est partageuse moyen...
Et ça me plut, donc disais-je.
Du moins jusqu’à mon entrée à « la grande école ».
Après, ce fut une suite sans fin –du moins jusqu’à la sienne- de catastrophes diverses.
Elle saccagea ma réputation auprès de copains. Quand ils daignaient passer à la maison, ce qui était rare vu l’état du quartier et l’exigüité du logement, elle ne tarissait pas d’éloge sur la merveille qu’était son fils.
Ce n’était déjà pas trop facile à vivre. Il fallait en plus que devant les plus sévères d’entre eux elle me serre dans ses bras et me couvre de baisers qui ruinaient complètement ma réputation de garçon indépendant et ironique, voire franchement caustique.
Vous avez déjà essayé de parodier Voltaire quand une dame, emphatique comme elle pouvait l’être, surtout au mauvais moment, vous a dit devant vos copains « Viens mon fils ! Viens mon sang ! » avec le ton de Sarah Bernhardt –ma mère surjouait beaucoup…- et vous a couvert de bisous en vous étouffant ?
Ça vous gâche tous vos effets. Et ça vous pourrit les douze récréations suivantes…
Heureusement, toute sa vie guidée par le fameux « faut que je me repose » m’évita la gêne causée à coup sûr si elle avait décidé de venir me chercher au lycée.
A l’époque, que je crois aujourd’hui bénie, de ma 6ème, je rougissais encore au souvenir de mon entrée chez les Frères.
Aujourd’hui il ne me vient que des envies d’acheter un lance-flamme…
Heureusement que j’ai un caractère patient et plutôt heureux.
Mais j’ai pu vérifier qu’on ne se calme pas en vieillissant.
On ne devient même pas adulte.
Juste on a mal à un genou.
Celui que j’ai plié en biais vers seize ans à la patinoire.
Bien, Monsieur Le Goût.
Nous vous recevrons en séance la semaine prochaine ?
Ce sera zéro sous et zéro centimes, merci.
Merci lectrices chéries.

Commentaires

Il n'y a pas que les mères juives qui sont ainsi, les italiennes le sont aussi...! j'ai simplement quitté la maison à 17 ans.....Elle me bouffait littéralement. Je rentrais à la maison toutes les deux semaines pour la fin de semaine..Et encore, c'était le bal le samedi et dimanche soir !!

Attention, elle va venir te botter le train !!! Bonne fin de dimanche !!

Écrit par : patriarch | dimanche, 23 juin 2013

personnellement je ne te facturerai pas de nouvelles séances ! Allongez vous, Mr Le Goût, je vous écoute, c'est très intéressant...nous sommes sur la bonne voie...laissez vous aller...... alors? Vous disiez que vous avez été trop entouré d'amour ??????????? Et maintenant ???

Écrit par : emiliacelina | dimanche, 23 juin 2013

lorsque mon fils avait ses copains, ce qui arrivait souvent, je ne disais rien, mais je pense que ça se lisait tellement dans mes yeux que ça devait faire presque le même mauvais effet pour lui

Écrit par : liliplume | dimanche, 23 juin 2013

D'où l'avantage d'une famille toute dans la retenue.

Écrit par : mab | lundi, 24 juin 2013

Toutes les mères ne le disent pas devant les copains ou même dans l'intimité du cercle de famille comme on dit mais... elles n'en pensent pas moinssss ! "Mon fils, mon sang !"...

Écrit par : lakevio | lundi, 24 juin 2013

...et, moi, mon fils, dit la troisième mère juive, il fait une psychanalyse et, trois fois par semaine IL PAYE, rien que pour parler de moi.

Écrit par : clodoweg | lundi, 24 juin 2013

plein toi c'était une vraie mère juive...les meilleur à mon avis!!!!!!!!!!! lol...un peu collante mais bon...moi j'ai pas eu cette chance vu que maman était seule avec 5 gosses, elle n'avait pas le temps de venir nous chercher à l'école...! kiss

Écrit par : mialjo | lundi, 24 juin 2013

La mienne est comme les mères chattes , une fois devenus grands , ça doit se débrouiller tout seul , et chacun ses soucis !

Écrit par : Brigitte | lundi, 24 juin 2013

raaah voyons c'est pas vrai, on ne se fout pas de ce que disent les patients, surtout quand on travail avec les mots et rien que des mots, j'avoue y'a qu'avec les hystériques qu'au bout d'un moment je lâche un peu, enfin on parlera d'une "attention flottante" comme dirait Freud, m'enfin va supporter 45 min 1h00 de logorrhée !!!!! Ah cette mère intrusive ... et encore le mot est faible la concernant ! bisous bisous

Écrit par : Rivka | mercredi, 26 juin 2013

Les commentaires sont fermés.